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Réseau des Démocrates

“Peut-être les prémices d’un printemps arabe": El Baradei parle

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M. El-Baradei, cette mobilisation pourra-t-elle changer les choses ?
MOHAMED EL-BARADEL Ces manifestations marquent le début d’un processus historique. Les Egyptiens ont reconnu qu’il était temps de prendre leur destin en main. Pour la première fois dans l’histoire récente du pays, ils sont prêts à descendre dans la rue. La culture de la peur instillée par le régime ne fait plus recette. Il n’y aura pas de retour en arrière. Ces manifestations seront les plus importantes depuis des décennies et devraient faire boule de neige.

En tant que candidat à la présidentielle de septembre, vous souhaitez que le changement passe par un processus électoral. Est-il déjà trop tard ?
Mon pays doit sans doute s’attendre à une période d’instabilité. La liberté est à ce prix-là. Mais tout le monde, des marxistes aux Frères musulmans, a pour objectif la stabilité du pays.

Vous souhaitez une Egypte moderne et démocratique. Mais les gens dans la rue ne demandent pas seulement la liberté et le respect, ils réclament du pain.
Leurs demandes sont légitimes dans un pays où plus de 40 % de la population gagne moins de 1 dollar par jour. C’est pour cette raison que l’Egypte n’est pas la Tunisie. En Tunisie existe une classe moyenne importante alors que, chez nous, il faut s’attendre à une révolte des pauvres et des plus démunis.

Plusieurs personnes se sont déjà immolées par le feu en Egypte, mais Moubarak reste de marbre.
Détrompez-vous. C’est une façade, car en privé il est très nerveux. Il n’a jamais été à l’écoute de son peuple et ce n’est pas aujourd’hui qu’il va commencer. Le régime ne veut rien voir ni rien entendre. J’ai déjà mis en garde Moubarak contre les dangers de ce genre d’attitude. Il n’a que ce qu’il mérite.

Peut-il empêcher les manifestations de se multiplier ?
Pour cela, il faudrait qu’il autorise l’instauration d’une nouvelle Constitution permettant l’organisation d’élections libres. Et naturellement, la loi martiale qui est imposée au pays depuis vingt-neuf ans devra être levée. Sans ces concessions, le régime ne survivra pas.

Israël redoute une révolution qui porterait au pouvoir les Frères musulmans.
Il faut cesser de diaboliser les Frères musulmans. Il est faux de dire que nous sommes coincés entre l’oppression du régime Moubarak et le chaos de l’intégrisme religieux. Je ne suis pas toujours d’accord avec les Frères musulmans. Mais cela fait cinquante ans qu’ils n’ont pas commis de violences. Eux aussi veulent le changement. Si nous voulons la démocratie et la liberté, il faut les inviter à participer au débat politique au lieu de les marginaliser.

Pensez-vous que l'on puisse parler d'un "effet domino", qui ferait de la révolution tunisienne l'amorce d’un phénomène de grande ampleur ?
Peut-être s’agit-il des prémices d’un printemps arabe ? Nos voisins sont très attentifs à ce qui se passe en Egypte car ce pays a toujours joué un rôle pionnier. J’espère qu'il sera l’un des premiers à voir fleurir la liberté et la démocratie. Il n’y a pas de raison pour que nous n’obtenions pas la même chose que les Tunisiens.

 

POINT DE VUE DU RD

Culture de la peur instaurée par les régimes dictatoriaux, face à la culture de l'émeute seule réponse des peuples de jeunes qui ne veulent plus vivre à genoux, et se réoltent légitimement.

car le peuple n'a cessé face à lui que l'inintelligence et l'incompréhensible entêtement des dictateurs. Mais i est vrai que les dictateurs n'entendent qu'une seule voix : la leur! 'cf le drnier conseil des ministres en Algérie: alors qui n'est pas d'accord?)

