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Réseau des Démocrates

La violence dans la société déteint sur l’école

violence-ecole.jpg

http://nonviolence.fr.gd/la-tribune-du-20-.-10-.-2010.htm

20-10-2010


De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad

 

Au lieu de se pencher sur les causes de son apparition récente dans le pays, de faire un diagnostic global à partir d’un débat large, libre et impartial avec tous les segments actifs indépendants et concernés au sein de la société, les autorités traitent des effets de la violence en général et des violences sectorielles et périphériques telles que la violence scolaire et se contentent de revenir sur le grave sujet à chaque meurtre ou acte singulier de violence dans les écoles et les universités algériennes que l’opinion réprouve et condamne.

 

Dans les sphères autorisées et bien-pensantes, on accuse invariablement la délinquance, oubliant que celle-ci se nourrit elle-même du phénomène de la violence qui se mélange dans ses méandres aux fléaux de la drogue et de la prostitution, lesquels gagnent des terrains insoupçonnés en Kabylie. Approche politicienne conjoncturelle, à chaud et approximative qui apporte souvent de l’eau au moulin de la brutalité. Malgré les drames déplorés, aucune initiative n’est prise pour approcher sereinement le phénomène dans son ensemble. On essaye toujours d’incomber cette dangereuse situation à la décennie du terrorisme des années 1990, comme si la violence partirait avec l’extinction des incendies du terrorisme ou comme si celui-ci n’était plus d’actualité !La sonnette d’alarme a été tirée depuis bien longtemps à ce sujet. Les mêmes préoccupations ont été soulevées par des associations indépendantes, des parents d’élèves et des organisations de la société civile de la région de Kabylie quand une jeune collégienne a été mortellement poignardée devant son CEM à Aït Smaïl, wilaya de Béjaïa et qu’un étudiant a été tué par un de ses camarades à la cité universitaire de Sétif.

 

Au-delà de l’émoi temporaire que ces deux morts ont provoqué au sein de l’entourage des victimes, les responsables en charge des secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de la sécurité et de l’enseignement universitaire n’étaient même pas capables de trouver un début de réponse convaincant qui puisse atténuer la colère dans la société et rassurer les parents d’élèves à moyen terme. Et on a l’impression que ces décès violents n’ont servi qu’à alimenter le phénomène dans beaucoup de régions du pays. En médiatisant des faits très graves et dangereux sans suivi aucun de leurs répercussions et traitement de leurs origines, sans proposer des solutions pour que ça ne se répète plus, on a donné l’impression d’un laisser-faire. Cette façon de présenter un phénomène qui fait des ravages en milieu scolaire  participe de ce «plan» de banalisation des fléaux sociaux et de popularisation des épiphénomènes de la violence, telle la délinquance juvénile.

 

Le nombre de bagarres rangées entre «clans» d’élèves ne cesse d’augmenter aux alentours des établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou, mais on sait par «expérience» que les autorités concernées par la circonscription du phénomène de la violence ne vont réagir qu’au lendemain d’une situation dramatique emportant la vie d’un enfant, d’un fonctionnaire de l’administration ou d’un enseignant de la région de Kabylie. Craignant pour la sécurité de leur progéniture, des parents d’élèves d’un CEM de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou avaient refusé le transfert de leurs enfants vers un autre établissement de la même ville, préférant la surcharge des classes aux commodités douteuses de l’autre CEM. Pendant plusieurs jours, les élèves ont boycotté les cours à l’instigation de leurs parents qui campent sur leurs positions.Il n’y a pas longtemps, dans un autre CEM, plus précisément à Tala Atmane, commune de Tizi Ouzou, des élèves exclus du système scolaire ont réussi à créer un climat d’insécurité pendant plusieurs semaines, empêchant tout le personnel de l’établissement de travailler dans des conditions plus ou moins normales. Ces ex-élèves n’hésitaient pas à balancer des pierres contre l’établissement et à insulter les enseignants, faisant du CEM un lieu d’affrontement et de violence.

