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Réseau des Démocrates

Si ABDELHAMID : Héros de la Résistance 1936 - 2011

 

Si  ABDELHAMID

Héros de la Résistance

1936 - 2011

 

 

 

 

Issu d’une grande famille oranaise, originaire des Beni Chougrane , BENGUESMIA CHADLY Djillali  ‘’ Si Abdelhamid ‘’ de  son nom de guerre, est né le  8 Janvier 1936 à MOHAMMADIA . Connu pour son courage, son humilité et sa modestie, il laisse pour la ville d’Oran le souvenir d’une des plus belles pages de la révolution algérienne.

En effet, depuis 1955 alors âgé de 20ans, il militait dans les rangs du F L N et appartenait en bon algérien aux cadres de l’A L N avec diverses responsabilités politico militaires aux cotés de si Bahi, du commandant si Madjid et de son frère Miloud d’el Gaada ainsi que de si Zaghloul                                 jusqu’à son arrestation au mois de juin 1957. Après avoir connu les affres de la torture et de la détention à la prison d’Oran, il fut transféré à la sinistre centrale de Berrouaghia jusqu’à sa libération en 1959.

Homme d’action intrépide, il ne peut rester inactif et repris le maquis sur ordre de la wilaya 5. Si Mossadegh le chef de la zone 4, le charge de réorganiser la ville d’Oran en zone autonome qui ne put malheureusement pas être établi du fait du décès de si Mossadegh abattu au cours d’un accrochage avec les forces colonialistes au Bd Gauthier à Delmonte, très vite remplacé par Si Medjahed qui avait repris les liaisons. Sous la houlette de si Abdelhamid, des attentats quotidiens sont perpétrés par les groups de fidayines malgré l’encerclement des quartiers musulmans par les barbelés et le contrôle sévère des populations algériennes qui mobilisait en cela de très importantes troupes militaires françaises, commandos parachutistes, forces territoriales composés de pieds noirs, bref cela faisait plus de 3 français pour un algérien. Malgré cette suprématie pour briser la résistance des oranais, les groupes de nos fidayines leurs faisaient vivre des jours agités qu’ils appelaient ‘’ Les Evénements d’Oran’’.

Suite aux impressionnantes séries d’attentas commis à Oran, les forces françaises lançaient une grande offensive contre les éléments les plus farouchement déterminés, à permis l’arrestation de si Abdelhamid dans la nuit du 25 au 26 juin 1961 aux quartiers des planteurs suite à l’exploitation des renseignements recueillis

Emmené dans les locaux de la police judiciaire, il refusa catégoriquement de dévoiler son organisation et il savait parfaitement ce qui l’attendait. Le lendemain de son arrestation les journaux annoncèrent sa mort au cours de l’opération effectuée et cela bien entendu au cas ou il ne supporterait pas les méthodes de torture pour lui arracher des aveux ou renseignements plus ou moins justes et la plupart du temps erronés. Bon nombre de nos résistants sont morts durant ces pratiques que les méthodes de la gestapo n’avaient rien a envier.

Le commandement de la wilaya 5 alerté de son arrestation, diffusa immédiatement une déclaration affirmant que si Abdelhamid était vivant en direction du préfet d’Oran et à divers membres du gouvernement français. Dans cette déclaration il n’était point utile de confirmer par voie de presse sa mort pour tentative de fuite cela dans le but de nous dissuader du fait que si Abdelhamid, admiré et unanimement aimé du peuple a été confronté avec plusieurs personnes dans vos salles de tortures dans les locaux du 2 ° bureau de la division d’Oran le jour même de sa capture, le lendemain et les jours suivants.

En même temps la wilaya 5 déclenchait une grève générale et des manifestations se déroulaient dans tous les quartiers musulmans d’Oran aux cris des Tahia Djazair, libérez Abdelhamid etc. et ce pendant plusieurs jours alors que les autres membres du réseau se firent un devoir de faire savoir au commissaire du 2 ° bureau  que leur chef était toujours en vie, cela par le biais d’une lettre glissée dans le panier de la ménagère de sa mère au retour de ses courses au marché en lui faisant comprendre le risque que sa mère encourait en cas de représailles.

