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Qualité de l’enseignement Les écoles privées sont-elles meilleures que les établissements publics ?

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le 16.01.18 | 12h00 Réagissez

 

En 2004, l’Etat a décidé d’officialiser les établissements privés. Quatorze ans plus tard, l’école privée se cherche toujours une place au sein du système éducatif. Toutefois, le phénomène des écoles privées est inscrit en quelque sorte dans le registre de la mode.

Des parents y songent de plus en plus. La wilaya d’Oran compte 11 écoles privées totalisant 331 élèves, tous niveaux confondus, selon les statistiques de la direction de l’éducation. Ceci dit, force est d’admettre qu’entre ses partisans et ses opposants, l’école privée suscite souvent le débat. «Mon mari et moi avons un emploi du temps un peu compliqué, nous sommes cadres à la santé militaire. Pour cela, nous avons opté pour une école privée pour notre fille aînée», dira Mme Sanaa. «Cette école s’occupe de son transport et de sa restauration à midi et peut prendre en charge tout imprévu en attendant notre venue.

Cette situation nous laisse un peu de répit et nous décharge de certaines responsabilités pour qu’on puisse mener notre travail sans nous soucier de certains détails. C’est vrai que financièrement, ce n’est pas donné, mais c’est le prix de notre tranquillité», ajoute-t-elle. N’empêche qu’elle relève certaines défaillances, comme la piètre qualité des repas.

Mme Khadidja, qui a deux enfants dans une école privée, un au primaire et l’autre au collège, n’a pas manqué de relever les prix exorbitants de la scolarité. Cette dernière dira payer près de 18 millions de centimes par an, pour le premier, et 20, pour le second. Elle ajoutera : «Malgré ces sacrifices financiers, on n’est pas à l’abri de certaines mauvaises surprises qui sont légion à l’école publique.» A titre d’exemple : «Au début de cette année scolaire, mon fils au collège est resté plusieurs jours sans professeurs de français et d’anglais.» D’autres parents accusent certains enseignants des écoles privées (pas tous) de gonfler les notes de leurs enfants. «Tout au long de l’année, ma fille a eu droit à de bonnes notes. Mais le jour des résultats du BEM, ce fut la douche froide.

Elle a eu une moyenne 8/20», dira Amine, cadre à Sonatrach. En effet, dans une bonne partie des cas, les gérants des écoles privées ont recours, pour des raisons économiques, à de jeunes enseignants fraîchement sortis de l’université. Ces derniers ne détiennent aucune expérience professionnelle à même de pouvoir inculquer les connaissances aux élèves. «Le fait de réaliser des taux de réussite faibles par rapport aux écoles publiques s’explique par la vocation des établissements privés, qui accueillent beaucoup d’élèves en situation d’échec scolaire issus du secteur public», dira une directrice d’école privée implantée dans la commune d’Oran.

 

Quant au prix exorbitant, notre instructrice le justifie par le fait qu’il n’y pas beaucoup d’élèves par classe. Il y a en effet des classes avec 5 élèves et elles doivent faire face à de multiples charges. Si ces établissements ne font pas l’unanimité parmi les parents d’élèves, le directeur de l’éducation de la wilaya d’Oran, Slimani Arzeki estime que ces écoles réalisent des taux de réussite dans les examens de fin de cycle plus au moins satisfaisants.

Nayla Hammoud
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