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Réseau des Démocrates

L’efficacité d’une loi réside dans son application

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le 05.07.11

 

Nous sommes à un an du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et nous continuons à tâtonner.
Faut-il élargir les textes, entreprendre des réformes, cela paraît totalement dérisoire d’autant plus que la loi fondamentale de notre pays, à savoir la Constitution, et la législation du travail qui sont des textes intéressants qui consacrent l’égalité entre les citoyennes et citoyens n’ont pas vu leur application dans leur intégralité au profit des Algériennes et Algériens.
Elaborer, faire adopter des textes et ne pas veiller à leur application constitue une grande anomalie. Une loi doit suivre le cheminement tracé au départ et ne pas obéir à des considérations autres.


L’efficacité d’une loi réside dans son application.


-1. Le code de la famille


Des textes anticonstitutionnels, tels que le code de la famille ont vu le jour, voilà une aberration, condamnant une grande partie de notre peuple à une minorité permanente. Est-ce le résultat qu’auraient souhaité Hassiba Ben Bouali, Malika Gaïd, Ourida Meddad, les sœurs Badji, Meriem Bouatoura, Fadela Saâdane et bien d’autres martyres.
Est-ce le mérite de nombreuses moudjahidate qui n’ont pas demandé l’autorisation pour regagner le maquis, endosser l’habit de fidaïyate et qui ont participé largement à la reconquête de leur patrie en Algérie comme sur le territoire du colonisateur.  Abrogation de ce texte et son remplacement par des lois civiles.


-2. Violences à l’égard des femmes


Sociétale, parentale ou conjugale, cette violence constitue un fléau qui tend à prendre des proportions alarmantes.
Des souffrances physiques, psychologiques et morales sont le lot dramatique de milliers de femmes causant parfois leur mort. C’est un grave problème à prendre en charge sérieusement malgré les allégations de certains hauts responsables dont le département doit normalement protéger la santé physique et mentale des victimes. L’Etat doit prendre des dispositions juridiques et veiller à leur application afin de protéger celles qui en sont les victimes et délivrer notre pays de ce honteux fléau.


-3. L’enfance


Etant femmes, et donc mères, ou appelées à l’être, nous ne pouvons ignorer l’avenir des enfants qui doivent recevoir une éducation, un enseignement adéquat, basé sur le savoir et les droits humains, seul moyen à même de former des êtres respectueux les uns envers les autres (garçons et filles) sans laisser planer des suspicions ou des exclusions. Leur donner les moyens didactiques à même de leur permettre de rejeter la discrimination et les inégalités.


-4. La jeunesse


A nos jeunes laissés pour compte, dans le désarroi, la mal vie, l’abandon, et ils sont nombreux. L’Etat doit prendre toutes les mesures et dispositions qui s’imposent, et en priorité, afin de les soustraire à la violence, la criminalité, la drogue, la haraga, l’immolation source de mort et de désolation.
En outre, doivent-ils être pénalisés par une loi qui les prive de leur liberté lorsqu’ils sont sauvés de la mer? Car ils ont tenté de fuir la misère, le manque de prise en charge par l’Etat, l’injustice, le mépris alors que leur pays dispose de l’or noir.
Nos jeunes méritent mieux. Ne constituent-ils pas les véritables gestionnaires de l’Algérie de demain ? Une politique spécifique doit être arrêtée en urgence.


-5. Le terrorisme intégriste


Des lois telles que celle de la réconciliation nationale méritent-elles de faire partie de notre arsenal juridique ?
Une loi qui bafoue le courage et la mémoire des victimes du terrorisme intégriste. Peut-elle effacer d’un coup d’éponge les fleuves de larmes et de sang ?
Dans ce cadre précis, les lois doivent être salvatrices, basées sur la justice, la morale à même de mener notre pays vers la construction d’une vraie paix et durant cette décennie noire, les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la défense du pays avec acharnement contre la théocratie et le retour au Moyen Age. La loi doit être au-dessus de tous, respectée par toute personne vivant sur ce territoire.


-6. Etat de droit


Peut-on parler d’un Etat de droit lorsque les droits fondamentaux des citoyens ne sont pas reconnus par les pouvoirs publics alors que notre pays a paraphé
la Déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres pactes consacrant les droits fondamentaux des citoyens, liberté d’opinion, d’expression, de pensée, des droits syndicaux… A quoi sert l’adhésion de notre pays à ces textes s’ ils ne sont pas appliqués ?  


-7. La société civile


La société civile constitue et demeure le contact direct avec les citoyens et citoyennes avec qui elle est en relation quotidienne, ressent leur malaise, leurs difficultés, leur incapacité à les résoudre seuls.
C’est aussi le lien entre les citoyens et les pouvoirs publics.
Si le rôle des ONG demeure méconnu et dérange certaines sphères du pouvoir, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une volonté d’encadrer, d’aider les personnes en difficulté et c’est une soupape de sécurité.  L’Etat se doit de leur octroyer une aide et des subventions.


En conclusion


Nous vivons dans un environnement régional bouillonnant et il incombe au système d’en tenir compte.
Les interdictions d’expression des mouvements revendiquant leurs droits à l’expression de leurs opinions, peuvent mener à des confrontations et à des explosions et ce n’est pas ce que recherchent les Algériens. Le changement doit intervenir pacifiquement et l’alternance au pouvoir est un gage de démocratie. Deux mandats pour la Présidence de la République suffisent largement et permettent à un sang nouveau de faire sa preuve et de rendre compte aux électeurs.


Mme A. Ouared. Présidente de l’Association défense et promotion des droits des femmes

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