Ces initiatives lui sauvèrent la vie sans toutefois le préserver des sévices habituels réservés aux algériens. Livré au maléfice du 2° bureau, il fut la victime de ses principaux agents, rien de leur cruauté ne lui était étranger. Il dut subir toute leur hargne, leur colère et en face de son mutisme, toute leur déception car ils ne tôleraient pas que si Abdelhamid titulaire d’un commandement supérieur dans le F L N, avait réclamé de comparaitre devant un officier de rang égal au sien et bénéficier des égards dus à son rang. Néanmoins ces demandes furent rejetés par le commissaire principal qui était le plus hargneux et toutefois devant son attitude intransigeante, il recevra le 26 Juin la visite d’un colonel ; il dut vite désenchanter car dés les premiers propos il fut vite fixé.

Pour ce colonel, Si Abdelhamid est un homme qu’il considère comme tué et s’adressant à ses hommes, il leur donna les instructions suivantes :’’ vous me comprenez, il faut qu’il crache tout ce qu’il sait, il nous faut toutes ses liaisons avec la wilaya et le P C de la zone, vous me rendrez compte’’.

Dés son départ, la grande opération commença, ce fut d’abord une avalanche de coups ou le poing succédait aux pieds, le bâton de bois à la barre de fer. Inerte ayant perdu connaissance, il se retrouvait quelques instants après dans sa cellule enchainé des pieds et des mains à un anneau scellé dans le mur. Dans cette position le moindre mouvement lui provoquait d’horribles souffrances ; il demeurât ainsi de 8 h à 19 h et ses misères ne faisaient que commencer.

A 19 h ce jour du 26 Juin, il recevait la visite du commissaire principal Bauech, accompagné de son adjoint Warriot, de 3 inspecteurs dont le sinistre Hazaupardi, d’un caporal et de 2 soldats qui le déshabillèrent complètement avec violence pour l’avilir et lui demandent de réfléchir car le général lui donne une chance pour devenir un interlocuteur valable et qu’il se mette à leur service.

Devant son refus, la grande symphonie commença. Entravé, on lui banda les yeux, ils le bousculèrent sur un lit de camp où il fut attaché et un véritable orage de coups s’abattit sur lui. Dans un sursaut d’orgueil, il essaya en se contractant de ne pas leur donner la satisfaction de hurler de douleur et, sous l’effet de saturation, il ne semblait plus être lui-même et ne plus être sensible aux coups.

Ayant perdu connaissance et toutes notions de temps, il fut réveillé subitement par des décharges électriques, un linge posé sur ses narines arrêtait sa respiration nasale pour l’obliger d’aspirer l’air mélangé à de l’eau qu’il ingurgitait. Gonflé d’eau et livré aux soubresauts, son estomac se trouvait livré à une véritable marée où le flux et reflux jouaient un rôle infernal. Une fois bien gonflé un de ses tortionnaires montait sur le lit et lui piétinait le ventre avec ses grosses godasses. Les électrodes électriques qui jusqu’alors étaient introduites dans le canal de sa verge et dans celui de l’urètre, étaient déplacés et mis entre ses canines. Epuisé par ces décharges en plus des autres actions de torture, il perdit connaissance et se retrouvait au réveil enchainé dans sa cellule ; si ce n’était les traces que portait son corps, l’hématurie et les vomissements ininterrompus, il aurait pu croire avoir fait d’horribles cauchemars.

Ainsi cela continuait pendant une dizaine de jours avec des alternatives de dialogues qui remplaçaient la torture physique par la torture morale. Le 11° jour, effrayés par son affaiblissement total consécutif aux hémorragies, ses tortionnaires mirent un terme à leurs séances de tortures.

