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Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.

Réseau des Démocrates

Le Parti des damnés de la terre !

 0 

        

 

 

Tous les hommes rêvent du parti

Qui porterait la trace

De leurs lutes obscures et de leurs espoirs tenaces,

 

1

 

Un parti qui, comme la vie,

Accueillerait toute la diversité du monde

Des hommes et des femmes qui y vivent,

De la chaleur des heures à partager,

Des souffles multipliés par des milliers de rythmes,

De marches et de courses effrénées,

Vers des sources inconnues, à rechercher et découvrir

Du pain et des mains

À tendre ou à trouver.

 

Des espoirs de rimes partagées

Capables de fleurir ensemble

Le temps d’écrire le poème

De la vie des hommes et des femmes qui s’aiment 

Le temps de construire

Un monde de pierres égales et solidaires.

 

De pierres horizontales,

Comme les mains rugueuses

des hommes qui travaillent à bâtir une maison commune.

 

2

 

Tous les dolmens de douleur et d’espoir

Se dressent dans la nuit des hommes et des femmes qui attendent l’aube d’un jour nouveau.

 

Dolmens infatigables et sourds

Comme des sommeils sans fin, témoins de leurs attentes,

À la patience d’éternité.

 

Tous les dolmens attendent

Qu’un jour tout neuf se lève.

Et que la mer s’embrume aux frémissements des hommes

Capables, ensemble, de changer la course

De ce grand fleuve du monde.

 

Mais les hommes savent aussi que lorsque les ghettos se dressent,

Que les citadelles forgent leurs murailles,

Face aux autres citadelles et aux autres murailles,

Les hommes savent

Que les guerres seront inévitables.

 

3

 

Alors les hommes attendent

le parti de leur vie.

Le parti qui rachèterait toutes les déceptions

Effacerait toutes les trahisons

Et les retournements de vestes,

Toutes les vilénies.

 

Ils attendent en se racontant des histoires,

En fuyant les chemins de claire vérité.

 

Ils attendent en se voilant la face.

Ils attendent dans le mensonge et le parjure.

Le mensonge et l’imposture.

 

4

 

Les hommes sont solitaires comme des loups en vadrouille.

Et comme des loups,

Parfois

Ils lèvent de sanguinaires patrouilles.

 

Ils ne savent pas conjuguer leurs forces

Pour faire lever le soleil de tous les changements,

Tisser des habits fraternels,

Bâtir des maisons ouvertes à tous

Des maisons solidaires

Et se tendre la main

Pour passer la rivière qui gronde et se fait meurtrière.

 

Et pourtant

Même si tous les hommes rêvent du parti de demain,

Ils ne peuvent oublier,

Leur amour du pouvoir,

Ni abolir l’argent,

L’hypocrisie, les courtisans et l’entregent

Qui d’un pays ou du monde

Hâtent la destruction.

 

5

 

Se lèvent alors les Damnés de la terre.

Ils ne connaissent des partis

Que paroles fleuries,

Mensonges et ordalies,

Sous somptueux habits.

 

Tous les hommes rêvent alors du monde nouveau

Qui porterait témoignage des tortures subies

Et de souverains mépris,

De leurs souffrances abolies,

Des enfants de leur vie

Qui en mer ont péri

Pour avoir dans leur fuite agoni

Les hommes et les femmes,

Infâmes,

Qui ont défiguré leur pays et truandé son peuple.

 

Ils se disent que nul,

à leur place,

Ne pourra inventer le parti de leur rêve

Un tout nouveau Parti.

 

Par Si Mohamed Baghdadi 

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