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<br /> e mouvement de citoyen pour une Algérie libre !<br /> 7la présidence, serait aux abois. Les «décideurs» du régime s’entre-déchireront-ils?<br /> Les généraux algériens, divisés en clans, redoutent de perdre leur pouvoir Le Temps, 22 juin 2001<br /> «C’est la panique… C’est la folie… C’est une question de mois, de semaines, sinon de jours», entend-on dire au sujet des généraux qui dirigent l’Algérie. Leur pouvoir vacillerait. Eux qui se sont<br /> toujours efforcés, malgré leurs divisions parfois profondes, de sauvegarder les apparences d’une force unie, donc intouchable, voilà qu’ils se déchirent. C’est à celui qui sauvera sa peau. Formée<br /> de clans bâtis sur des amitiés d’enfance, des ascensions communes, des trahisons et des ralliements, l’institution militaire, à son plus haut niveau, donne le spectacle d’une famille où l’on a<br /> sorti les couteaux.<br /> Il semble que la guerre civile, qui a commencé en 1992 après l’annulation, par l’armée, du premier tour des législatives de décembre 1991 donnant la victoire aux islamistes du FIS, atteigne<br /> aujourd’hui la tête du régime après avoir rongé le peuple. La révolte kabyle, qui s’est étendue depuis avril à des régions non berbères, démontrant que le mécontentement populaire dépasse la simple<br /> revendication ethnique, rend compte d’une volonté d’en découdre avec le pouvoir, celui des généraux, accusés des pires maux: d’avoir «saigné» le peuple, de l’avoir conduit à la «ruine», au sens<br /> pécuniaire et moral du terme. Les manifestants osent parler face aux caméras: ils demandent des comptes aux militaires. Le président Abdelaziz Bouteflika est à leurs yeux une marionnette. Il a<br /> affirmé en public sa volonté d’aller au bout de son mandat de cinq ans? C’est parce qu’«on» lui a demandé de partir, estime un officier dissident. «On»? Des hauts gradés qui croient que le sacrifie<br /> du chef de l’Etat épargnera leur base.<br /> Des faits plus ou moins récents ont déstabilisé les généraux comme jamais ils ne l’avaient été – défiés par les émeutes de 1988, ils avaient gardé l’initiative. Ce n’est pas tant la poursuite,<br /> depuis deux ans, de la guerre civile qui paraît les gêner le plus. Ils redoutent davantage la divulgation des secrets de leur pouvoir et de leurs agissements. A ce titre, la publication, l’an<br /> dernier et début 2001 aux éditions françaises La Découverte, de deux livres mettant en cause l’armée dans des massacres de civils, qu’elle ait été passive face aux crimes ou active, ont ébranlé les<br /> «décideurs». Le témoignage, dans le dernier numéro du Nouvel Observateur, d’un ex-officier de la Sécurité militaire algérienne, Hichem Aboud, est une autre dénonciation des coutumes des généraux. A<br /> ces récits, vrais ou manipulés – finalement seule importe la stratégie politique –, vient de s’ajouter la «condamnation», par l’Union européenne, de la violence. Le soutien implicite de l’Occident<br /> au pouvoir algérien se lézarde lui aussi. De quoi semer, effectivement, la panique dans les clans des généraux.<br /> «L’enjeu, pour eux, se résume à ceci: sauront-ils surmonter une fois de plus leurs graves divergences afin de préserver l’essentiel à leurs yeux, le contrôle des richesses?» demande François Gèze,<br /> directeur des éditions La Découverte et adversaire déclaré du régime algérien. Selon un officier du Mouvement – dissident – algérien des officiers libres (MAOL), «l’Algérie dépasse d’un tiers son<br /> quota de production pétrolière, fixé à 750 000 barils/jour par l’OPEP. La différence va dans la poche des généraux.» Mais la «mainmise» sur les rentrées d’argent «ne constitue plus pour eux un lien<br /> objectif assez solide dès lors qu’ils n’ont plus de solution politique à proposer au peuple», ajoute François Gèze.<br /> Le clan de la présidence, contrôlé par le général Larbi Belkheir, «préparerait sa fuite», selon l’officier du MAOL. Et pourtant, «Larbi Belkheir est le grand patron de tous généraux, affirme<br /> l’officier dissident. C’est lui qui a imposé Bouteflika à la présidence, lui qui a promu, au temps du président Chadli, Nezzar au poste de ministre de la Défense, qui a promu Smain Lamari général<br /> major, récupéré Mediene, aidé Touati à accéder au grade de général. Ils lui doivent tous de grands services.» Certains, aujourd’hui, le lâchent.