A partir du 13° jour, les séances de tortures morales commençaient ; au milieu de la nuit, ils le firent sortir de sa cellule et embarquer sur un véhicule militaire où se trouvaient la plupart de ses tortionnaires en particuliers les sinistres Campos et Salinas Antoine. Ils prirent une direction qu’il lui était difficile de situer, il lui semblait toutefois qu’ils empruntaient le même circuit suivis d’une voiture de tourisme qui appartenait au 2° bureau occupés par outre ses deux autres tortionnaires, de l’adjoint du commissaire Bauech le sieur Warriot qui accompagné mon camarade et frère Geryville menotté et dans un piteux état aussi. Arrivé dans un endroit  qu’il ne pouvait situer de manière précise mais certainement à la périphérie d’Oran, on le fit descendre comme on fit descendre de la voiture 403, son camarade Géryville que des policiers l’éloignère de lui d’une dizaine de pas et le fîre abattre d’une rafale de mitraillette. Ce fut horrible et à ce moment là, il comprit que son tour allait suivre. Après de longs palabres entre les tortionnaires, le chef de l’expédition lui connaitre qu’après réflexion, il ne l’exécuterait pas ce soir là, sans doute sous la pression des manifestations et la recrudescence des attentats comme cela a été affirmé par le commandement de la wilaya 5.

Malgré cette assurance, Si Abdelhamid observait chacun de leurs gestes et, ce n’est qu’au retour dans sa cellule qu’il se sentait en sécurité et se rendait compte de la précarité d’une vie livrée aux forces de la police colonialiste. S’il lui fallait des raisons supplémentaires pour affermir et réaffirmer ses sentiments algériens, cette épreuve était plus que suffisante. L’horrible assassinat de son camarade Géryville marque bien la conclusion haineuse que compte apporter la France à sa politique de pacification.

Grace à sa ténacité, sa patience devant l’adversité et son sens du sacrifice, son réseau ne fut jamais démantelé et aucune arrestation n’a pu être effectuée par les forces colonialistes.

Transféré à la prison d’Oran et inculpé pour avoir effectué 52 attentats à Oran, il sera jugé le 17 Octobre 1961 devant le tribunal militaire d’Oran. Beaucoup d’algériens assistent à la première audience, une foule dense se tenait devant le palais de justice et lorsque les portes s’ouvrirent, c’est la ruée vers la salle d’audience très vite remplie. Les curieux ne trouvant pas de place sont refoulés vers la sortie où ils manifestent lorsqu’arrive le fourgon cellulaire. Après la lecture de l’acte d’accusation, l’interrogatoire de si Abdelhamid commence et celui-ci veut placer le débat sur le plan politique et prononce une violente diatribe contre la France, contraignant le président du tribunal à l’interrompre et l’empêcher de parler à tout prix pendant que public chahute bruyamment. Ses défenseurs venus de Paris après que l’ordre fut rétabli, déclarent au tribunal que si leur clients ne peut s’exprimer comme il l’entend, ils quitteraient la salle ; ce qui sera fait aussitôt que le huis clos fut prononcé et l’audience reportée à l’après midi.

Vers 15 h, les algériens encerclent le palais de justice et manifestent leur mécontentement en criant’’ Algerie Algerienne, Tahia Djazair, libérez Abdelhamid et d’autres slogans hostiles à la France, nécessitants en cela l’intervention sauvage des C R S pour rétablir péniblement l’ordre et, ce n’est qu’en fin d’après midi que la peine de mort fut prononcée 7 fois pour les différents chefs d’inculpation et toujours à huis clos à l’encontre de si Abdelhamid.

Transféré à la prison d’Oran, il retrouva ses camarades de combat et collabora à la réorganisation pour l’amélioration des conditions de détention, de faire cesser les mauvais traitements et sévices que les détenus subissent quotidiennement, la satisfaction de leurs revendications….. Pendant sa détention dans le quartier des condamnés à mort, si Abdelhamid n’eut qu’une idée et un objectif en tète : « « S’ EVADER LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE » »

A cette fin son premier souci était avec feu si Houari Guerrab, d’organiser un réseau d’évasion, pour cela il réactiva les contacts avec l’extérieur pour que son réseau dirigé par si Omar de son vrai nom MOUEDDENE Benaoumeur, puisse lui apporter les moyens matériels et logistiques pour réussir la fuite des détenus. Si Abdelhamid envisagea de faire d’abord évader les officiers de l’ALN emprisonnés à Oran. Le capitaine HAMDANI Adda chef de zone de Tiaret qui dirigeait le comité des détenus, déclina l’offre estimant que si Abdelhamid était plus apte que lui pour reprendre le combat à Oran. Ce fut donc le lieutenant Ahmed AIT TAYEB, de la zone 5 blessé au cours d’un accrochage avec la légion étrangère et qui a aussi connu les affres des arrestations, avait été choisi pour le faire évader. Malheureusement son évasion s’est soldée par un échec par manque de préparation et de moyens.

