Deux membres du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) viennent d'être suspendus par leurs établissements. Selon un
document dont nous publions une copie, ces suspensions ont été décidées à la demande du secrétaire général du ministère de la Santé. Il y a trois jours, le ministre de la Santé Djamel Ould
Abbès a menacé les grévistes de sanctions.
« Le SG du ministère de la Santé a instruit ses gestionnaires pour procéder à la suspension de nos délégués syndicaux en plein
mouvement de grève en attendant de les traduire en commission de discipline », indique ce mercredi 18 mai le
Dr Lyes Merabet, porte‑parole du Snpsp. « Pourtant, la gestion de leur carrière dépend des responsables de l'établissement et non de la tutelle. C'est un abus
d'autorité », poursuit‑il.
Le syndicat « va saisir la justice », affirme le Dr Merabet. Pour lui, il s'agit là d'une
violation caractérisée et flagrante de la réglementation gérant l'activité syndicale. « On est en situation de guerre. Nos délégués syndicaux reçoivent des menaces et subissent
des intimidations », regrette‑t‑il.
Aucun délégué du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), l’autre organisation qui a appelé à la grève,
n'a encore été suspendu, selon son président, le Dr Mohamed Yousfi. Mais cette organisation syndicale s'y attend. « Ça va dans la logique de répression du
ministère de la Santé et ce n'est pas ainsi qu'on va régler les choses », précise-t-il. Et d'ajouter : « Pour nous, les choses sont claires. La grève est
maintenue et actuellement, on est en train de préparer notre rassemblement du dimanche ».