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pourquoi les enfants perdent l'envie de faire du sport

Pourquoi les enfants perdent l’envie de faire du sport

Une équipe suisse a mesuré la baisse d’activité physique qui survient entre 8 et 12 ans et mis le doigt sur un changement de motivation avant même l’adolescence.

Publié hier à 13h00   Temps deLecture 2 min.

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n ne cesse de le dire, les enfants et adolescents bougent de moins en moins. Les chiffres le montrent. En vingt ans, ils ont perdu 25 % de leurs capacités physiques, selon une étude australienne de 2013. Ils courent moins vite et moins longtemps. Les causes sont multiples : l’environnement familial et social, la mobilité, les écrans… Fait préoccupant, seulement 11 % des filles et 25 % des garçons de 6 à 17 ans ­atteignent les 60 minutes d’activité physique quotidienne recommandées par l’OMS. Et, comme chez l’adulte, le niveau de sédentarité progresse.

Des chercheurs de l’université de Genève (Unige) ont voulu savoir à partir de quel âge les enfants perdent l’envie de bouger en cours d’éducation physique et sportive (EPS). Ils ont suivi pendant deux ans 1 200 enfants de 8 à 12 ans, scolarisés dans le canton de Genève. Ils ont mesuré l’intensité et le temps d’activité durant les cours d’EPS, à l’aide d’accéléromètres. Parallèlement, les enfants devaient répondre à des questionnaires mesurant diverses motivations de faire de l’activité physique : « c’est bon pour ma santé », « ça me fait plaisir », « je vais avoir une bonne note », « je fais plaisir à mon professeur », « j’ai honte »

Premier constat, les niveaux d’activité physique modérée et vigoureuse commencent à baisser durant la période de l’école primaire. De plus, à partir de 9 ans, les bonnes raisons de se dépenser − le plaisir lié au fait de bouger ou la santé – reculent, au profit de motivations « moins bonnes », telles qu’avoir une bonne note ou améliorer son image auprès des autres, note l’étude pilotée par Julien Chanal (section de psychologie de la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation) et publiée dans la revue Psychology of Sport and Exercise.

Faire rimer sport avec plaisir

L’idée phare est que « ces motivations doivent certes nourrir des besoins physiologiques fondamentaux, mais aussi des besoins psychologiques − l’autonomie, être acteur de ses choix, la compétence, l’appartenance », explique Julien Chanal. Car « nous sommes des êtres éminemment sociaux ».

Certes, ces motivations même moins « bonnes » font que l’enfant continue à pratiquer une activité physique. Mais les experts sont unanimes : il faut que sport rime avec plaisir. « C’est même une question fondamentale », précise Julien Chanal. En d’autres termes, trouver des ressorts intérieurs.

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