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Réseau des Démocrates

Lettre des Nouvelles Sciences Citoyennes

Vous trouverez dans cette lettre :


1) Vie de l'association : Communiqué de presse de FSC : Sciences Citoyennes appelle le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, à revoir son projet de loi sur le médicament

2) Article : Autant en emporte la culture du coton transgénique aux États-Unis… *

3) Appel : Pour un mouvement Slow Science

4) L'un des coups bas de l'été : Le décret qui entube en douce les assos pour l'environnement
5) 7e PCRD : nouvel appel "science en société" 2012
6) Perturbateurs endocriniens : il est temps d'agir



1) Communiqué de presse de FSC : Sciences Citoyennes appelle le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, à revoir son projet de loi sur le médicament


La Fondation Sciences Citoyennes appelle le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, à revoir son projet de loi sur le médicament, afin de respecter ses propres déclarations de janvier dernier et de traduire en actes certaines propositions approfondies, à commencer par celles contenues dans le rapport de juin de l'Inspection générale des affaires sociales « sur la pharmacovigilance et la gouvernance de la chaîne du médicament » [1].

Nous avons accueilli avec intérêt les annonces et les engagements pris par le ministre de la Santé le 15 janvier dernier. Les mesures annoncées le 23 juin et le projet de loi sur le médicament présenté le 1er août en conseil de ministres contiennent certes des avancées, dues de longue date, compte tenu de l'énorme retard français en la matière. Mais force est de constater qu'elles restent loin derrière ces annonces et seront insuffisantes pour induire les changements structurels indispensables.

La transparence sur les conflits d'intérêts ne peut être effective que si des dispositions législatives et juridiques sont prises pour contrôler toutes les déclarations et réprimer tout écart, et pas seulement pour ce qui est des responsables des agences. En outre, la Fondation Sciences Citoyennes a attiré l'attention à maintes reprises sur le fait que la transparence ne suffit pas et qu'elle permet même de légitimer et banaliser les conflits d'intérêts, pourvu qu'ils soient déclarés. Seule l'élimination des conflits d'intérêts garantit que l'intérêt de la santé l'emporte sur ceux des industriels. [2]

le texte entier sur : www.sciencescitoyennes.org


2) Article : Autant en emporte la culture du coton transgénique aux États-Unis… *


Cahiers Agricultures. Volume 19, Numéro 4, 292-8, juillet-août 2010, Option

Auteur(s) :Michel Fok , Cirad UR SCA Avenue Agropolis TA B102/02 3498 Montpellier France.
Résumé :Les conférences 2010 du Beltwide cotton ont apporté une vision nouvelle sur les conséquences de 15 années d'utilisation massive des variétés de coton transgénique aux États-Unis. L'observation des changements dans les complexes d'ennemis des cultures de cotonnier et les solutions recherchées pour y faire face montrent que les effets positifs proclamés de l'utilisation de ces variétés se sont évanouies en termes d'efficacité du contrôle des ennemis des cultures, de réduction du coût et d'antagonisme entre voie chimique et voie biotechnologique de ce contrôle. La durabilité technique et économique des variétés transgéniques dépend de l'approche systémique et coordonnée de leur utilisation.

Les Beltwide Cotton Conferences sont organisées annuellement depuis 1983 aux États-Unis par la National Cotton Council (NCC) dans la première semaine de janvier. Elles réunissent des chercheurs et des professionnels industriels et agricoles de la filière cotonnière du pays, tout en étant ouvertes aux participants de pays étrangers. En 2010, ces conférences ont eu lieu à la Nouvelle-Orléans. Le thème du coton transgénique y a pris une place particulière, presque quinze ans après la commercialisation des premières variétés transgéniques de grandes cultures (maïs, soja, coton) intégrant un ou plusieurs gènes de Bacillus thuringiensis pour la résistance à certains ravageurs (variétés Bt), ou un gène de tolérance à une matière active herbicide (surtout le glyphosate), ou bien les deux types de gènes.

Pour des conférences relatives au coton et se déroulant dans le sud des États-Unis, il est tentant de paraphraser le titre du fameux roman de Margaret Mitchell, « Gone with the wind », pour souligner l'évanouissement de quelques illusions. En effet, alors que les variétés transgéniques de coton couvrent aujourd'hui 88 % des surfaces cotonnières américaines (tableau 1), les agriculteurs constatent l'émergence de la nuisibilité de ravageurs qui ne nécessitaient pas de contrôle (« nouveaux » ravageurs) et l'apparition d'un nombre croissant de plantes adventices devenues résistantes au glyphosate. Or, bien que les conférences du Beltwide restituent régulièrement depuis 1999 des travaux sur les « nouveaux » ravageurs, les changements des complexes de ravageurs auxquels font échos ces travaux ont été occultés dans une synthèse assez récente publiée par le ministère de l'Agriculture des États-Unis (Fernandez-Cornejo et Caswell, 2006). Mais, en 2010, les conférences du Beltwide ont marqué pour la première fois une réelle attention portée aux changements observés et révélé une inquiétude des producteurs de coton aux États-Unis.


l'article entier sur : http://www.jle.com/fr/revues/agro-biotech/agr/e-docs/00/04/5C/70/article.phtml


3) Appel : Pour un mouvement Slow Science

Chercheurs, enseignants-chercheurs, hâtons-nous de ralentir ! Libérons-nous du syndrome de la Reine Rouge ! Cessons de vouloir courir toujours plus vite pour, finalement, faire du surplace, quand ce n'est pas de la marche arrière ! À l'instar des mouvements Slow Food, Slow City ou Slow Travel, nous appelons à créer le mouvement Slow Science.

