Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.

Réseau des Démocrates

Ils ont organisé une marche à Alger: Les lycéens défient Benbouzid

 

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

le 18.01.12 | 01h00 Réagissez

Les élèves des classes de terminale n’arrivent plus à suivre les cours. La surcharge des programmes dans toutes les matières est devenue intenable ; ils réclament un allègement. 

Plusieurs centaines de lycéens ont organisé, hier, une marche d’une dizaine de kilomètres, dans la capitale, pour dénoncer le calendrier maintenu par la tutelle pour les examens de fin d’année et l’arrêt des cours, fixé au 10 mai prochain. Les élèves jugent «trop court» le délai qui leur est accordé pour les révisions, limité à 23 jours puisque les épreuves du baccalauréat commencent le 3 juin. Pour exprimer leur préoccupations et «convaincre les responsables de la légitimité de nos revendications», les lycéens de la banlieue est de la capitale ont organisé une marche sur plusieurs kilomètres, défiant le dispositif de sécurité dressé à cette occasion. Le point de départ de l’action de protestation a été le Palais des expositions (Pins maritimes). Les lycéens ont longé l’autoroute à pied, jusqu’à atteindre l’annexe du ministère de l’Education nationale, au Ruisseau.

Des dizaines de policiers encadraient les lycéens, alors qu’une surveillance par hélicoptère accompagnait la marche. Ces élèves revendiquent un arrêt des cours avant le 1er mai et le report de la date des épreuves du bac comme «ultime solution, vu que nous sommes dépassés par le temps dans toutes les matières», soutient une élève du lycée Abane Ramdane de Mohammadia. «Le ministre n’a rien donné de nouveau concernant nos revendications. Il a au contraire maintenu le calendrier des examens, bien que les conditions de notre scolarité font que nous ne sommes même pas à la moitié du programme», explique un élève du même lycée, se référant au communiqué diffusé avant-hier par le ministère et qui était censé calmer et rassurer les candidats au baccalauréat. Les protestataires soulignent «la surcharge des programmes dans toutes les matières, ce qui fait que nous sommes dépassés aussi bien dans les matières essentielles que secondaires.

Nous sommes conscients que raccourcir le programme n’est pas en notre faveur puisqu’il porte atteinte à la crédibilité du bac. Nous voulons expliquer aux responsables qu’il faut absolument apporter des solutions concernant les défaillances relevées dans le volume des programmes. Les lycéens des promotions précédentes ont déjà alerté l’opinion, mais leurs appels n’ont pas eu d’écho, la tutelle a préféré les solutions conjoncturelles, plus faciles, au lieu de revoir sa copie». C’est l’explication donnée par une élève scientifique du lycée Toufik El Madani de Mohammadia. Une autre, du lycée Mazari, ajoute : «Nous ne voulons pas être les victimes de cette surcharge.»

Des représentants des élèves ont été reçus par des responsables au ministère, tandis que leurs camarades scandaient leurs revendications devant la structure abritant ce département. «Nous voulons que la date de l’arrêt des cours soit revue», pouvait-on lire sur les affiches écrites à la main. «Le peuple veut un arrêt des cours», scandaient des groupes de protestataires.Les agents de l’ordre ne sont pas intervenus. Des élèves du lycée Abane Ramdane accusent des policiers d’avoir «passé à tabac» un de leurs camarades. La grève des lycéens dure depuis le début de la semaine. Les élèves des classes de terminale refusent d’aller en cours. Ce mouvement de protestation a été suivi dans plusieurs wilayas.

Fatima Arab
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article