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Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.

Réseau des Démocrates

OBSERVATOIRE CITOYEN DES DROITS ET LIBERTÉS

Préambule

Les derniers discours du Président de la République ont consacré l’échec du processus de réconciliation nationale construit, non pas à partir des causes profondes de la crise généralisée que connaît notre pays depuis le début des années 80, mais de ses effets désastreux pour la paix et la sécurité des personnes et des biens. Ce qui a provoqué une...

Offensive généralisée contre toute résistance démocratique.

Cet échec, avéré par la persistance du terrorisme islamiste, a eu pour surprenante conséquence, la mise au point par le pouvoir, d’une stratégie de destruction de la mouvance démocratique et républicaine. Le système, spoliateur de la souveraineté populaire depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, veut sacrifier sur l’autel de la Nation, des boucs émissaires tout désignés à la vindicte populaire, pour expliquer et justifier ses multiples compromissions et ses échecs répétés.

C’est ainsi que tout ce qui, dans la société, est porteur de prise de conscience, pouvant mener à contestation, revendication ou résistance à l’ordre établi est combattu, harcelé et traqué sans ménagement ; qu’il s’agisse des partis politiques, des syndicats autonomes, du mouvement associatif libre, des médias indépendants et, de manière plus large, de la société dans son ensemble, dont les émeutes sont réprimées sans ménagement, en faisant intervenir, selon un scénario bien huilé, services de police et de justice, en parfaite complicité.

Ce plan concerté avec les institutions et appareils bureaucratiques
, conservateurs et rétrogrades, vise à détruire, une à une, toutes les conquêtes d’octobre 88, à caporaliser et mettre au pas la société politique, syndicale, associative et médiatique en usant de la violence d’Etat et des moyens qui lui ont toujours réussi : le redressement, la division, l’usage immodéré de la carotte rentière et du bâton policier et justicier, pour engendrer la peur et obtenir la soumission totale du pays et de son avant garde citoyenne.

Il n’est pas jusqu’aux jeunes « harraga »
qui, dans un sursaut de liberté suicidaire, tentent, par tous les moyens à leur disposition, de fuir, non pas leurs familles et leur pays, mais la hogra y sévissant, qui aient pu échapper à l’aveuglement du pouvoir. Celui-ci, après les avoir trainé devant la justice, les condamne à des peines infamantes, pensant ainsi briser en eux toute volonté de récidive et de résistance. Et surtout de tordre le cou à la contagion de l’exemple.

Dangers de l’aveuglement politique

C’est cette image d’un régime ferme, sûr de lui et maître de la situation, que le pouvoir veut toujours donner de lui, à l’extérieur, qui continue à lui inspirer, ces menées répressives, indignes de la Révolution qui a produit Abane Ramdane, Didouche Mourad, Zighoud Youcef et Badji Mokhtar, et fait l’admiration du monde.

Cependant, en stérilisant la vie politique du pays par la bâillon, le bâton et l’argent, BBA et le monopole des médias publics, en limitant et en interdisant toutes les voies d’expression de justes et légitimes revendications, en monopolisant tous les moyens de l’Etat à son seul avantage, le pouvoir exacerbe la crise, et prend la responsabilité de réunir les conditions d’une nouvelle explosion généralisée.

C’est ainsi que dés le début des années 80
, il n’a fait que provoquer, par une série de réactions en chaine, l’explosion d’octobre 88 dont il veut, aujourd’hui, effacer toute trace, en revenant sur ses conquêtes les plus importantes : le multipartisme, le pluri syndicalisme, un mouvement associatif indépendant, une presse libre, une société civile capable de revendiquer ses droits économiques et sociaux, constamment bafoués par la hogra, l’injustice et une gouvernance autoritaire et répressive à la tunisienne, anachronique et obsolète, dans un monde désormais ouvert et en mutations complexes et multiformes.

Au lieu d’organiser un dialogue social fécond et mobilisateur de la société, sur les grand projets ou sujets d’importance nationale portant sur les destinées et l’avenir du pays et des générations montantes, comme les projets de loi sur les hydrocarbures, le système éducatif, les réformes économiques, la révision de la Constitution - intéressant la nation entière puisque il s’agit du contrat fondamental qui lie le peuple, l’Etat et les gouvernants - il préfère réprimer toutes les forces de contestation et de résistance et agir par oukases, tombant d’en haut sur un peuple démobilisé et loin d’adhérer aux réformes qui lui sont imposées

Revenir à l’ordre d’avant octobre 88, dominé par le Parti–Etat unique, c’est faire preuve de cécité politique, en occultant les changements intervenus, dans notre pays et dans le monde, et en aggravant les dimensions de la crise et ses éventuelles conséquences.

L’absence d’un projet national d’envergure, capable de mobiliser les masses de jeunes de plus en plus paupérisées
dans un pays paradoxalement riche en ressources et, en réalité, pauvre, est le déficit marquant le plus, les pratiques et modes de gouvernance dictatoriale que le système utilise.