La deuxième tentative après avoir rétabli le contact  et les liaisons avec l’extérieur, avait failli presque réussir : après avoir reçu deux pistolets, deux poignards et 30 mètres de cordage avec des crochets pour escalader le mur d’enceinte et qu’une action de diversion à l’extérieur mené par  la femme de si Abdelhamid Mimia qui était en même temps son agent de liaison, Fatiha l’algéroise, une très belle femme de type européen qui avait pour mission d’occuper le gardien du chemin de ronde, pendant que Mimia sonnait à la porte d’entrée des mineurs  et occuper le gardien. Trop de temps a été mis pour arriver au mur d’enceinte et l’escalader par le groupe de détenus emmené par si  Abdelhamid ; ce contre temps à permis au gardien de suspecter que quelque chose se tramait et c’est ainsi que si Bouskrine qui les accompagnait, fit feu sur lui pour l’empêcher de  donner l’alarme, c’est ce qui  provoqua la mort de ce gardien et avorta l’évasion.

 Dans la confusion qui s’en suivit, les détenus regagnèrent rapidement leurs cellules et une grande mutinerie fut provoqué pour inciter les prisonniers à bruler les matelas, briser les vitres des salles et cellules en scandant Tahia Djazair, Algérie libre et indépendante, mort au colonialisme, vive le F L N…, les représailles ne se s’étaient pas fait attendre, les gardiens et les C R S appelés en renfort pour mater la mutinerie avaient donné libre cours à leurs instincts bestiaux.

Cependant à l’extérieur de la prison, la nouvelle de cet événement une fois connu, le F L N organisa une manifestation où des femmes et des hommes s’amassaient devant la prison pour demander la libération de leurs parents emprisonnés, les jets de pierre sur les C R S et les militaires postés devant la prison, eurent raison des autorités qui tempérèrent la riposte. Il va sans dire bien sur que les représailles ont été atroces et impitoyables.

Cet échec n’entama en rien la détermination de si Abdelhamid qui n’eut qu’un seul objectif : celui de réussir une évasion qui aura une profonde répercussion sur l’opinion et briser du même coup le mythe de la prison la plus hermétique.. Ainsi, il envisagea de s’enfuir seul, car mettre trop de monde dans la confidence entrainait à coup sur des aléas incontrôlables.

Pour cela, ayant constaté que les détenus de droit commun circulaient librement à l’intérieur de la prison, il arriva à persuader 2 prisonniers affectés a la cuisine et préposés au ramassage des ordures ménagères, les nommés BRICHE Lakhdar et LOUCINI Hanifi de participer courageusement  à le faire évader. Assuré de leur fidélité, il choisit la date symbolique du 1° Novembre pour leur fausser compagnie et le 31 Octobre, il persuada un jeune condamné à mort qu’il mit dans la confidence de prendre sa place dans sa cellule en feignant de dormir. En fin de journée avant la fermeture des salles, il se faufile discrètement passant du quartier des condamnés à mort aux cuisines grâce à ses deux complices qui le cachent derrière une grande marmite, recroquevillé sur lui-même dans une position ankylosante jusqu’à 5 h du matin, ou dans un froid glacial, ses deux complices vinrent le chercher pour le mettre dans un grand sac percé de plusieurs trous pour lui faciliter la respiration. Ainsi bien camouflé, il fut transporté dans le bac à ordures et recouvert de tous les détritus générés par les cuisines et lorsque le camion de ramassage des ordures ménagères arrive à la prison, le sac fut balancé dans la benne du camion sans attirer l’attention des gardiens qui bavardaient entre eux.

