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Réseau des Démocrates

La tripartite élargie aux syndicats autonomes ?

ILS SERAIENT ASSOCIÉS AU «SOMMET SOCIAL» DE SEPTEMBRE PROCHAIN


Pour la première fois depuis sa création en octobre 2000, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) prendra part à la tripartite. Une participation conforme à l’une des résolutions ayant sanctionné l’assemblée générale de cette organisation patronale qui s’est tenue le 9 octobre 2010.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La tripartite du 28 mai prochain à la résidence El-Mithak inaugurera une nouvelle ère dans la nature des relations qu’entretiendra le gouvernement avec ses partenaires socioéconomiques. Pour rappel, les membres qui avaient pris part à l’assemblée générale d’octobre 2010 ont voté à l’unanimité une résolution mandatant le conseil exécutif de répondre «positivement» si le gouvernement invite le FCE à participer à la tripartite. «Le forum veut marquer sa disponibilité au dialogue», avait indiqué le président du Forum des chefs d’entreprise à la presse. Ainsi, neuf ministres, le FCE (Forum des chefs d’entreprise), cinq organisations patronales (CNPA, CGEOA, CAP, CIPA et SEVE), l’UGTA, l’ABEF et l’ANDI prendront part à la rencontre du 28 mai prochain. Dans une lettre adressée en date du 8 mai dernier aux parties concernées, le Premier ministre précisa l’ordre du jour qui sera, selon la même source, «focalisé sur l’étude des voies et moyens à même de soutenir le développement de l’entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l’investissement et à l’activité économique». Selon Ahmed Ouyahia, «les dossiers relatifs aux questions sociales seront, quant à eux, réservés à la réunion tripartite qui se tiendra en septembre prochain. Dès lors, une question se pose : en septembre prochain, les pouvoirs publics innoveront-ils en la matière en invitant des organisations syndicales autonomes à prendre part à la tripartite ? La question se pose avec acuité, d’autant plus que des propos soutenus ici et là laissent croire que le gouvernement serait sur le point d’impliquer «tous les acteurs sociaux représentatifs dans le processus du dialogue social». Mieux encore, lors de son discours télévisé, le président de la République a laissé entendre que la concertation sociale et économique doit être élargie à toutes les structures représentatives du pays. Autre signe de cette future démarche : la décision prise par le gouvernement de geler les dispositions règlementaires qui octroient de manière exorbitante le monopole de la gestion des œuvres sociales à l’UGTA. En optant pour cette option, le gouvernement avait franchi un petit pas dans la redéfinition de la carte syndicale nationale. La gestion des œuvres sociales par la seule UGTA étant un héritage du système du parti unique. La situation devenait intenable à mesure que les syndicats autonomes prenaient du poids au détriment d’une UGTA «empêtrée » dans des logiques politiques qui ont largement altéré sa vocation syndicale. Enfin, dans sa lettre d’invitation, le Premier ministre a fait état à la réunion du Conseil des ministres du 2 mai dernier en citant les propos tenus par le président de la République. Ce dernier, ajoute la même source, a rappelé que dans «mon message à la nation, j’ai également annoncé que nous engagerons une action profonde en direction de l’entreprise nationale publique ou privée pour appuyer son développement. (…) Je charge, donc, le gouvernement de convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l’entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l’investissement et à l’activité économique. (…) En parallèle, le gouvernement doit préparer pour le mois de septembre prochain la tenue d’une réunion de la tripartite qui sera l’occasion d’aborder avec les représentants des employeurs et travailleurs les dossiers liés aux questions sociales». Cela dit, dans le document en notre possession, le Premier ministre a indiqué que «la rencontre (28 mai prochain) s’achèvera par toute décision dont il serait possible de convenir sur-le-champ et par la mise sur pied de groupes de travail tripartites qui déposeront leurs conclusions au plus tard à la fin du mois de juin prochain».
A. B.

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