L’élan patriotique sans précédent, provoqué par l’équipe nationale de football après sa qualification, à l’arraché, au Mondial, n’a pas été entendu comme il l’aurait fallu. Au lieu de provoquer une réaction vers plus d’ouverture démocratique il n’a inspiré rien d’autre que des mesures populistes soucieuses de l’exploitation outrancières à des fins politiques de cet énorme sursaut patriotique. Mais le peuple n’est pas dupe et, aujourd’hui, voit les choses avec plus de lucidité. Témoin cette anecdote , dans un marché, les prix flambent, un père de famille après avoir demandé les prix des fruits et des légumes devenus pour lui inaccessibles sort du marché le couffin vide en criant « Aêk ya elkhadra, naklou l’ Kh’ra ».

Devoirs de la mouvance démocratique

Devant un pouvoir préoccupé par sa pérennité et sa reproduction élargie, la mouvance démocratique et républicaine a le devoir de se remettre en cause, et porter, sur son présent et son histoire, un regard sans complaisance, pour être à la hauteur de la tâche de l’heure qui l’attend : organiser les voies de la convergence et du rassemblement des forces, en vue de la défense des droits et libertés de tout un peuple tels que la Constitution les a établis.

Dans cette perspective, tout le monde sait, que les textes, fondant les droits et libertés, existent bel et bien, tant au plan national qu’international comme les multiples pactes signés par l’Algérie et qui ont force de loi en priorité chez nous. Mais, qu’en est-il de leur mise en œuvre, de leur application, du contrôle et de l’évaluation de celle ci, de la rectification et des corrections à leur apporter, lorsqu’il est avéré qu’ils ne sont pas pleinement ou correctement appliqués ?

le monde sait également que ce sont là des tâches essentielles pour les représentants du peuple, à tous les niveaux de la hiérarchie politico-administrative, mais que ceux ci, véritables appendices du pouvoir, sont loin de les remplir comme ils se doit. Toutes les institutions du pays étant aux ordres des autorités qui les ont adoubé, et non des citoyens qui les ont élu, le résultat est que cette fonction de veille institutionnelle, absolument indispensable, dans un Etat se proclamant de droit, est loin d’être correctement assumée. Instaurer un état de vigilance .

Face à cette défaillance, ou à cette carence voulue et organisée, il est donc impératif que soit mise en place une Veille Citoyenne. Sans elle, toute entrave et toute violation des droits et libertés, passeraient inaperçues et l’espace de non-droit ne ferait que s’agrandir. La tyrannie et la dictature, déjà présentes à tous les niveaux, s’accentueraient, en s’installant à tous les niveaux de la hiérarchie.

C’est la raison essentielle qui incite le Collectif d’Initiatives Démocratiques à susciter, avec la contribution des forces démocratiques engagées dans la défense des droits humains, la création d’un Observatoire Citoyen des Droits et Libertés dans notre pays. Face au Léviathan représenté par un Etat omnipotent, dont les institutions et les agents ne rendent plus compte à personne, pas même aux citoyens qui les ont porté au pouvoir, certains considéreront que le réalisme commande une appréciation réaliste du rapport de force et, partant, une certaine prudence.

Toutefois, s’installer dans cette perspective serait tourner le dos à la culture de résistance accumulée par les générations tout au long de l’histoire de notre peuple, et oublier que toute notre lutte de libération nationale, a été la sanglante épopée de la reconquête de nos droits et libertés, spoliés par 130 ans de colonialisme.

Nature, fonctions et organisation de l’Observatoire Citoyen des Droits et Libertés Définition


L’OCDL est une entité de la société civile de nature associative qui se donne pour mission la défense des droits et libertés tels que définis par la Constituion de la RADP..

Fondements juridiques de l’OCDL. La constitution de la RADP. Il obéit aux dispositions de la loi sur les associations. Fonctions L’OCDL aurait pour principales fonctions :

L’organisation de la diffusion, par tous les moyens et sous toutes formes accessibles au plus grand nombre de citoyennes et de citoyens, des textes instituant droits et libertés, en partant du principe que la connaissance des droits et libertés, est le premier acte de leur défense.
La collecte d’informations, preuves et témoignages relatifs à tout cas de violation des droits et libertés.
La constitution de dossiers complets concernant ces cas de violation des droits et libertés.
 L’analyse de ces dossiers en vue, d’une part, de la constitution d’une fiche descriptive et analytique du cas et, de l’autre, de la définition d’une ligne de défense
L’organisation des démarches auprès des médias, des élus et autorités concernées, en vue de la réparation du droit et/ou de la liberté violés.
 L’organisation, en cas d’échec des démarches entreprises, d’actions de revendication, appropriées au cas envisagé.

Organisation


L’organisation de l’OCDL serait fondée sur le respect d’un certain nombre de principes :  Respect de la Constitution et des lois qui en découlent.

  Composition plurielle de toutes les structures devant comprendre aussi bien des citoyennes et citoyens que des experts (juristes, sociologues, économistes et psychologues, etc.).
  Adaptation et flexibilité des structures aux différents cas abordés. Sur la base de ces principes l’OCDL peut se doter au fur et à mesure des structures suivantes :
  Un secrétariat au service de toutes les structures chargées de l’observation et de l’investigation.
 Des collectifs par grande catégorie :
 Liberté d’association
 Liberté d’opinion et d’expression
 Libertés syndicales
 Liberté de la presse
 Droits politiques
 Droits économiques
 Droits sociaux

Chaque Collectif peut créer en tant que de besoin des Vigies pour chaque cas étudié.


Le Collectif d'Initiatives démocratiques du CCDR
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