<br /> La paire Mediene-Touati, soit deux clans réunis, agirait contre l’axe présidentiel Belkheir-Lamari (Smain). Son but: prendre le pouvoir. Elle aurait attisé la révolte des Kabyles pour créer le<br /> chaos. Selon l’officier du MAOL, le général Mohamed Touati, «grand gourou du Ministère de la défense, voudrait appliquer une politique de changement dure, à la Pinochet, qui impliquerait, au début,<br /> une épuration physique des gêneurs, autrement dit des généraux ennemis». Reste le clan Mohamed Lamari. Ce dernier ne passe pas pour une «lumière». Le général Said Bey notamment, parmi ceux qui<br /> l’entourent, a la réputation, vis-à-vis des islamistes, d’un «éradicteur de première». Ce clan-là ne semble pas offrir les garanties d’une sortie de crise.<br /> Sortir de la crise, cela peut vouloir dire la prise de pouvoir par un ou plusieurs généraux au détriment d’autres, accompagnée d’une libéralisation de la vie politique, à laquelle les islamistes du<br /> FIS banni, bien qu’affaiblis, auront forcément leur place.<br /> —————————————————–<br /> <br /> Ils ont tout essayé<br /> <br /> A cours de recettes politiques, les généraux qui président aux destinées de l’Algérie sont nus. Après les émeutes de la jeunesse, en 1988 à Alger, durement réprimées, ils avaient fait le pari de la<br /> libéralisation, politique et économique. Pari qui fut aussi un calcul, si l’on s’en tient à une interprétation cynique de l’histoire. Loin d’empêcher la montée en puissance du Front islamique du<br /> salut (FIS) dans la société, ils l’auraient encouragée de façon à reprendre les choses en main le jour venu. Ce qu’ils firent en janvier 1992 au moyen d’un coup d’Etat, approuvé par les<br /> chancelleries et les opinions occidentales. La guerre civile commença. Ils rappelèrent, alors, Boudiaf du Maroc et l’installèrent à la tête du Haut comité d’Etat. Boudiaf eut l’audace de vouloir<br /> s’en prendre à la «mafia politico-financière». Il fut liquidé.<br /> Les généraux entreprirent ensuite la restauration des institutions civiles. Ce fut, d’abord, en 1995, l’élection d’un des leurs, Zeroual, à la présidence de la République, puis la réforme de la<br /> Constitution, puis les législatives de 1997, truquées de l’avis de nombreux observateurs. Ce fut l’échec, car les Algériens continuaient de se faire la guerre. On en vint aux grands massacres de<br /> civils, perpétrés par des islamistes sous les yeux, pour ainsi dire, de militaires qui n’intervinrent pas pour les empêcher d’agir. Cette politique marqua un point: la révolution islamiste fut<br /> discréditée dans l’opinion algérienne.<br /> Mais il fallait encore un civil à la tête de l’Etat: Bouteflika. Aujourd’hui totalement discrédité, il initia, avec l’accord des militaires, la fameuse concorde civile, après que les généraux se<br /> furent assurés sur le terrain de la coopération de l’Armée islamique du salut. Tout cela fut pensé dans un seul but: calmer le peuple, relancer les investissements étrangers, tout en sauvegardant<br /> les rentes de situation. Les généraux auront tout essayé, sauf la démocratie.<br /> <br /> <br />
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<br /> le mouvement de citoyen pour une Algérie libre!<br /> la présidence, serait aux abois. Les «décideurs» du régime s’entre-déchireront-ils?<br /> Les généraux algériens, divisés en clans, redoutent de perdre leur pouvoir<br /> «C’est la panique… C’est la folie… C’est une question de mois, de semaines, sinon de jours», entend-on dire au sujet des généraux qui dirigent l’Algérie. Leur pouvoir vacillerait. Eux qui se sont<br /> toujours efforcés, malgré leurs divisions parfois profondes, de sauvegarder les apparences d’une force unie, donc intouchable, voilà qu’ils se déchirent. C’est à celui qui sauvera sa peau. Formée<br /> de clans bâtis sur des amitiés d’enfance, des ascensions communes, des trahisons et des ralliements, l’institution militaire, à son plus haut niveau, donne le spectacle d’une famille où l’on a<br /> sorti les couteaux.