Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.

Réseau des Démocrates

Mohamed Dib revisité

Colloque scientifique à Tizi Ouzou
Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

le 19.10.10 |

zoom | © D. R.

«Mohamed Dib, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine et Feraoun ont  donné ses lettres de noblesse à la littérature algérienne».

"J’ai travaillé depuis les années 1970, simultanément sur Mohamed Dib, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine et Feraoun. Ce groupe d’écrivains a donné ses lettres de noblesse à la littérature algérienne. Puis, j’ai axé particulièrement mes travaux de recherche sur Dib, car il s’agit d’un écrivain qui a eu la plus grande longévité et une œuvre importante avec plus de 50 années d’écriture», a souligné Mme Nadjet Khadda, dimanche, dans son intervention lors du Colloque scientifique sur Dib, qu’a abrité la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.

 

Cette enseignante, à l’université de Montpellier, a précisé aussi que l’auteur de La grande Maison a eu «un itinéraire marqué par la citadinité étant donné qu’il est né et a grandi à Tlemcen, une ville connue pour son ouverture culturelle. Il a abordé dans ses romans des grands thèmes qui font l’espace humain». 

 

Selon la conférencière,  Dib a expérimenté toutes les formes possibles de l’écriture. «Il était un grand amateur de musique classique. Il a commencé, d’abord, par écrire des poèmes. Dans l’œuvre de Dib, on trouve un bloc de thèmes éminemment philosophiques», a-t-elle expliqué. De son côté, Sabéha Ben Mensour, maître de conférences à l’université de Tlemcen et présidente de l’association La grande maison, a donné une communication intitulée «Tlemcen ou les lieux de l’écriture : parcours croisé, un homme : une œuvre». «Tlemcen est au cœur de l’écrivain, c’est le premier lieu d’écriture de Dib», a-t-elle souligné.

 

Mme Malika Boukhelou, enseignante au département de langue française à l’université de Tizi Ouzou, a abordé  la symbolique du tissage dans le roman Le métier à tisser de Dib.  Hier, M. Aït Challal, chef de département de français à Tizi Ouzou, a animé une conférence sous le thème «De la conscience de soi à la conscience de l’autre ou les cheminements d’une écriture humaniste dans la danse du roi». Par ailleurs, ce colloque, organisé par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et l’association  La grande maison de Tlemcen, porte également sur d’autres activités pour revisiter cet illustre homme de la littérature algérienne. Ainsi, au programme de cette rencontre figure aussi une exposition de livres, de photos et de coupures de presse ayant une relation directe ou indirecte avec l’œuvre et le parcours de Dib.

Des récitals poétiques et projections vidéo étaient également de la partie lors de ces journées qui ont été clôturées, hier après-midi,  avec la présentation d’une pièce théâtrale intitulée Simorgh adaptée du roman de Dib. Enfin, notons que Mohammed Dib est né le 21 juillet 1920 à Tlemcen.  De 1950 à 1952, il a  travaillé avec Kateb Yacine au journal Algérie Républicain où il y a publié, entre autres,  des reportages et des chroniques. Son premier roman La grande maison  est paru en 1952. Deux ans plus tard, il publiera L’incendie et Le métier à tisser en 1957. Après l’indépendance, il publiera également plus d’une vingtaine d’ouvrages, à l’image de La danse du roi,  Le sommeil d’Eve  et  La Nuit sauvage . Après un itinéraire très remarquable dans le domaine de la littérature algérienne, Mohamed Dib s’est éteint, en France, le 2 mai 2003, à l’âge de 83 ans.

Hafid Azzouzi
 
Votre réaction
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article