Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.

Réseau des Démocrates

Une manifestation anti-G20 tourne aux violences à Toronto

Des militants radicaux ont incendié et endommagé des voitures de police. Samedi et dans la nuit de samedi à dimanche, 480 personnes ont été interpellées.


 

Voiture de police incendiée à Toronto (Canada), samedi

Voiture de police incendiée à Toronto (Canada), samedi (Mark Blinch / Reuters)

7/06/2010

Des militants radicaux ont mis le feu à trois voitures de police, en ont endommagé au moins deux autres et brisé de nombreuses vitrines à coups de pierres, samedi à Toronto, en marge d'une vaste manifestation contre le sommet des pays industrialisés et émergents du G20.

Les pompiers sont intervenus rapidement pour éteindre les incendies, allumés à quelques centaines de mètres d'une clôture de sécurité entourant le Centre des Congrès où les dirigeants du G20 se sont réunis dans la soirée.

La police de Toronto a procédé samedi et dans la nuit de samedi à dimanche à 480 interpellations. Le chef de la police de Toronto, William Blair, a nié l'utilisation par la police de balles en caoutchouc, déplorant le vandalisme et le niveau de violence dont ont fait preuve certains manifestants.

De nombreux manifestants ont d'ores et déjà été inculpés, a expliqué Gillian Van Acker, porte-parole de l'Equipe intégrée de sécurité, sans être en mesure de citer un chiffre précis.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des journalistes de l'AFP on pu voir des jeunes manifestants assis sur les trottoirs, les mains liées dans le dos avec des lacets de plastique, sous l'œil vigilant de policiers anti-émeute.

 

(Christinne Muschi / Reuters)

«Violence délibérée»

Le maire de Toronto, David Miller, qui souhaitait profiter des sommets pour promouvoir sa ville auprès des investisseurs du monde entier, a accusé un «groupe de criminels» de s'être livré «à de la violence délibérée, très difficile à contrôler».

Auparavant, dans le cadre d'une marche autorisée et bien ordonnée, quelque 10.000 syndicalistes, écologistes, étudiants et défenseurs des droits des femmes avaient manifesté sous la pluie pour faire entendre leurs revendications aux dirigeants du G20. Le mot d'ordre d'unité a été répété avec enthousiasme par tous les orateurs et le gouvernement conservateur du Premier ministre canadien Stephen Harper vertement critiqué.

 

(Christinne Muschi / Reuters)

«A bas les sommets»

Cependant, les slogans et les objectifs ont été très variés, de la défense des plus pauvres à la dénonciation de l'exploitation des sables bitumineux, que le directeur de Greenpeace International, le Sud-Africain Kumi Naidoo, a qualifiée de «désastre du golfe du Mexique au ralenti».

Plusieurs centaines de policiers, à pied, à bicyclette et à cheval, ont entouré la zone du rassemblement dans un grand parc, mais leur dispositif semblait moins lourd et l'ambiance était beaucoup moins tendue que la veille, lors d'une marche de groupes radicaux. Le nombre de manifestants a été d'au moins 10.000, a indiqué un porte-parole des organisateurs, Dennis Grunding, disant citer des indications du gouvernement de l'Ontario.

Sid Ryan, président de la Fédération du travail de l'Ontario, a affirmé pour sa part que «ce n'était pas les travailleurs du monde qui avaient causé la crise financière» et que donc ce n'était pas à eux d'en faire les frais, alors que les manifestants l'acclamaient et brandissaient des pancartes déclarant «A bas les sommets», «Un monde meilleur est possible» ou «Vive le socialisme».

(Source AFP)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article