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L'ACADÉMIE MILITAIRE DE CHERCHELL CIBLÉE PAR UN ATTENTAT TERRORISTE

Retour sur les lieux du drame
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Une vue de l'entrée de l'Académie  
Une vue de l'entrée de l'Académie

«On est d'autant plus choqués qu'on a été épargnés par ce genre d'attentats depuis longtemps.»

La petite ville côtière de Cherchell, ex-Césarée, a été secouée la nuit d'avant-hier, juste au moment de la rupture du jeûne par un double attentat kamikaze.

 

C'est une première dans les annales de cette localité chargée d'histoire antique. Même durant les années de braise, l'agglomération fut relativement épargnée par ce type d'action terroriste. «On n'a jamais vu cela depuis les années 1990», commente un habitant de Cherchell, rencontré hier près de l'Académie inter-armes. Les gens vaquaient normalement à leurs occupations quotidiennes en ce 27e jour du Ramadhan. Le visiteur de passage dans cette localité sera frappé par un effet particulier de la double déflagration sur les habitants de la ville. Presque tous les Cherchellois, tous âges confondus, ont les yeux rivés sur les titres de la presse nationale. Tout le monde tient un journal à la main. Cette image impressionnante est remarquée sur toutes les placettes et à travers les ruelles et coins de rue de la ville. Approché, Salim, la tête plongée dans son journal, affirme chercher des réponses à ces nombreuses interrogations suscitées par cet horrible attentat. «Ce que nous avons vécu hier nous a vraiment choqués», dira Amine, propriétaire d'une boutique située sur la ruelle débouchant sur le deuxième poste avancé de l'Académie. Et d'ajouter: «On est d'autant plus choqués qu'on a été épargnés par ce genre d'attentats depuis longtemps.» Le manque d'informations ayant trait à cet attentat, la rumeur qui battait son plein à ce sujet ont laissé les Cherchellois sur leur faim. «Nous n'avons pas d'autre choix que de nous rabattre sur les tabloïds pour nous informer», dit un enseignant au CEM du coin en avouant son appréhension que rien ne serait désormais comme avant dans sa paisible localité après cet attentat. «Je n'ai pas fermé les yeux depuis hier», nous a-t-il confié. Dans ce même ordre d'idées, il faut signaler que les journalistes ont tenté en vain, hier d'accéder vers l'endroit ciblé par cet attentat. Tous les accès étaient bouclés par des militaires en faction. Il est pratiquement impossible de constater de visu les dommages et les dégâts provoqués par les deux déflagrations puisque les militaires postés au niveau des trois postes interdisent l'accès à l'intérieur pour tous les journalistes. Outre que la presse nationale se vendait comme des petits pains, sur la route menant d'Alger vers la capitale, le commun des mortels peut constater un contrôle systématique des motocyclistes sur les barrages, points de contrôle et check-points des forces et services de sécurité. Cette attitude adoptée après coup, semble être suscitée par cette nouvelle astuce des groupes armés d'Aqmi. La moto comme support bourré d'explosifs a fait son apparition dans deux attentats suicides sur trois commis depuis la mi-juillet dernier.
Un kamikaze s'est fait sauter avec sa moto lors de l'attentat contre un commissariat de police de Bordj Menaïel tandis qu'à Cherchell, le double attentat a été l'oeuvre de deux motocyclistes. Il est clair alors que la capitale est sévèrement fermée à toute incursion terroriste, les activistes d'Aqmi y trouvent une certaine latitude à les commettre aux alentours immédiats. Guerre psychologique oblige, faute d'atteindre Alger qui relève du centre de leur stratégie majeure, les terroristes tentent de semer la terreur aux alentours, selon plusieurs observateurs. Par ailleurs, la facilité avec laquelle s'opère la circulation des explosifs et armes au nord du pays est très préoccupante. Le propre même des groupes terroristes est l'exploitation de la moindre faille ou baisse de vigilance. Pour rappel, le nombre de décès dans l'attentat terroriste perpétré vendredi contre le mess extérieur de l'Académie militaire interarmes de Cherchell s'élève à dix-huit morts, dont deux civils, indique un bilan du ministère de la Défense nationale. Vingt personnes ont été blessées et ont quitté l'hôpital après y avoir reçu les soins nécessaires. Cependant, six autres personnes ont été maintenues sous contrôle médical, dont l'une est dans un état très grave, précise-t-on de même source.

Le bilan fait état de 18 morts et 20 blessés
Le nombre de décès dans l'attentat terroriste perpétré vendredi contre le mess extérieur de l'Académie militaire interarmes de Cherchell s'élève à dix-huit (18) chahids, dont deux (02) civils, à indiqué hier un nouveau bilan du ministère de la Défense nationale. Vingt personnes ont été blessées et ont quitté l'hôpital après avoir reçu les soins nécessaires.
Cependant, six autres personnes ont été maintenues sous contrôle médical, dont l'une est dans «un état très grave», précise-t-on de même source. Le ministère de la Défense nationale estime que ce crime terroriste «démontre une nouvelle fois que les groupuscules terroristes tentent à travers cet acte abject d'atteindre des objectifs médiatiques afin de desserrer l'étau qui leur est imposé sur le terrain par les forces combinées de sécurité qui ont réalisé des résultats remarquables, notamment durant les dernières semaines». Le Haut Commandement de l'Armée nationale populaire, «tout en s'inclinant à la mémoire des chouhada ayant péri dans cet acte ignoble», a réitéré sa «détermination à mettre hors d'état de nuire ces bandes criminelles et assurer la paix et la quiétude dans l'ensemble du pays».

Tunis condamne
Le gouvernement tunisien a appris avec une profonde tristesse l'attaque terroriste ignoble perpétrée contre l'Académie militaire de Cherchell, en Algérie, et qui a fait des dizaines de morts et de blessés innocents, a annoncé à Tunis, une source autorisée du ministère des Affaires étrangères. La Tunisie condamne vivement cet acte criminel, visant la sécurité et la stabilité de ce pays frère, faisant part de sa compassion et sa solidarité avec le peuple algérien frère en ce moment douloureux, a-t-on ajouté de même source. Le gouvernement tunisien réaffirme, à cette occasion, son rejet total du terrorisme sous toutes ses formes, faisant part de sa confiance en la capacité de l'Algérie soeur, à faire face à ce fléau et à l'endiguer pour mettre fin aux dangers qu'il représente sur sa sécurité et sa stabilité, indique le ministère des Affaires étrangères.

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