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Algérie : du pouvoir personnel à l’immobilisme institutionnel

Par Le Matin | 06/09/2013 08:24:00 | 1564 lecture(s) | Réactions (3)

Y a- t-il vraiment des institutions dans ce pays pour parler de leur immobilisme, de leur paralysie ou de leur dysfonctionnement ? La presse évoque cet état de fait. Mais c’est hypocrite ! Car en l’absence de liberté et d’autonomie, il ne peut y avoir de représentation véritablement démocratique pour limiter les dégâts.

Vacuité du bureau présidentiel et immobilisme institutionnel.  
Vacuité du bureau présidentiel et immobilisme institutionnel.

 

Normal qu’on arrive à cet état de vacuité institutionnel quand le pouvoir est incarné par des hommes et non pas par des institutions. Et en l’absence de séparation des pouvoirs, les rôles s’interfèrent en toute évidence. L’exécutif s’empare du judiciaire et le législatif est vite transformé en boite aux lettres. Quand au quatrième pouvoir qui est la presse, il est tout simplement apprivoisé.

 

Bien sûr que la présente session d’autonome du pseudo parlement sera pauvre en activités. Députés indus et sénateurs soumis n’auront rien à traiter au cours de cette inutile session, mêmes s’ils ont l’habitude de ne rien traiter de sérieux. La cause : la maladie du président. Car, s’il s’agissait d’un vrai parlement, démocratiquement élu, ces messieurs députés et sénateurs seraient réunis dans un congrès commun, comme stipulé dans la constitution pour statuer définitivement sur la vacance du poste de président de la république. Mais hélas, Bensalah n’est ni libre ni affranchi. Il incarne un pouvoir législatif longuement à la merci des maîtres décideurs. Apres le défunt CNT en 1994, ensuite un passage de 1997 à 2002 au perchoir de l’APN , il fut introniser en serviteur zélé au sénat dont la présidence lui est assurée, semble-t-il, à l’infini.

 

Pareil à la chambre basse ! Sa fonction parlementaire est immobilisée. Elle l’est, en premier par le concours du même Bensalah. Ce naturalisé était le premier président de la première assemblée accessoirement pluraliste de 1997 à 2002. Puis, pour réhabiliter les barrons de l’immobilisme politique, à l’arrivée de Bouteflika la chambre basse du parlement passe aux mains du FLN. Ce lui-ci en guerre clanique, évince l’humilié Benyounés et place l’heureux Saadani, un drabki, à la tête de cette représentation théoriquement populaire.

Définitivement récupérée en 2007 par l’as de la paralysie, le FLN place son disciple Ziari au perchoir de la deuxième chambre parlementaire. Enfin à la faveur d’un vote frauduleux initié par les militaires au profit du FLN, un vieillard en recommandé, est placé à la présidence de l’APN, présentement malade et en soins intensifs sur le sol français.

Ainsi, avec des personnages aussi asservis et désignés d’avance, le pouvoir législatif ne peut être qu’auxiliaire, dépendant et inféodé aux maîtres décideurs. Dés lors, la mission parlementaire est neutralisée. Et parler ou évoquer dans ces conditions l’existence d’un parlement qui vaque à ses occupations n’est qu’une aberration d’esprit. Le médiatiser est pire qu’une complicité.

Nul n’ignore que le pouvoir judiciaire est directement inféodé au pouvoir exécutif incarné par un président intronisé par des maîtres chanteurs de la paralysie. La justice est neutralisée, le juge est terrorisé depuis. Bien sûr que la justice peut être actionné de nuit comme de jours, 24/24 et 7/7 pour jeter en prison les contradicteurs, intervenir et placer Saadani à la tête de leur organisation maffieuse, juger des manifestants et prononcer des peines à l’encontre des blogeurs ou des non jeûneurs. Sans autonomie effective et toujours sous pression, le juge est sans honneur. Avec une culture d’Etat travestie, il outrepasse sa mission en se transformant en instrument de répression redoutable. La vraie justice est immobilisée au vu des ordres et des instructions qui pleuvent d’en haut.

Quant à la presse, elle est dans sa majorité apprivoisée. La manne publicitaire entre les mains des maîtres chanteurs, a poussé énormément de journalistes à tronquer le principe contre de l’argent.

Le quatrième pouvoir est lui aussi paralysé, immobilisé. Il est infiltré par des agents doubles qui agissent pour maquiller l’absence de vraies institutions républicaines par la médiatisation, quelquefois à outrance, de clubs privés en querelles permanente pour le partage de la rente et du gâteau. Par fois, en voix interposées, ils alimentent des faux débats pour créer des diversions afin de noyer les vrais problèmes. Le secteur étatique a perdu la notion de service public et roule ouvertement pour les maîtres décideurs. Le privé s’adapte aux situations et se vend au plus offrant. La neutralité et l’indépendance ne sont que des mots creux.