Sorti de prison, le camion dans lequel était caché si Abdelhamid se dirige vers la décharge municipal du petit lac, mais voila qu’en cours de route, le chauffeur un algérien qui ignorait tout de l’opération, eut des ennuis mécaniques et décida de rentrer au dépôt à el Hamri pour réparer son véhicule. Ne sachant ce qui se passait, si Abdelhamid n’eut qu’un recours, c’est de s’en remettre entièrement à Dieu, récitant  des versets de Coran et confiant son destin au tout puissant. Après une attente qui lui paraissait être une éternité, il poussa un grand soupir de soulagement lorsque le camion redémarra.

A la décharge du petit lac, le camion décharga sa cargaison dans un immense trou. Contusionné et essoufflé, si Abdelhamid arrive péniblement à sortir du sac et remonte péniblement la pente sous l’œil médusé du chauffeur qui ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, ainsi que des enfants qui triaient les ordures, pensant à un fantôme sorti des tas d’ordures prirent la fuite. Si Abdelhamid  demanda au chauffeur de lui trouver un véhicule pour l’emmener à Boulanger, chose qu’il fit en toute hâte. Parvenu du coté de la poste, il se rendit au domicile de Ali KHOUDIMI où il put enfin se laver, se restaurer et changer de vêtement jusqu’à ce que Mimia avertie, vienne le récupérer et  l’emmener a Chaulet pour changer de refuge dans la villa de Mahrougerras. Après s’être reposé jusqu’à l’après midi, ils se rendirent à pied jusqu’à la poste d’Eckhmul pour prendre un taxi et qui comble de désespoir emprunta le chemin de la prison de laquelle il s’est évadé pour être déposés au boulevard Hippolyte Giraud du coté de la gare.

Afin de parer à tout incident et précédé par sa femme Mimia, ils arrivèrent dans les bâtiments en face du stade Rail où il possédait un refuge au 4° étage et où se trouvait déjà son adjoint si Omar. C’est là qu’ils pensaient enfin trouver un repos compensatoire quand le soir venu, le quartier subi un monstrueux encerclement par les militaires, rendant impossible toute échappée. Heureusement cette opération était destinée à protéger les enterrements des gens de l’O AS au cimetière français.

Au petit matin, ils se séparèrent et si Abdelhamid reprit ses activités combattantes non seulement contre l’armée française mais aussi contre L’ OAS dirigée par ses grands chefs les généraux Salan et Jouhaud auxquels il leur livra une lutte sans merci jusqu’au jour de l’indépendance leur refusant toute négociation à l’instar de la zone autonome d’Alger qui a composé avec cette organisation criminelle.

Le 5 Juillet 1962, jour de l’indépendance de malheureux événements sont venus entachés cette fête, la ville d’Oran dont la population musulmane  avait  souffert bien plus longtemps et bien plus profondément de la folie meurtrière de l’OAS avait vu sa fête entachée par la mort d’un jeune algérien qu’on croyait qu’il fut tué par l’OAS. Dés lors croyant à une attaque de l’OAS des groupes de manifestants se lancèrent à la poursuite de tous les européens qu’ils rencontraient pour se venger. Les responsables algériens de la ville ayant perdu tout contrôle  sur les événements, si Abdelhamid remobilise ses militants pour venir en aide aux européens, les regroupant dans des lieux plus ou moins sur et les escortant jusqu’à chez eux les sauvant d’une mort atroce et inutile.

Au lendemain de l’indépendance, si Abdelhamid fut chargé de rétablir le fonctionnement des services publics et, dirigea la police judiciaire pour assurer la sécurité des nos concitoyens, il avait aussi occupé différentes fonctions au sein du F L N en qualité de commissaire et contrôleur du parti. En 1970 prévoyant les dérives à venir, il décida de se retirer définitivement de la vie politique refusant que la société ne devienne un appendice de l’état.

Son engagement militant jamais démenti, son humanité et son humilité, ont permis à si Abdelhamid de ne  jamais cesser d’être au service de ces concitoyens dans le respect des principes et des valeurs de progrès, de liberté et de justice sociale jusqu’à ce jour du  29 Septembre 2011  où il décédera à la suite d’une longue maladie consécutif au actes de torture qu’ils avait subi. Il sera inhumé dans le carré des martyrs du cimetière d’Ain El Beida en présence d’une foule impressionnante, des autorités locales et nationales, de personnalités et anciens compagnons.

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