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La vallee de la Soummam, l'oubliee du cinquantenaire

Carnet de route dans. Algerie du cinquantenaire
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le 06.07.12 |

diaporama | © El Watan Weekend
 

Ils sont si loin des feux d’artifice, des «grandes réalisations», des Caracalla et autres Elissa. A Beni Ilmane, Tifelfel ou Ifri, El Watan Week-end est allé à la rencontre des Algériens qui vivent là où l’histoire se rappelle tous les jours à eux. Et qui, en ce 50e anniversaire, ont été oubliés.

Le 50e anniversaire de l’indépendance, fruit du génie des architectes du Congrès de la vallée de la Soummam, se fête à Alger, mais pas à Ifri. Reportage à la marge de l’histoire.En arpentant la pente du village Ifri, dans la commune d’Ouzellaguene, 50 km à l’ouest de la ville de Béjaïa, la cité est comme désertée sous un soleil de plomb. Au sommet du village, le Musée du Congrès de la Soummam 20 Août 1956 nous accueille dans un silence et une indifférence totale vis-à-vis de ce qui se fête tambour battant à Alger. Dans la cour du musée, la statue de l’architecte du Congrès, Abane Ramdane dans son burnous, un livre à la main, semble désillusionnée par l’indolence qui habite ce lieu mythique, ayant accueilli, 56 ans auparavant, les fondateurs de l’Etat algérien moderne.

A l’intérieur, nous apprenons, avec stupéfaction, qu’hormis l’enregistrement de témoignages d’anciens moudjahidine de la région pour alimenter la bibliothèque du musée, rien n’est prévu pour le 5 juillet 2012. Le Congrès de la Soummam n’est pas à l’ordre du jour. Oubli ou manque de moyens ? Mehenni, villageois d’Ifri, analyse : «Le pouvoir algérien tire sa légitimité dans le reniement de l’histoire. Il a peur de ses grands monuments. Il fait donc tout pour les faire oublier. Parler de Abane Ramdane, qui dérange, même mort, serait un cauchemar pour les responsables du pays. D’ailleurs, on continue encore à l’attaquer !» Son voisin est du même avis : «Les dirigeants ne veulent pas montrer le rôle qu’a joué la Kabylie dans la Révolution algérienne, on veut occulter coûte que coûte l’épisode du 20 août 1956.»

Délégation

Pourtant, les gens viennent de partout pour visiter la maison dont les murs portent encore des traces du passage de Abane Ramdane, Krim Belkacem, Omar Ouamrane ou encore de Youcef Zirout, principaux promoteurs de l’idée du Congrès. De Ghardaïa, une délégation de treize membres a choisi, pour célébrer le 50e anniversaire de l’indépendance algérienne, la wilaya de Béjaïa comme destination. L’association artistique Ennagham n’a pas lésiné sur ses efforts pour permettre à des étudiants mozabites de connaître Ouzellaguene, Tifra et Sidi Aïch. «Nous organisons cette caravane de Ghardaïa à Béjaïa, en passant par la capitale pour la troisième année consécutive. Béjaïa ainsi que le reste de la Kabylie sont le bastion de la Révolution.

Pour cette raison, nous, Mozabites, qui sommes proches de la population kabyle, ne manquons pas la date historique du 5 juillet pour nous rapprocher de cette merveilleuse ville», avance Omar Daouli, président de l’association et poète en langue amazighe. Mais le musée n’a pas pris les couleurs du cinquantenaire, tout est resté figé comme si le Congrès n’était pas un chapitre de l’histoire de la Révolution de l’Algérie. Les petites pièces, faisant office de salon et de cuisine, contiennent à ce jour des objets et ustensiles en terre et en pierre. En contrebas du musée, une salle d’exposition de photos et de documents illustre les figures historiques de la région de Kabylie et autres combattants et martyrs.

Région oubliée

Aucune affiche, aucune sonorité, aucune exposition n’a été prévue pour la circonstance. Mokrane, la soixantaine, ne se montre pas étonné. «Le gouvernement algérien n’est pas le seul à avoir oublié Ouzellaguene et la Kabylie en général. L’indépendance également semble ne pas être passée par là», ironise-t-il. Et de dénoncer : «Notre région est délaissée par les pouvoirs publics. Ces derniers n’ont rien fait pour nous. Pendant que les autres wilayas deviennent de plus en plus accessibles grâce à des réseaux routiers à coups de milliards, la circulation à Béjaïa demeure toujours infernale ! De Tazmalt, Akbou, Ighzer Amokrane jusqu’à Béjaïa ville, les interminables embouteillages sur une route à double sens rendent l’accès à la ville pénible. Rien n’a évolué depuis l’indépendance. La population est contrainte d’investir avec son propre argent pour construire des maisons et alimenter les villages en eau potable, s’emporte Mokrane. La construction de logements et les projets d’investissement à Béjaïa ne figurent pas parmi les priorités du gouvernement, alors que
la ville recèle de ressources inestimables.»

