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UN DEMI-MILLION D'ERREURS RECENSÉ SUR UNE ANALYSE TOUCHANT TROIS DISCIPLINES SCOLAIRES 

 


Les chiffres alarmants du ministère de l’Éducation

Le ministère de l’Éducation nationale a rendu hier public les résultats de l’enquête sur les principaux types d’erreurs scolaires. Le projet qui a concerné 9 wilayas pilotes et a ciblé les copies d’examens des élèves de la 5e année primaire et de la 4e année moyenne révèle des chiffres alarmants. Près d’un demi-million d’erreurs récurrentes ont été identifiées sur un échantillon de copies d’examens dans les matières en langue arabe, en langue française et en mathématiques. Un élève commet entre 6 à 8 erreurs dans les langues arabe et française et jusqu’à 12 erreurs en mathématiques.


Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -

La démarche est une première du genre. Le ministère de l’Éducation nationale a mobilisé une armada d’experts universitaires et inspecteurs pédagogiques pendant une année pour identifier quels sont les principaux types d’erreurs que commettent les élèves. Cette armée de spécialistes a expertisé des copies d’examens des élèves des classes de la cinquième année primaire et du brevet. Ces experts ont analysé les copies de trois matières fondamentales considérées comme étant des matières à échec, à savoir, la langue arabe, (255 000 copies), la langue française, (plus de 125 000 copies), et les mathématiques (plus 270 000 copies).

Farid Benramdan, conseiller pédagogique au ministère de l’Éducation nationale a révélé hier les résultats de ce travail lors de son passage à la Radio nationale Chaîne 3. Le département de Benghabrit a recensé 464 000 erreurs répétitives commises par les élèves de ces deux cycles dont 240 erreurs sont commises en langue arabe. En moyenne, un élève commet entre 6 à 8 erreurs en langue arabe et en français et jusqu’à 12 erreurs en mathématiques. «Nous avons fait un travail de diagnostic très méticuleux, encadré par des universitaires et des inspecteurs pour dégager et catégoriser les types d’erreurs dominants sur les copies des élèves, mais certaines erreurs relèvent du processus même de l’enseignement», a souligné M. Benramdan.

Selon ce pédagogue, les matières scientifiques enregistrent les moyennes les plus basses contrairement aux matières littéraires où la moyenne nationale varie entre 12 et 14/20. En 2012, illustre t-il, la moyenne nationale en mathématiques au brevet était de 8,99/20 et en 2016, elle est de 8,40 sur 20. En 2012, en langue française, la moyenne nationale était de 8,43 sur 20 et en 2016, la moyenne est de 6,87 sur 20.

«Quand il n’y pas une maîtrise des langages fondamentaux, on ne peut pas aller loin», estime l’invité de la rédaction. Ce dernier a rappelé que le taux de réussite est de 66% au BEM et de 96% en 5e année primaire. Cependant, dit-il, lorsque 96 % des élèves de la cinquième année primaire passent au moyen le taux de redoublement en première année moyenne est de 25%. Soit, sur les 96 élèves sur 100 qui passent au moyen, il y a 25% qui échouent en première année moyenne. Sur les 66% d’élèves qui obtiennent le BEM, 15% repassent la première année secondaire. Cela veut dire, poursuit M. Benramdan, que 76% de ces élèves ont une moyenne inférieure à 10 dans les trois examens nationaux en mathématiques. Ainsi, 25% des élèves seulement obtiennent une moyenne de 10 en langue arabe et 16% en français. Pour diminuer de l’échec scolaire et de l’abandon, la ministre de l’Éducation nationale propose une nouvelle démarche qui est la remédiation pédagogique. «La remédiation va remplacer le système actuel des sanctions pour améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, à travers la remédiation, l’enseignant va donner une réponse pédagogique à l’erreur de l’élève à la place de la sanction», a expliqué l’invité de la Radio. 
S. A.

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