 

Pendant ce temps, le ministère de l’Education avance le projet d’un décret portant sur les dispositifs et moyens de lutte contre la violence dans les établissements scolaires qui serait «en cours d’élaboration» pour contrecarrer ce phénomène qui prend une ampleur déconcertante et qui semble bénéficier de facilités d’expansion dans tous les rouages de la société partout en Algérie. Arguant que «la violence n’est pas le produit de l’école», le département de Benbouzid, ministre de l’Education nationale, parle de la perspective de recrutement de 10 000 surveillants qui vont renforcer le staff déjà en activité dans les écoles et qui auront pour mission de «s’interposer en cas de bagarre entre les élèves».

 

S’agit-il là d’école ou de ring ?

Le constat du ministère de la tutelle est le suivant à ce propos : «Cette violence, nous la constatons de plus en plus dans nos établissements : elle est le fait des élèves entre eux, d’enseignants vis-à-vis des élèves, des enseignants entre eux, de l’administration vis-à-vis des élèves», avait affirmé le ministre dont les déclarations sont réduites à un simple constat que tout un chacun pourrait relever au simple contact de la réalité. Mais à la place des chiffres sur les moyens financiers et les effectifs qu’on compte affecter pour éteindre les feux de la violence dans les écoles, il est aussi question de montrer et de démontrer que la violence dans son ensemble n’est pas acceptée par les pouvoirs publics comme mode de gestion des conflits sociaux et des différends au sein des institutions, entre la population et les collectivités locales. Des voyous connus de tout le monde sont devenus des facilitateurs et des intermédiaires dans les situations de grogne sociale à
Tizi Ouzou et le dépassement de tracasseries bureaucratiques dans la confection de dossiers administratifs d’éligibilité aux projets de jeunes. Et les enfants qui échappent à l’autorité parentale ou autre prennent, bien sûr, exemple sur ces comportements gravissimes.
Pour cela, c’est tout le gouvernement et sa politique qui sont interpellés et mis au pied du mur par les organisations de la société civile.

 

POINT DE VUE

La première violence vient de l'Etat! et du Ministère de l'éducation nationale en premier lieu.

