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Réseau des Démocrates

LA COLÈRE DE LA JEUNESSE EN TUNISIE

La colère de la jeunesse a éclaté à Sidi Bouzid le 17 décembre 2010. Le jeune Mohamed Bouazizi s’est suicidé par le feu. Il est décédé le 02/01/2011, d’autres jeunes chômeurs l’ont suivi, dans le même gouvernorat et à Gafsa. Le mouvement des jeunes chômeurs, s’est vite transformé en un mouvement social de contestation pacifique sans précédent, et dans tout le pays. Parce qu’il n’a pas été entendu dans le bassin minier de Gafsa et a été sauvagement réprimé, le mouvement des jeunes est radical aujourd’hui et ressenti profondément par toute la jeunesse et le peuple tunisien.

 

De Sidi Bouzid, à Kasserine et Gafsa en remontant vers la capitale  politique (Tunis) les jeunes ont repris des mots d’ordre politique contre le despotisme, la corruption du pouvoir et le népotisme.

 

Plusieurs manifestations d’avocats à Kasserine, Jendouba et Tunis  et dans d’autres villes ont  soutenu le mouvement de la jeunesse. Les avocats ont dénoncé la répression de la police et la garde nationale  sous la direction du général Boudrigua, ancien général d’armée, la répression a duré 12 jours au gouvernorat de Sidi bouzid,  deux morts  sont annoncés par la presse à Menzel Bouzayene.

 

Le 27 décembre 2010, un rassemblement syndical central de soutien  aux jeunes a eu lieu à la place Mohamed Ali devant le siège de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT). Les six syndicats qui ont appelé à cette manifestation, sont considérés comme les structures les plus avancées. Ils sont dirigés par des militants aguerris à l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) qui jouent aujourd’hui un rôle crucial pour la radicalisation du mouvement social, et renforcent le mouvement syndical. Ainsi comme toujours l’UGTT a soutenu le mouvement  d’émancipation  politique en Tunisie.

Mais encore une fois le pouvoir a refusé de dialoguer avec la jeunesse. Il a choisi la répression, comme il l’a déjà fait dans le bassin minier de Gafsa !! Le langage du pouvoir, relayé par une presse aux ordres, a rejeté son échec économique et politique sur « l’ennemi externe »  et l’opposition non inféodée à la dictature « qui a trahi son pays ».

 

Notre parti « Tunisie Verte » :

1.      Confirme son soutien au mouvement  de la jeunesse de Sidi Bouzid et dans tout le pays.

2.      Condamne le recours à la violence contre les jeunes manifestants et les avocats et demande la libération immédiate de tous les manifestants arrêtés.

3.      Considère que le pouvoir est dans l’obligation, selon  ses responsabilités constitutionnelles et politiques, de promouvoir ces régions marginalisées.

4.      Demande l’ouverture d’une enquête sur la corruption et la traduction des responsables devant la justice.

5.      Exige la libéralisation de la presse, la démocratisation de la vie politique et la légalisation des partis qui ont en fait la demande conformément à la loi comme notre parti « Tunisie Verte » qui a été victime d’un hold-up politique de la part de la dictature.

 

 

 

Tunis le 5 Janvier 2011

Abdelkader Zitouni,

Coordinateur National du parti « Tunisie Verte »

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