Lamia Tagzout
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I
Le dossier des faux moudjahidine existe- vraiment Saïd Abadou : Pour nous, en tant qu’Organisation nationale des moudjahidine, ce dossier n’existe pas. Il n’y a pas à ce propos des personnes qui se<br /> sont adressées à nous de façon officielle pour nous dire qu’il y a des faux moudjahidine en Algérie. Nous avons même à ce sujet adressé un appel à des gens qui ont des informations ou des données<br /> précises sur des moudjahidine qui ne méritent pas leur attestation communale, mais nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à ce jour. Aussi, nous attendons ces gens qui font des déclarations par<br /> médias interposés sur l’existence de faux moudjahidine de nous fournir des preuves attestant leurs dires. Nous sommes à ce propos disposés et déterminés à prendre des positions ainsi que des<br /> décisions et des mesures par rapport à ces personnes.<br /> <br /> Êtes-vous disposés à mener des enquêtes ?<br /> Nous sommes toujours prêts et constamment disposés à mener des enquêtes minutieuses sur ce dossier pour peu que des données sérieuses nous soient communiquées. Je vous dirai même que nous sommes<br /> comptables devant les gens si jamais des faux moudjahidine pouvaient réellement exister ! Je vous dirai également à ce propos que cette affaire de faux moudjahidine n’est qu’une propagande menée à<br /> travers les journaux.<br /> <br /> Avez-vous reçu des correspondances vous orientant vers l’existence de faux moudjahidine ?<br /> Nous avons reçu des lettres anonymes, ces lettres nous parviennent à l’occasion d’élections. Si ces lettres étaient signées et portaient les noms et prénoms de leurs auteurs et émanaient de<br /> moudjahidine qui ont fait et vécu la Révolution dans une région bien donnée et qui peuvent témoigner, nous pouvons les prendre en considération, mais puisqu’elles sont anonymes nous les considérons<br /> comme nulles et non avenues.<br /> <br /> Mais comment interprétez-vous alors les multiples déclarations faites par le colonnel Benchérif qui ne cesse de faire état de l’existence de faux moudjahidine ?<br /> Benchérif a passé la majorité de son temps en dehors de l’Algérie ! Avant, il était engagé dans l’armée française et après en 1957 durant la lutte de Libération nationale, il est parti à l’étranger<br /> ! Il ne peut donc pas comprendre les réalités de notre pays tout comme il ne peut pas comprendre et saisir les réalités de la Révolution algérienne. Ce sont les gens qui ont fait la révolution dans<br /> les douars et les dachrate et le peuple qui a vécu pendant la révolution qui peuvent comprendre et savoir.<br /> La révolution est populaire et ce n’est pas seulement 60 mille personnes qui ont contribué à la guerre d’indépendance, mais bien plus que ça.<br /> <br /> Et que pensez-vous de Benyoucef Mellouk qui n’a cessé depuis des années de soutenir qu’il est en possession de dossiers de faux moudjahidine ?<br /> Mellouk parle d’un problème personnel. Il a des comptes à régler avec certaines personnes, c’est pour cela qu’il fait ce genre de déclaration. Pour nous, c’est un faux problème.<br /> <br /> Les enfants de chouhada expriment la revendication d’avoir les mêmes droits que les moudjahidine ; que pensez-vous de cette exigence ? Et pourrait-elle être satisfaite ?<br /> Non. Mais les enfants de chouhada ne peuvent jamais avoir les mêmes droits que les moudjahidine. Ce n’est pas le cas uniquement chez nous, il en est de même partout à travers le monde et pour une<br /> simple raison : les moudjahidine, ce sont eux qui ont fait la révolution durant sept années, ils se sont sacrifiés pour leur pays, ils ont porté les armes et ont tout subi pour l’indépendance.<br /> Les enfants de chouhada n’ont pas fait la révolution.<br /> Donc, l’État doit aider les catégories les plus fragiles comme les handicapés, les personnes malades, les femmes de chouhada quand elles sont divorcées, célibataires et même mariées, mais il ne<br /> peut pas aider ceux qui sont en bonne santé et ont une situation sociale confortable.<br /> Même pour certains moudjahidine qui sont en bonne santé et ne présentent pas de séquelles physiques ou des blessures.<br /> Parce que la pension est donnée après un passage par la commission médicale et cette pension est également attribuée en fonction des conclusions auxquelles aboutit la commission.<br /> <br /> Beaucoup de gens disent que l’appartenance à “la famille révolutionnaire” devient un moyen de revendiquer des privilèges. Est-ce que cela n’est pas de nature à ternir l’image de la révolution et<br /> des valeureux chouhada et moudjahidine qui l’ont menée ?<br /> Ce n’est pas vrai ! L’État a mis en place des lois en faveur de ces catégories parce que justement, l’État a une dette envers la société.<br /> Aussi, sachez que nous n’avons pas fait la révolution pour que les gens prennent des appartements et des villas.<br /> <br /> Quelle sera la position de votre organisation à l’occasion des prochaines législatives ?<br /> Nous sommes une organisation des moudjahidine et non pas un parti politique.<br /> Mais chaque membre de notre organisation peut se porter individuellement sur les listes électorales du parti qu’il désire.<br /> Toutes les formations existant sur la scène politique nationale sont représentées au sein de l’ONM.
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