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N
<br /> La violence a envahi notre quotidien<br /> <br /> <br /> Avant de lire ce qui suit, je vous demanderais de faire l’exercice suivant. C’est la fin de votre journée, vous êtes rentré chez vous, et vous repassez toute votre journée en mémoire. Comptez<br /> combien de scènes de violence vous avez vécu ou croisé. En étant très optimiste, vous allez au moins en trouver une. Des enfants entrain de se battre, un adulte qui a insulté un autre, une mère<br /> frappant son enfant, un conducteur hurlant des obscénités, un maître d’école ayant sévèrement corrigé un élève ou même vous entrain de crier sur un ou une autre.<br /> <br /> La violence est devenue notre moyen de communication le plus répandu, elle enflamme nos relations, aigrit nos enfants et empêche notre dialogue. Nos cinq sens sont étouffés par la violence. On ne<br /> se regarde plus on se toise, on ne se sent plus on s’endure, on ne se parle plus on se hurle dessus, on ne se caresse plus on se frappe, on ne s’apprécie plus on se juge, on ne s’aime plus on se<br /> déteste, on ne se respecte plus on se méprise. La violence est là, on l’accepte, on l’utilise, on en abuse, on l’encourage et pire même on a appris à en rire.<br /> <br /> Quand vous entendez un groupe de personnes, raconter une scène de violence avec des détails sanglants en décrivant les blessures et en se tordant de rire, comment vous sentez vous ? Cette mère qui<br /> hurle sur son fils « ne frappes pas ta sœur » tout en lui assénant une gifle magistrale et ravageuse, quel message veut-elle lui passer ? Nous sommes rentrés dans le fameux cycle de violence : le<br /> père frappe la mère, la mère frappe l’enfant et l’enfant frappe le chien.<br /> <br /> <br /> <br /> La violence a changé même notre vocabulaire, on ne prend plus un café, on le frappe (naddarbou kahoua), pour rester poli. J’ai assisté à des joyeuses retrouvailles entre deux hommes qui ne<br /> s’étaient pas vu depuis un an, voici leur dialogue très haut en verbe: Bonjour salopard, comment vas tu ? ca va bien espèce de con et toi ? Que ton grand-père soit maudit, tu m’as manqué ! Tout<br /> cela dans de gros éclats de rire.<br /> <br /> S’ils se disent tout cela parce qu’ils sont contents de se retrouver, je me dis qu’il ne faudrait jamais que je sois là quand ils vont être fâchés. Le drame, est que je n’étais pas seule avec eux,<br /> il y avait leurs 3 enfants. Que doivent-ils penser? Quel message leur transmettent leur propre parent ? Ne sont ils pas leur modèle ?<br /> <br /> C’est quoi la violence ? Voici une des nombreuses définitions qui est très simple à comprendre. Nous devenons violents quand nous sommes en colère, au lieu de nous exprimer par des paroles, nous<br /> hurlons ou nous frappons. À force de perpétuer de tels comportements nous aidons la violence à se banaliser, nous en faisons même une alliée. Elle devient notre outil de communication avec<br /> l’extérieur, et pour lui exprimer notre reconnaissance on l’apprivoise, on la vénère, des fois même on en devient esclave. J’ai une question pour vous, qu’est ce qui est plus difficile et donc plus<br /> valorisant ? Résoudre ses problèmes par le dialogue ou par la violence ? Pourquoi on est violent ? D’une part, on ne sait plus communiquer et d’autre part, c’est une mauvaise gestion de la colère.<br /> De plus notre colère est souvent mal dirigée, nous pouvons être en colère contre nous même, ou contre quelqu’un d’autre et exploser sur la première personne rencontrée. Souvent l’explosion est<br /> impulsive, combien de fois vous est il arrivé de regretter juste après avoir éclaté sur quelqu’un ?<br /> <br /> Il existe des moyens pour d’abord être moins souvent en colère et ensuite de mieux gérer sa colère. La colère surgit suite à une contrariété.<br /> <br /> Un événement : Cela peut être n’importe quoi (la voiture ne démarre pas, notre équipe de foot perd, il pleut, il n ya plus de pain à la boulangerie, quelqu’un a volé nos affaires, etc.…)<br /> <br /> On constate l’événement, et on ressent cette colère qui nous remonte des tripes. Cela nous étouffe et il faut absolument sortir cela de notre corps. Sortir sa colère est un acte sain, agresser les<br /> autres est toute autre chose. On peut soit réagir instinctivement donc violemment et tout de suite exploser sur la personne qui a le malheur de se trouver à proximité, ou, respirer profondément et<br /> prendre deux minutes pour trouver un autre moyen de sortir sa colère. On y réfléchit d’abord. Est-ce que l’événement était sous notre contrôle ? Si oui, on s’assure que cela ne se repasse plus en<br /> prenant ses précautions pour le futur en pensant à des solutions pratiques, si l’événement est hors de notre contrôle, cela veut dire que nous ne pouvons absolument rien y faire alors on l’accepte<br /> et on s’organise pour dépassionner les choses pour les prochaines fois. En général durant ces deux minutes où on occupe notre cerveau à réfléchir, nous le détournons de cette colère et l’apaisement<br /> peut commencer. Si après cela, la colère est toujours là, on peut sortir sa colère et sans faire mal à qui que se soit.