Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.
26 Janvier 2011
Ils exigent la libération immédiate de 12 jeunes mêlés aux troubles
Des dizaines de personnes, des représentants de comités de quartier et des parents se sont rassemblés hier devant le tribunal de Tizi-Ouzou.
Comme colporté par le bouche-à-oreille, depuis deux jours à Tizi-Ouzou, devant le juge d’instruction défilait, hier, la douzaine de jeunes ayant fait l’objet d’arrestation lors des troubles
survenus en marge d’un meeting animé par une entité pas très clairement identifiée bien qu’encadrée par des membres de feu le Mouvement citoyen des arouch, au lendemain des émeutes ayant secoué
le pays. Tenu dans la grande salle de la Maison de la culture qui se trouve, depuis, sous la protection de la police anti-émeute, le meeting avait valu à ses initiateurs les foudres de jeunes
venus de plusieurs quartiers de Tizi- Ville qui ont eu à en découdre avec d’autres personnes acquises aux organisateurs de ce meeting. Dans une déclaration signée par les représentants de
plusieurs quartiers et villages de Tizi-Ouzou, l’interpellation des douze jeunes a été vigoureusement dénoncée, tout autant que «le climat d’insécurité qui règne et qui ne cesse de prendre de
l’ampleur, avec la passivité de l’autorité concernée». Les quartiers de Tizi-Ouzou-Ville, par le biais de leurs représentants, dénoncent «l’usage d’armes à feu et autres armes blanches par des
individus au vu et au su des agents de l’ordre» lors des accrochages durant le meeting. A en croire des initiateurs de ce qui devrait s’appeler bientôt la Coordination des comités des villages et
des quartiers de Tizi-Ouzou, qui pourrait même s’élargir à d’autres daïras de la wilaya, le rassemblement d’hier, aussi symbolique fût-il, sera suivi d’un autre aujourd’hui, mardi, devant la cour
de justice d’où devrait sortir le verdict de la chambre d’accusation après l’instruction d’hier. Et à voir leur détermination, ils comptent bien contribuer à remettre de l’ordre dans une ville où
il ne fait plus bon vivre depuis un bon bout de temps.
M. Azedine