Au fait, l’immobilisme semble être une caractéristique nationale. L’institution présidentielle est scandaleusement paralysée par la longue maladie de ce lui qui l’incarne. La muette s’enlise dans un rôle qui n’est pas le sien depuis qu’elle a investi le champ miné de la politique et le domaine corrompu de la finance. Le conseil constitutionnel, par anticipation, est mis à l’écart depuis la désignation de Belaiz à sa tête. Les APC sont immobilisés par des indus élus. Les wilayas sont clouées par des préfets capricieux. La scène politique est figée par de pseudos partis. Mêmes les grèves paralysent périodiquement, l’école, l’université, les hôpitaux, la poste et les autres secteurs…

Cela est dû à l’absence d’une culture d’Etat. Car un Etat de droit sépare les pouvoirs et assure l’autonomie et l’indépendance des institutions qui le composent. Ainsi sera garanti la puissance et pérennité de l’édifice institutionnel. Mais quand on concentre les pouvoirs entres les mains de quelques hommes asservis à la merci d’un clan, c’est comme vidé tout l’édifice institutionnel de sa substance. Et quand les institutions sont faibles parce qu’elles sont entres les mains de valets, c’est comme si elles n’existent pas. Or ce qui n’existe pas ne fonctionne pas. Mais hélas, Bouteflika longuement absent fonctionne en président silhouette. L’indu-parlement avec ses deux chambres est constamment en session, fonctionne en boite aux lettres. La constitution est violée au su et au vu de Belaiz qui, lui fonctionne toujours en patron du conseil constitutionnel. Saadani qui a existé plus en drabki qu’en homme politique, avec le concours de l’administration et de la justice, fonctionne dores et déjà en SG du FLN, un front qui normalement avait cessé d’exister en 1962. Mais la grande muette bien qu’elle existe ne garantit rien.

Zoubir Zerarga

 
 
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zwen 07/09/2013 14:31:27
Rien à dire vous avez touché le bobo. merci pour cette article qui éclaire mieux la réalité Algérienne. effectivement ils n'existent pas d'institutions comment peut on parler de pays, ou de souveraineté.
et c'est ça qui explique toute l'anarchie qui règne dans le pays. depuis des années peut être des siècles, s'il y a des spécialistes qui pourrons nous éclairé encore mieux ils seront les bienvenues.
En Algerie même l'histoire récent est falsifié. l'histoire de l'Algerie est une mauvaise pièce de théâtre qui tourne en boucle.
on a même enseigné que les anciens habitant de l'Afrique du nord étaient d'origine arabe.
il n'y a jamais eux d'invasion mais FOUTOUHAT ISLAMYA. OKBA BNU NAFA est mort à Biskra (accident de la route, ou bien acte isolé) alors qu'il a était tué dans une bataille contre les Imazighens qui ne voulais pas la soumission.

Aruj et Khair Edine qui sont des héros pour l'Algerie qui ont sauvé Alger. drôle d'histoire un Turc qui vient sauver Alger pour rien. ces deux frères connus dans tous les livre d'histoire comme des Pirates qui attaquaient des bateaux en mer, ont chassé les espagnols et annexer Alger à l'empire Ottoman.(colonialisme ou non, pendant 5 siècles sous le joug du colonialisme Turc. seule la Kabylie qui était rebelle. mais on le dit pas, c'est honteux de le dire. on a pas le droit être souverain, d'être ce que nous sommes, simplement des Algérien.)

Même après la révolution Française on a voulu annexer l'Algerie à Djamal l'égyptien, qu'elle honte même l'hymne national est finalement écrit par des Égyptiens. on a toujours dit que c'est un Constantinois qui l'a écrit. il fallu attendre la coupe du monde 2010 pour le savoir.

alors que ALjamiaa Al Arabia arrive à sa fin, on s'agite on s'excite car on ne sait plus ou se mettre. sous le joug de l'Arabie Saoudite ou le Qatar on attend.