<br /> <br /> On peut aller marcher, prendre sa voiture et hurler à tue tête. Je connais une maman qui a toujours un tas de journaux à la maison destiné à la gestion de la colère. Quand un des parents ou un des<br /> enfants est en colère, il s’installe devant ces journaux et les déchire avec rage. Au lieu de se crier les uns sur les autres, ils canalisent leur colère sur une activité physique qui permet de<br /> drainer toute cette mauvaise énergie. L’idée étant de se trouver une activité physique qui permette de sortir toute cette rage. Chaque personne trouvera l’activité qui lui conviendra.<br /> <br /> Une personne : Quand c’est une personne qui nous met en colère, c’est un peu plus complexe car il ya deux personnes donc, deux perceptions différentes de l’environnement. Ce qui peut vous paraître<br /> parfaitement logique à vous, peut être complètement fou pour l’autre. Donc ce qui peut vous mettre en colère, peut des fois, amuser l’autre. Le drame est que plusieurs personnes pensent qu’on doit<br /> tous penser comme elles. Le défi de tout être est de pouvoir rencontrer l’autre dans son modèle du monde. C’est un très long chapitre, qui fait couler beaucoup d’encre et que j’ai essayé de résumer<br /> en quelques phrases.<br /> <br /> Revenons à notre sujet. Une personne pose un geste ou un mot que nous n’aimons pas. Là aussi on peut réagir de deux façons : Réagir instinctivement et exploser verbalement ou physiquement, ou, on<br /> peut décider de prendre deux minutes pour rationnaliser. On se pose une seule question, pourquoi je vais crier ou frapper ? Est ce pour que la personne comprenne ou est ce pour sortir cette colère<br /> de moi. Si c’est pour sortir la colère de moi, il vaut mieux utiliser les moyens de gestion de colère cités plus haut, si c’est pour que la personne comprenne, il y a autre chose à faire que hurler<br /> ou frapper. Regardons cela de plus près.<br /> <br /> Pour qu’une personne comprenne, il faut lui passer un message. La signification d’un message est donnée par la réaction qu’il suscite. En matière de communication efficace, le résultat compte plus<br /> que l’intention. Ce n’est pas ce que vous dites ou vous faîtes qui est important, mais bien ce que l’autre en a compris. C’est la réaction de votre interlocuteur qui vous renseigne sur l’impact<br /> réel que vous avez sur lui.<br /> <br /> Est-ce qu’en criant ou en frappant, vous allez arriver à passer votre message ? Je ne suis pas si sûre ? Si j’agresse une personne, elle va avoir le réflexe de se refermer sur elle pour se protéger<br /> donc, elle n’écoutera pas du tout le message que je veux lui transmettre, elle sera trop occupée à avoir peur, se sont juste des paroles en l’air et du temps perdu. Si je veux quelle comprenne mon<br /> message, je dois d’abord respecter son espace et m’organiser pour qu’elle puisse ouvrir ses canaux de communication. Je dois lui parler d’une manière amicale et non menaçante.<br /> <br /> Si je résume, quand on est violent le résultat est non seulement nul pour nous car nous n’obtenons rien avec la violence et en plus, il est traumatisant pour la personne qui subit. C’est du temps<br /> et de l’énergie perdue pour rien, Réfléchissons quelques minutes ! Qui veut traumatiser l’autre pour rien ? Je ne parle pas bien sûr des criminels et des personnes avec des problèmes mentaux. Je<br /> suis sûre que monsieur ou madame tout le monde n’a aucune envie de traumatiser qui que se soit. Seulement, en étant violent, monsieur ou madame tout le monde font des dégâts sans s’en rendre<br /> compte.<br /> Illustrons tout cela par un exemple pris dans notre vie quotidienne :<br /> <br /> - Voici le scénario : vous êtes dans une administration et vous attendez votre tour. Il y a une dame aux beaux atours qui rentre après vous et, qui brûle la chaîne et cela vous met en colère. Vous<br /> voulez lui passer le message que ceci n’est pas respectueux pour tous ceux qui attendent depuis longtemps, et qu’elle n’a pas le droit d’agir ainsi même si elle est la petite amie du guichetier.<br /> Que faites-vous ?<br /> <br /> - Situation 1 : Vous voyez la scène, la colère vous envahit et vous lui hurlez : Hey ! madame ! pour qui tu te prends ? tu crois que c’est juste parce que tu es une femme, T’arrives ici, tu passes<br /> avant tout le monde ? pour qui tu te prends ? Tu es comme tout le monde, alors attends comme tout le monde !<br /> <br /> Elle vous répond plus fort de vous mêler de vos affaires et la bagarre éclate (insultes et même coups). Dans la majorité des cas, vous avez hurlé pour exprimer votre colère et la dame , se sentant<br /> agressée, se défend en criant plus fort et elle passe quand mêm<br /> <br /> <br />
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