Marchons le 12 février pour le triomphe du changement démocratqiue

Depuis l’indépendance, soit moins d’un demi siècle, nous avons connu jusqu’en octobre 1988, l’hégémonie du système unique. Hégémonie contre laquelle s’est élevée la voix du peuple « souverain » sous des formes diverses, de la grève à l’émeute puis à la révolte et à l’insurrection.

Cette montée des frustrations et des colères, provoqua l’explosion du 5 Octobre 1988, première manifestation populaire, politiquement fondée par l’aspiration à la démocratie et à la justice sociale. Toutes choses que les tenants du système ont voulu réduire à un simple « chahut de gamins ». Ce large mouvement de revendications enfanta, dans le sang et la torture, d’une nouvelle Constitution, de soixante partis politiques, de la reconnaissance du FIS, d’une nouvelle configuration du paysage politique et médiatique et d’un train de réformes économiques qui se perdirent dans le chaos sanglant de la décennie noire ».

C’est toujours l’aspiration démocratique qui a nourri, depuis le printemps berbère de 1980, la revendication identitaire d’avril 2001, la marche du 14 juin de la même année qui donna naissance à une plate forme politique, dont l’application est toujours dans les limbes.

Depuis que le peuple, génération après génération, a pris conscience d’avoir été trahi dans ses convictions, l’alternative démocratique et citoyenne était sous jacente. Toujours présente, pas toujours bien organisée, parce que la société politique n’a pas fait le travail pédagogique qui était attendue d’elle. Parce que la société politique, elle aussi, a trahi d’une certaine manière, en ne pensant qu’à ses intérêts propres et en oubliant ceux du peuple, à chaque fois convoqué aux urnes de la forfaiture, et chaque fois, roulé dans la farine d’un système dominant..

Aujourd'hui les choses ont changé, puisque des pans de la société politique semblent avoir fait amende honorable et révisé leur stratégie, sous la pression des jeunes générations qui ne s'en laissant plus conter.

Aujourd’hui, las d’avoir attendu, au bord des routes de l’espoir, toujours déçu, les jeunes de mon pays veulent prendre leur destin en main.

Le 12 février de l’année 2011, de ce vingt et un siècle de toutes les mutations, la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie, a invité algériennes et algériens à transcender leurs peurs et leurs divergences pour marcher ensemble.

Pour l’avenir de nos enfants, de nos jeunes et de ce peuple qui enfanta l’une des plus grandes révolutions du 20° siècle. Nous marcherons le 12 février 2011, unis dans un même souffe, pour que tombe, la dictature de la matraque et du baillon.

Baghdadi Si Mohamed

10 février 2011