mais les institutions dont on parle existent elles en Arabie?
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khelaf hellal 07/09/2013 13:42:50
C'est le rouleau compresseur de l'administration Naegelen qui est remis en branle sous la houlette du FLN de Saidani et Consorts cette fois-ci. Comme l'administration Naegelen le système fait tout pour s'inscrire dans la durée , jusqu'à130 ans parce que 50 ans ce sont 10 minutes tout au plus dans l'âge d'une nation , se murmure -t-on à l'oreille. Il faut sévir et perdurer dans le temps par tous les moyens ( la fraude électorale , la corruption des élus , la propagande et le mensonge , le viol de la constitution , les pratiques mafieuses etc...) comme l'avait fait le système colonial.Nous avons en fin de compte été rattrapé par le système colonial que nous avons cru avoir combattu et chassé de nos terres . Le néocolonialisme post-indépendance , version locale est encore plus insidieux et plus néfaste que celui que nous avons connu , il peut s'éterniser au -delà des 130ans, si nous n'en prenons pas conscience. Il sème la misère pour en faire son propre carburant , il s'octroie le beurre et l'argent du beurre et il offre au peuple des ventre-creux , abonnés des couffins et de la soupe des restos de la Rahma du ramadhan ,attributaires de logements sociaux et nouveaux prétendants sdf des bidonds-villes etc.. La "paix" , le réconfort et le paradis que peut leur procurer Dieu et sa foison de Hamdoulilahs qui ne nourrissent pas , mais qu'il récupère par la suite dans son urne de vote.
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Muhend kuriet 06/09/2013 13:21:01
Mr Zerarga bonjour,

Le grand Nicolas Gramsci parlait de parlementarisme noir, il expliquait que le parlement c’est comme le marché, si on interdit l’activité d’un vrai marché, un marché noir fera son apparition et remplacera le vrai marché, de la même façon, si on interdit une vraie activité parlementaire, alors le parlementarisme noir fera son apparition, de proche en proche, la théorie de Gramsci s’applique à merveille et partout, c’est une théorie sociale dont la force de l’argumentaire s’approche de celle des Mathématiques fondamentale, SALIHA LIKOUL ZAMANE WA MAKANE, elle est vraie pour le poste du président, celui du patron du sénat, celui du patron du parlement, et partout ailleurs où l’exercice du pouvoir requiert dignité, honneur, intégrité, habilité, finesse et grandeur de l’âme, hélas depuis les choses n’ont pas changée, ne seront pas prêtes de changées, la cause est connue de toutes et tous, vous êtes étonné de voir toutes ses crapules se soigner en France, en gros vous êtes étonné de voir des DAF et des islamoracailles-arabo-ba3tistes partir chez eux, lesquels jadis, se sont prononcés et prônaient l’assimilation à la mère patrie, lesquels jadis, siégeaient à Alger à côté de La-coste, pendant que les Abane, les M’Hedi sont chassés et tués ; pour ma part, je suis plutôt étonné de vous voir indigné de leur comportement, je ne suis nullement étonné de leur comportement, c’est une suite logique, un proverbe Kabyle dit : accule le menteur jusqu’à l’entrée de sa maison «SIWETH AKADAVE ARE TABURTH», à présent le menteur est acculé non pas devant la porte de sa maison, mais jusqu’à devant son médecin, devant sa femme, devant ses enfants, devant ses amis menteurs, devant son propre peuple dont le silence en dit long sur son mépris envers ses faussaires dirigeants, les faussaires du faux FLN, ses islamoracailles, ses arabo-ba3tistes, qui nous abreuvent depuis près d’un demi-siècle d’arabe et d’idéologie fanatique et fanatisante, n’est-ce pas beau de voir le faux premier ministre échangé dans la langue Française avec le faux président, cerise sur le gâteau sur le petit écran de la télévision du régime, au su et au vu de 40 millions d’Algériens, à qui cette bande de faussaire et de fossoyeurs ont menti des décennies durant, n’est-ce pas beau de voir les documents officiels de la république arabe algérienne antidémocratique et anti populaire rédigés dans la langue de Molière, dans la langue du colonisateur, dans la langue Française en plus à la télévision du régime, n’est-ce pas belle la revanche de l’histoire, l’arroseur arrosé nous dit-on, l’outil de la propagande s’est retourné contre eux, comme vous vous êtes comporté vous serez traité, KIMA TOUDINE TOUDANE, LEFTHIHA, LAHCHOUMA, ni dignité, ni honneur, ERFA3 RASSEK YA BAA, les dirigeants arabo-islamistes de l’Algérie indépendante et arabe, se soignent chez la mère patrie, quand nous crevons dans nos mouroirs, travaillent dans la langue de la mère patrie, quand nous sommes obligé d’utilisé LOUGHA WATINYA, n’est-ce pas beau de voir tous les rideaux tombaient un à un, et les magouilleurs démasqués et montrés à la lumière du jour, n’est-ce pas magique la vie, à l’avènement des Wali et des Wilayas en Algérie, le journal le Canard enchainé a titré : Les préfets deviennent des Walis, les préfectures deviennent des Wilayas, et le peuple des Walou, moi je suis très content de voir toute cette caste démasquée, de voir le mensonge arabo-islamiste s’évaporé, le retour vers ses propres racines est un vertu, merci Mr Zerarga, c’est toujours un plaisir de vous lire.
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