<br /> Il semble que la guerre civile, qui a commencé en 1992 après l’annulation, par l’armée, du premier tour des législatives de décembre 1991 donnant la victoire aux islamistes du FIS, atteigne<br /> aujourd’hui la tête du régime après avoir rongé le peuple. La révolte kabyle, qui s’est étendue depuis avril à des régions non berbères, démontrant que le mécontentement populaire dépasse la simple<br /> revendication ethnique, rend compte d’une volonté d’en découdre avec le pouvoir, celui des généraux, accusés des pires maux: d’avoir «saigné» le peuple, de l’avoir conduit à la «ruine», au sens<br /> pécuniaire et moral du terme. Les manifestants osent parler face aux caméras: ils demandent des comptes aux militaires. Le président Abdelaziz Bouteflika est à leurs yeux une marionnette. Il a<br /> affirmé en public sa volonté d’aller au bout de son mandat de cinq ans? C’est parce qu’«on» lui a demandé de partir, estime un officier dissident. «On»? Des hauts gradés qui croient que le sacrifie<br /> du chef de l’Etat épargnera leur base.<br /> Des faits plus ou moins récents ont déstabilisé les généraux comme jamais ils ne l’avaient été – défiés par les émeutes de 1988, ils avaient gardé l’initiative. Ce n’est pas tant la poursuite,<br /> depuis deux ans, de la guerre civile qui paraît les gêner le plus. Ils redoutent davantage la divulgation des secrets de leur pouvoir et de leurs agissements. A ce titre, la publication, l’an<br /> dernier et début 2001 aux éditions françaises La Découverte, de deux livres mettant en cause l’armée dans des massacres de civils, qu’elle ait été passive face aux crimes ou active, ont ébranlé les<br /> «décideurs». Le témoignage, dans le dernier numéro du Nouvel Observateur, d’un ex-officier de la Sécurité militaire algérienne, Hichem Aboud, est une autre dénonciation des coutumes des généraux. A<br /> ces récits, vrais ou manipulés – finalement seule importe la stratégie politique –, vient de s’ajouter la «condamnation», par l’Union européenne, de la violence. Le soutien implicite de l’Occident<br /> au pouvoir algérien se lézarde lui aussi. De quoi semer, effectivement, la panique dans les clans des généraux.<br /> «L’enjeu, pour eux, se résume à ceci: sauront-ils surmonter une fois de plus leurs graves divergences afin de préserver l’essentiel à leurs yeux, le contrôle des richesses?» demande François Gèze,<br /> directeur des éditions La Découverte et adversaire déclaré du régime algérien. Selon un officier du Mouvement – dissident – algérien des officiers libres (MAOL), «l’Algérie dépasse d’un tiers son<br /> quota de production pétrolière, fixé à 750 000 barils/jour par l’OPEP. La différence va dans la poche des généraux.» Mais la «mainmise» sur les rentrées d’argent «ne constitue plus pour eux un lien<br /> objectif assez solide dès lors qu’ils n’ont plus de solution politique à proposer au peuple», ajoute François Gèze.<br /> Le clan de la présidence, contrôlé par le général Larbi Belkheir, «préparerait sa fuite», selon l’officier du MAOL. Et pourtant, «Larbi Belkheir est le grand patron de tous généraux, affirme<br /> l’officier dissident. C’est lui qui a imposé Bouteflika à la présidence, lui qui a promu, au temps du président Chadli, Nezzar au poste de ministre de la Défense, qui a promu Smain Lamari général<br /> major, récupéré Mediene, aidé Touati à accéder au grade de général. Ils lui doivent tous de grands services.» Certains, aujourd’hui, le lâchent.<br /> La paire Mediene-Touati, soit deux clans réunis, agirait contre l’axe présidentiel Belkheir-Lamari (Smain). Son but: prendre le pouvoir. Elle aurait attisé la révolte des Kabyles pour créer le<br /> chaos. Selon l’officier du MAOL, le général Mohamed Touati, «grand gourou du Ministère de la défense, voudrait appliquer une politique de changement dure, à la Pinochet, qui impliquerait, au début,<br /> une épuration physique des gêneurs, autrement dit des généraux ennemis». Reste le clan Mohamed Lamari. Ce dernier ne passe pas pour une «lumière». Le général Said Bey notamment, parmi ceux qui<br /> l’entourent, a la réputation, vis-à-vis des islamistes, d’un «éradicteur de première». Ce clan-là ne semble pas offrir les garanties d’une sortie<br /> de crise.bien qu’affaiblis, auront forcément leur place.<br /> <br /> <br />
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