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18 Novembre 2011
Les formations non agréées réagissent à la déclaration de Ould Kablia
Dans une déclaration faite ce mardi à la presse, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, persiste et signe : «Nous n’attribuerons aucun
agrément aux nouveaux partis politiques avant l'adoption et la promulgation de la nouvelle loi organique.» Certains partis politiques non encore agréés réagissent.
AMARA BENYOUNÈS, PRÉSIDENT DE L'UNION POUR LA DÉMOCRATIE ET LA RÉPUBLIQUE (UDR) :
«Ould Kabila a bafoué la loi existante»
«Ould Kablia s’est toujours engagé en public à bafouer la loi existante et continue à promettre la prochaine loi. Depuis des mois, il
ne cesse de répéter que les partis politiques doivent se conformer à la nouvelle loi organique. Si le ministre avait réellement de bonnes intentions, il aurait appliqué la loi actuelle ! Nous
concernant, l’UDR est un vrai parti politique et se conformera à cette nouvelle loi.»
AHMED DAN, RESPONSABLE AU FRONT DU CHANGEMENT NATIONAL (FCN) :
«La nouvelle loi ne doit pas être otage des actuels partis politiques dominants»
«S’il y avait une volonté politique pour agréer de nouveaux partis politiques dans les textes
de loi actuels, cela aurait été fait depuis longtemps. Face à l’actuelle pression politique, le pouvoir a lié l’attribution des agréments à la nouvelle loi organique des partis politiques tant
attendue. Toutefois, cette nouvelle loi ne doit pas être otage de certains courants politiques actuels dominants. L’Etat doit impérativement se libérer des pressions partisanes. La classe
politique actuelle est dépassée et ne répond plus aux attentes de la jeunesse. Les nouveaux partis politiques vont concurrencer les formations politiques classiques et risquent même de les
détrôner.»
MOHAMED SAÏD, DIRIGEANT DU PARTI LIBERTÉ ET JUSTICE (PLJ) :
Le PLJ prépare son congrès consultatif pour janvier prochain
«Attendre les nouveaux textes de loi est tout à fait logique. La loi organique relative aux partis politiques de
mars 1997 a été gelée en 1999. Certes, ne pas l’avoir appliquée durant toutes ces années a été arbitraire mais, aujourd’hui, je vois mal le gouvernement remettre en cause une loi gelée depuis 12
ans. Quant aux nouveaux textes de loi, nous aurions voulu qu’ils interviennent un peu plus tôt. Toutefois, notre parti est actif et prépare son congrès consultatif prévu pour janvier
prochain.»
Propos recueillis par Rym Nasri