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Vahid Halilhodzic : L’alibi de la formation et le reste

 

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le 30.06.11  

 L’entraîneur Vahid Halilhodzic


L’entraîneur Vahid Halilhodzic : Rigide!

Aquelques heures de l’arrivée, à Alger, du nouveau sélectionneur de l’équipe d’Algérie, Vahid Halilhodzic, le débat sur les questions qui agitent le football national se poursuit.

La dichotomie entraîneur local – entraîneur étranger est toujours d’actualité comme du reste celle du joueur professionnel et local. C’est un débat sans fin et surtout stérile. Des visions aussi multiples et diverses sur ces questions ne cessent de se multiplier et finissent par parasiter le débat fécond qui, malheureusement, n’a pas encore débuté. Le football algérien est encore déchiré sur des questions et des combats d’arrière garde non dénués d’intérêts claniques, corporatistes, tous éloignés de la recherche du bien être d’une discipline (le football) objet de tant de convoitises. Ainsi, comme par enchantement la rengaine de la formation et son corollaire les jeunes remonte à la surface à chaque fois que l’équipe nationale prend une claque. Entre deux contre-performances, cet argument alibi est laissé aux vestiaires. Pendant l’accalmie peu se soucient du quotidien des jeunes et des petites catégories. A commencer par les dirigeants de club eux-mêmes. Une fois les Verts sévèrement corrigés, comme au lendemain des déroutes face à l’Egypte et le Maroc (0-4) tout le monde se réfugie derrière l’alibi de la formation.

Objectivement, le travail de formation peut-il être mené en Algérie ? La réponse coule de source. C’est une vue de l’esprit. Dans le contexte actuel du football algérien ce chapitre il faut le mettre en sourdine. D’ailleurs, les clubs ne se bousculent pas pour l’accomplir, confrontés qu’ils sont tous au problème de l’infrastructure et des autres moyens (inexistants) seuls à même de concrétiser ce «projet». Donc parler de formation relève de la forfaiture et de la poudre aux yeux pour ne pas dire du mensonge. Les entraîneurs qui s’échinent quotidiennement sur des portions de terrains pour accomplir leur noble mission sont les mieux habilités pour éclairer les lanternes sur cet alibi de la formation.

Depuis l’officialisation du recrutement du Bosnien à la tête des Verts beaucoup de voix se sont élevées pour exiger de lui qu’il dote l’équipe nationale «d’une manière de jouer plus plaisante». C’est aller un peu vite. Vahid Halilhodzic, tout comme ses prédécesseurs, fera avec ce qu’il aura sous la main. Rien de plus. Il faut arrêter de rêver. Il hérite d’un noyau de joueurs tout juste moyen par rapport à notre grande ambition. Avec la Côte d’Ivoire il était mieux pourvu dans ce rayon sans pouvoir concrétiser le rêve des Eléphants et leurs supporters.
Le rapport qualité de joueurs et résultats n’a pas été en sa faveur. Qu’en sera-t-il alors avec un groupe à deux niveaux, au moins, au-dessous de celui qu’il avait sous la main en Côte d’Ivoire. Il a été recruté pour une mission précise. Qualifier les Verts à la CAN 2013 et la Coupe du monde 2014. La manière de jouer, le spectacle, la promotion du joueur local, il s’en fiche comme de sa première chemise. L’angélisme, il le laisse aux autres.A ses yeux comme à ceux qui l’ont engagé une seule chose compte plus que tout. La gagne. Le reste, tout le reste, c’est de la littérature.

Yazid Ouahib
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