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LA CROISSANCE RALENTIT À 0,8% AU 3E TRIMESTRE 2018 L’activité des hydrocarbures en forte baisse

Le PIB du secteur pétrolier et gazier a reculé de 9,3% au 3e trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017. C’est l’une des pires contre-performances de ces dernières années.

Le coup de frein de l’économie algérienne se confirme. Selon la dernière note de conjoncture de l’ONS, répercutée par l’APS, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) était de 0,8% au 3e trimestre 2018 par rapport au même trimestre de l’année 2017. Les contre-performances du secteur pétrolier ont beaucoup pesé sur la croissance globale. L’activité du secteur des hydrocarbures a connu un net ralentissement de juillet à septembre 2018. Le PIB du secteur pétrolier et gazier a reculé ainsi de 9,3% au 3e trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017. La croissance globale du PIB au 3e trimestre 2018 était plus dynamique comparée à celle du second trimestre de la même année (0,7%), mais le repli de l’activité dans le secteur des hydrocarbures s’est aggravé en variation trimestrielle, puisque la baisse a été de 8,2% d’avril à juin 2018. C’est l’une des pires contre-performances du secteur des hydrocarbures de ces dernières années. Le PIB hors hydrocarbures, qui a enregistré une croissance de 3,3% au cours du 3e trimestre de l'année dernière par rapport à la même période de 2017, a été tiré essentiellement par le secteur agricole et celui du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH, y compris services et travaux publics pétroliers). En effet, le secteur agricole a enregistré une performance soutenue de 7,2%, tandis que le secteur du BTPH a réalisé une croissance de 5,9%. Ces deux secteurs, le BTPH particulièrement, tirent leur croissance de la hausse des dépenses publiques durant l’exercice dernier, alors que les restrictions budgétaires figurant dans la LF 2019, touchant essentiellement le budget d’équipement et d’investissement, devraient peser sur la croissance du PIB hors hydrocarbures durant l’actuel exercice. Selon les projections actualisées de la Banque mondiale, publiées en janvier dernier, il est prévu que la croissance du PIB algérien décélère en 2019 et 2020 comparativement à 2018, conséquemment à la baisse des dépenses publiques. “La croissance de l’Algérie devrait décélérer à 2,3% du fait de la diminution progressive des dépenses publiques, qui avaient connu une augmentation considérable l’année dernière”, lit-on dans le dernier rapport de la BM consacré aux perspectives économiques de la région Mena. La Banque mondiale anticipe une croissance de 2,3% cette année et de 1,8 en 2020, contre 2,5 en 2018. Outre le BTPH et l’agriculture, d’autres pans de l’économie ont progressé eux aussi au troisième trimestre de l’année dernière, lit-on dans la note de l’ONS. Il s'agit des secteurs de l'industrie (+4%), des services marchands (+3,7%) et des services non marchands (+1,4%). Compte tenu de la faiblesse du secteur des hydrocarbures et des restrictions budgétaires, les projections sur 2019 et 2020 s’assombrissent, alors que la hausse de la dette interne réduit la marge de manœuvre du gouvernement. Par ailleurs, l'ONS relève qu'en valeurs courantes, le PIB du 3e trimestre 2018 a connu une croissance de 10,9% (contre 5,9% au 3e trimestre 2017 par rapport à la même période de 2016). Dans ce sens, l'Office précise que la hausse du niveau général des prix au 3e trimestre 2018 a été de 10% (contre 4,9% au 3e trimestre 2017 par rapport à la même période de 2016).


Ali Titouche

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