Après l’élimination de l’EN U17 de la CAN-2013 Le débat sur la formation relancé

L’élimination de la sélection des U17 face au Bostwana au 3e tour des éliminatoires de la catégorie, dimanche soir à Bologhine, relance le débat sur les échecs récurrents de nos sélections de jeunes dans les compétitions continentales.

Les années passent, les staffs et joueurs se succèdent et il y a le même résultat au bout, à savoir une élimination au bout du compte et le renvoi du staff technique. Il en sera ainsi tant que les réponses idoines ne seront pas fournies pour stopper cette spirale de l’échec.
La stratégie mise en place par la fédération algérienne de football (faf) pour pallier la faillite de la formation et du suivi au niveau des clubs, c’est-à-dire l’instauration des académies et la prise en charge des footballeurs en herbe, n’a, jusqu’à présent, pas porté ses fruits. se prononçant sur cette stratégie, un spécialiste de la formation et du suivi des jeunes souligne : «la politique des académies préconisée par la fédération depuis quelques années est la seule réponse valable aux multiples manquements et démissions des clubs qui ne se préoccupent nullement des jeunes et de leur cycle de formation.

Pour pallier cette regrettable situation la fédération a pris sur elle de s’occuper des jeunes sélectionnés. C’est une alternative incontournable, pour l’instant, en attendant qu’un jour les clubs fassent leur travail dans cette direction.»

Beaucoup préconisent de «sortir de la dictature du succès» qui a produit tant de dégâts dans les rangs de sélections juvéniles. A cette pression du résultat a tout prix se greffent d’autres raisons qui contribuent a la production de l’échec.

Le manque criant d’infrastructures, combinée a la démission des dirigeants de club préoccupes uniquement par les résultats de l’équipe fanion, l’instabilité du staff technique des petites catégories, l’absence de politique a long terme, le manque d’attractivite dans la fonction d’entraîneur de jeunes … sont autant de raisons qui bouchent l’horizon des jeunes. Cela ne signifie nullement que les coachs sont exemptes de critiques. Il serait bon, par exemple, d’installer a la tête d’une sélection de jeunes un entraîneur qui a fait ses preuves et lui offrir un contrat de plusieurs années accompagne d’une forme d’attractives sous forme de versement d’un salaire conséquent.

Peut être que la situation évoluera dans le sens souhaite par tous. Recruter un encadrement de valeur, lui garantir la stabilité, lui offrir une rémunération significative, le placer dans une logique de travail a long terme et a l’échelle nationale, c’est ce que réclament les compétences qui désespèrent un jour de voir nos sélections de jeunes rivaliser avec les footballeurs de leur age. Pour l’instant, c’est une chimère. Les clubs pointent toujours aux abonnes absents dans ce domaine précis et particulier de la formation des jeunes obligeant la fédération a jouer aux pompiers. Beaucoup s’avancent sur le terrain du développement sans préciser préalablement la nature de la conception choisie.

Au lendemain de la contre-performance des U17 dans les éliminatoires de la can 2013 de la catégorie, le débat va de nouveau changer entre les partisans du maintien des académies de la fédération et ceux qui préconisent de tourner le dos à cette stratégie.
Chacun ira de son argumentation. En attendant de trouver la solution à ce problème des années s’écouleront, des sélections se feront régulièrement éliminer et des staffs broyés par l’échec. Le début de la sortie de la spirale de l’échec ne sera entrevu qu’à partir du jour où les clubs reprendront sérieusement en charge cette obligation cardinale qu’est la formation des jeunes. Au train où fonctionne le football algérien, ce n’est pas demain que la situation va évoluer dans la bonne direction, celle que tous les partisans du football appellent de leurs vœux.

Yazid Ouahib

Vos réactions 3

zatopec le 04.12.12 | 15h15

Pourquoi chercher ailleurs.

Pour la formation et la recherche des jeunes talents, nous avons un grand technicien en la personne de CHAREF, ancien sélectionneur national et l'actuel entraîneur de l'USMH. On ne trouve pas meilleur.

coquillage le 04.12.12 | 13h35

Supercherie du football de masse !

Le discours populiste que tient la FAF est destiné au football de masse dépourvu de toute sa quintessence,car nous ne sommes pas une nation de football.Nous pratiquons le football de masse avec toutes ses dérives structurelles(jettez-y un oeil dans les clubs,vous serez "ravi"de la prise en charge des jeunes catégories).La FAF,ce temple de la tyrannie du football avec son baron qui dicte tout à tout le monde,sans objection aucune,fait croire à l'opinion que les petites sélections se portent bien au grand dam de l'argent du contribuable.Non,c'est la politique des "petits chefs" qui prône dans cette fourmilière fédérale.Aucune vision de l'avenir,aucune perspective d'évolution,il n'y a d'image que pour les séniors.Loin de là et tout le monde en connait les raisons des échecs."La dictature du succès"comme vous écrivez ne rime qu'avec un aveuglement improductif,insignifiant.Les clubs ont une grande part de responsabilité dans ces échecs répétés,car ils n'ont aucunes bases de formation,ni une meilleure philosophie des apprentissages modernes du football.Je plains nos enfants à qui l'on manque de respect,ils sont en otage de la médiocrité généralisée,on continue à leur mentir dans la supercherie infamante,sans morale aucune.Ils ne sont pas responsables de l'échec.

mhno le 04.12.12 | 10h49

La formation est faussée à la base

Manque d'infrastructures, accès sélectif et restreint au peu qui existent.
Incompétence de ceux qui prétendent s'occuper de la formation.
Monopole néfaste du MJS et des DJS qui se croient formateurs et non aas contrôleurs et sélectionneurs.
Business et rentabilité des infrastructures obligent, les principes de la pratique sportive sont détournés.