Chercher, réfléchir, lire, écrire, enseigner demande du temps. Ce temps, nous ne l'avons plus, ou de moins en moins. Nos institutions et, bien au-delà, la pression sociétale promeuvent une culture de l'immédiateté, de l'urgence, du temps réel, des flux tendus, des projets qui se succèdent à un rythme toujours plus rapide. Tout cela se fait non seulement aux dépens de nos vies – tout collègue qui n'est pas surmené, stressé, « surbooké » passe aujourd'hui pour original, aboulique ou paresseux -, mais aussi au détriment de la science. La Fast Science, tout comme le Fast Food, privilégie la quantité sur la qualité...

le texte entier sur : http://slowscience.fr/

Joël Candau, 29 octobre 2010 (texte publié le 17 juillet 2011)


4) L'un des coups bas de l'été : Le décret qui entube en douce les assos pour l'environnement

Source : Corinne Lepage | Présidente de Cap21 | 19/07/2011


Les mauvais coups se font généralement le 14 juillet ou le 15 août. C'est encore plus tentant en période de crise majeure, comme actuellement. C'est sans doute pour cette raison que le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations.

Celui-ci fixe les modalités d'application au niveau national de la condition prévue au premier point de l'article R.141-21 du code de l'environnement, concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l'environnement dans le cadre de certaines instances.

Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents. Quant aux associations d'utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d'un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

Les seuls organismes ayant le droit de le faire entendre leur voix sur les politiques environnementales sont des organismes publics au sein desquels seules ces grandes associations ont le droit d'être représentées. De plus, l'Etat s'octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s'assurer « de leur indépendance ».

Les assos les plus gênantes pour les lobbies handicapées

Ce texte est liberticide au regard de la liberté d'association ou plus précisément du droit des associations à se faire entendre. Il exclut en particulier toutes les associations d'experts qui ont fait l'essentiel du travail en termes d'alerte au cours des dernières années.

Mouvement des générations futures – Criirad, Criigen, réseau santé environnement, Inf'OGM, pour n'en citer que quelques-uns – n'auront aux termes de ce texte plus le droit de participer, voire plus le droit d'être agréés puisque c'est l'agrément au titre de l'environnement lui-même qui est touché par ce décret scélérat.

Autrement dit, non seulement aucun texte de protection des lanceurs d'alerte n'a jamais été pris par ce gouvernement, du temps de monsieur Borloo comme a fortiori du temps de madame Kosciusko-Morizet, mais plus encore, c'est la capacité des associations les plus dérangeantes pour les lobbies défendus par le gouvernement qui est ici mise en cause. En effet, sans agrément, la capacité de porter plainte avec constitution de partie civile reste très réduite. Dans ces conditions, les procès mettant en cause ces lobbies deviennent beaucoup plus difficiles.

De la même manière, le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure. Les préfets pourront toujours soutenir qu'elles ne remplissent pas les conditions.

Ainsi le gouvernement s'est-il attaqué avec efficacité, une fois encore, aux modestes contre-pouvoirs que notre pays compte encore.


â–º Référence concernant l'arrêté du 12 juillet 2011 fixant les modalités d'application au niveau national de la condition prévue au 1° de l'article R. 141-21 du code de l'environnement concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l'environnement dans le cadre de certaines instance (JORF n°0161 du 13 juillet 2011, page 12 154).

 


5) 7e PCRD : Publication de l'appel "Science dans la société" 2012

7e PCRD : appel à propositions "Science dans la Société" s'articulant autour de la mobilisation et l'apprentissage mutuel dans la gouvernance de la recherche, le genre et l'éducation à la scienceToute l'info sur : http://www.eurosfaire.prd.fr/7pc/sis/


6) Perturbateurs endocriniens : il est temps d'agir

Le nombre de maladies liées au système hormonal augmente de manière considérable. Un rapport parlementaire préconise d'agir dès maintenant sur les perturbateurs endocriniens, fortement soupçonnés.

Hygiene / Securite / Sante  |  15 Juillet 2011, de Laurent Radisson

Le faisceau d'indices mettant en cause les perturbateurs endocriniens dans l'augmentation importante des maladies liées au système hormonal est significatif. Le rapport du sénateur Gilbert Barbier, approuvé le 12 juillet par l'Office parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologies (OPECST), préconise de passer à l'action.

Augmentation significative des maladies liées au système hormonal

Les inquiétudes relatives aux perturbateurs endocriniens proviennent de l'augmentation importante, et non encore expliquée, de maladies liées au système hormonal, comme certains cancers ou des problèmes de fertilité.

"En France, le taux d'incidence de tous les cancers a augmenté de 35 et 43 % respectivement chez les hommes et les femmes depuis 1980", indique le rapport, reprenant des chiffres de l'Inserm.

Chez l'homme, les cancers de la prostate ont été multipliés par quatre depuis 1975. Le cancer du testicule est en augmentation de 2,5% par an depuis 1980, selon des chiffres de l'INVS. Chez la femme, le cancer du sein a vu son incidence doubler depuis 1980.

En matière de fertilité, les chercheurs s'inquiètent d'une possible combinaison d'une baisse de moitié du nombre de spermatozoïdes et d'une augmentation des malformations génitales masculines.

Un lien de causalité crédible

"Les données scientifiques disponibles rendent crédible un lien de causalité entre ces maladies et l'action de substances perturbant le système endocrinien", indique le rapport.


le texte entier sur : Actu-Environnement.com

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