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Passeport biométrique : ELLE A ÉTÉ CRÉÉE PAR LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS POUR CONTRECARRER LES AMÉRICAINS Keynectis, une entité très spéciale

Keynectis est loin d’être une entreprise comme les autres. Cette entité a été créée au début des années 2000 par le gouvernement français, afin de contrecarrer les Etats-Unis dans le domaine, très sensible, des nouvelles technologies et de la protection des données informatiques.


secured-by.gif. En quelques années d’existence, Keynectis est devenue une entité incontournable de la sécurisation et du cryptage des données. Son secret? Il n’est que partiellement dévoilé. Il est nécessaire de remonter le temps pour tenter de comprendre le rôle de cette entité. Vers la fin des années 1980, la France avait connu une avancée notable en matière de technologie informatique grâce, notamment, à Gemplus. Cette entreprise privée était alors considérée comme le leader mondial de la carte à puce. Une réussite qui ne tarde pas à attiser les convoitises. En 1999, Texas Pacific Group (TPG), un fonds d’investissement américain, devient l’actionnaire majoritaire de Gemplus.

 

La nomination d’un nouveau Pdg, un Américain du nom d’Alex Mandl, éveille les soupçons des autorités françaises. Ces dernières découvrent que Mandl est très lié aux services de renseignement de ce pays et qu’il siège au Conseil d’administration d’In-Q-tel, un organisme spécialisé dans le développement des nouvelles technologies qui agit pour le compte exclusif de la CIA. La reprise de Gemplus tourne à l’espionnage industriel et technologique. Les repreneurs américains affichent leur intention de profiter des brevets développés par le département de recherche de l’entreprise. Il faudra attendre l’année 2005 pour voir Gemplus revenir progressivement dans le giron de la France à la faveur d’une fusion avec son concurrent Axalto. Le nouveau groupe prend le nom de Gemalto.

 

Entre-temps, le gouvernement français décide de créer une structure pour assurer la cryptologie et la sécurisation des données informatiques et gagner des parts de marché à l’international. De par sa sensibilité, ce dossier est supervisé par la Délégation générale de l’armement du ministère de la Défense. Son nom de code est Infrasec. Le projet se heurte à quelques blocages d’ordre réglementaire, notamment sur le plan de la législation européenne qui interdit aux Etats membres de créer des entreprises. Aussi, échaudé par l’affaire Gemplus, le gouvernement français instaure-t-il des barrières de sécurité afin d’éviter la «prédation » des fonds des Américains. Une formule est finalement trouvée:

 

Keynectis sera composée de capitaux privés et l’Etat français en sera en partie actionnaire à travers la toute-puissante Caisse des dépôts et consignations et le Groupe Imprimerie nationale. Ces deux institutions agissent en qualité de garants de la souveraineté française. Dans le rôle des autres actionnaires privés, figurent des acteurs stratégiques de l’industrie française: Sagem Sécurité, Bull, Gemalto, Euro Information, Sofipost et TDH. Ce dernier est, en fait, un fonds d’investissement personnel dans les nouvelles technologies dont le propriétaire est Thierry Dassault. Il est, d’ailleurs, président du conseil d’administration de Keynectis. En 2005, c’est en ces termes qu’il présentait sa stratégie dans les colonnes d’un média électronique: «Il faut que la France soit indépendante dans le domaine de la cryptologie et que nous évitions d'aller en ordre dispersé sur des marchés internationaux. Le but avec Keynectis est de créer une entité française et d'avoir très rapidement des alliances au niveau européen et même mondial. Pourquoi ne pas imaginer que les pays de l'Amérique du Sud, ceux du Moyen-Orient puissent être clients de ce type de cryptologie.» Il est certain que l’Algérie, de par les enjeux politiques et économiques actuels et futurs, est une cible de choix dans le cadre de cette stratégie. Et Keynectis semble avoir bien percé en Algérie. En plus du passeport biométrique électronique, cette entité interviendrait dans le projet de la carte Chifa à travers son actionnaire Gemalto et aurait même participé à l’avis d’appel d’offres lancé en septembre dernier par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) pour «l’assistance à la mise en œuvre de la certification électronique en Algérie».
T. H.

Black-out
Contactés pour les besoins de cette enquête, la directrice de la communication de Keynectis et le représentant d’Oberthur en Algérie n’ont pas répondu à nos sollicitations. Les informations qu’ils auraient pu nous fournir pouvaient contribuer à éclairer l’opinion publique sur le rôle de ces opérateurs dans la réalisation du passeport et de la carte biométriques électroniques.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/30/article.php?sid=100815&cid=2
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