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Génération 90 : « Le 11 janvier 1992 ? Il s’est passé quoi ? »

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le 06.01.12 | 01h00 7 réactions

Scoop (ou pas ?) : la date du 11 janvier 1992 n’évoque rien pour la génération 1990 ! Mais en développant : «Mais si, vous savez, l’arrêt du processus électoral…», ceux qui sont nés au début des années 1990 et ont donc la vingtaine aujourd’hui sont bien au courant de ce qui s’est passé ce fameux jour. Arrêt du processus électoral.

«Démission» de Chadli. Comment la date d’un tel événement n’est-elle pas ancrée dans la tête de tous les jeunes ? «Sans doute parce qu’à l’école, on ne nous parle que de la guerre de Libération ou de la guerre froide ou de la Palestine», ironise Kenza, 19 ans. A défaut d’expliquer pourquoi ils n’ont pas gardé en mémoire une date pareille, les jeunes ont leur avis sur les événements. Certains, sans concession, au regard de l’actualité dans le monde arabe, condamnent «un abus de pouvoir exercé par l’armée». «L’Etat aurait très bien pu éviter ce malaise, car il en est le principal responsable, le FIS avait la légitimité de prendre le pouvoir. L’armée a annulé le vote, car, bien sûr, on est loin de vivre dans une démocratie», témoigne Hamza, un étudiant de 20 ans.


Hijab


Cette opinion est aussi celle de Chemseddine, un autre étudiant de 20 ans. «Personnellement, je n’étais pas né. Mais j’aurais sûrement voté FIS moi aussi, contre le régime militaire, car l’Algérie est, jusqu’à aujourd’hui, dirigée par l’armée, et sans doute le fait de stopper le processus électoral a été la plus grosse bêtise qu’elle ait faite, car elle n’a pas respecté la volonté du peuple et le résultat était sans appel : la décennie noire.» Pour Sonia, 20 ans, «si au moins arrêter le processus électoral avait fait avancer les choses… C’est grâce à ce genre d’événement qu’on se rend compte vraiment que dans notre pays tout est fabriqué et bien camouflé. Et c’est bien connu, les coups d’Etat ne sont menés que pour arranger les intérêts de l’Etat». Mais tout le monde ne partage pas le même avis, car hormis ceux qui sont amèrement déçus du non-respect du vote, d’autres sont assez soulagés que le FIS n’ait pas accédé au pouvoir. Pour Manel, 20 ans, l’armée a eu tort de stopper les élections. Mais elle nuance. «Il faut dire que si le FIS avait gouverné, aujourd’hui les choses seraient plus strictes et moi sans doute… je porterais le hijab !» Cet avis est partagé aussi par Feriel, 20 ans, qui affirme : «Je suis contre le FIS, car il veut faire de la religion la loi de l’Etat, alors que ce n’est pas possible. On veut avancer et pas revenir en arrière, alors oui je suis contre la manière avec laquelle l’armée a procédé mais j’approuve la décision.» De même pour Ahlem, une jeune étudiante de 20 ans, «c’est un soulagement que le FIS ait été écarté du pouvoir, car il en faisait trop, alors, effectivement, je suis partisane de la décision prise par l’armée». D’autres, enfin, préfèrent rester neutres, comme Amine, 21 ans : «Ce qui s’est passé est vraiment triste ! A mon avis, l’armée n’avait pas à annuler les élections, car c’était le choix du peuple.


Législatives


Mais la réaction du FIS envers cette décision n’est pas acceptable non plus, car cela a entraîné l’Algérie dans la terrible décennie noire.» Seul point sur lequel tous se retrouvent : cet événement a fondamentalement changé le cours de l’histoire du pays et aussi la leur. «Si les islamistes avaient accédé au pouvoir, je ne serais pas libre de choisir ce que je veux faire. Je n’aurais pas eu le droit d’exercer un métier, j’aurais été obligée de rester à la maison. Le FIS disait non à la démocratie et non à la liberté de la femme. Et d’ailleurs, j’ai peur que pour les prochaines législatives, les islamistes ne remportent les élections, comme au Maroc ou en Tunisie…», témoigne Maria, 20 ans. Kenza, elle, reste partagée : «Les islamistes n’ont jamais pris le pouvoir, alors on ne sait pas ce qu’ils peuvent faire réellement. Peut-être qu’ils gagneront les législatives au printemps prochain, mais je pense que tant que c’est le choix du peuple, il faut le respecter. C’est ça la démocratie.»

Ryma Benyakoub et Sofia Ouahib
 
 
Vos réactions 7

Arrisas   le 06.01.12 | 11h42

Le résultat naturel

Dans les années 90 nous avons vécus les concéquences naturelles d'une abcense de démocratie. Les puchistes du MALG ont empêché le peuple de prendre en main son destin. Le peuple algérien paye aujourd'hui sa passivité, les parents ont laissé leurs enfants entre les mains de l'arabisme idéologique. Benbella et Boumedienne ont vendu l'identité agérienne a leurs mâitre d'Egypte et de Paris. La navir Algérie est piloté de l'exterieur, mais lorsque la tompête arrive se sont biensur nos qui trainquons. Ce qui me fait peur, est que le future est sombre, car nous n'avons rien fait pour corriger le tire ! C'est pour ces raison que le MAK a de bons jours devant lui car les Kabyles ne pourront plus se permettre le luxe d'hpotèquer encore leurs avenir, de le laisser entre les mains de Belkhadem & co !

 

ali.126   le 06.01.12 | 11h18

arrêt processus électoral

Si le fIS avait pris le pouvoir les jeunes d'aujourd'hui qui ont 20 ans a peine ne porte des pantalons au dessous de leurs fesses

 

bouirabechloul   le 06.01.12 | 11h16

citoyen algerien

tout algérien en age de se souvenir n'oubliera jamais ces événements qui ont ébranlé notre pays, qui ont changé le cours des choses et qui ont marqué des générations entières la responsabilité si responsable il ya incombe à tout un chacun, le citoyen par son vote irresponsable, le dirigeant aveuglé par la pouvoir qui ne reculait devant rien pour rester aux commandes et l'islamiste qui faisait miroiter le paradis aux moutons de Panurge qui suivaient aveuglement la parole truffée de mensonges et d'hypocrisie

 

tamazight   le 06.01.12 | 11h03

suite du texte précédent

nous pouvons faire mieux!Installer une république laïque, tolérante, travailleuse où il fait bon vivre!

 

tamazight   le 06.01.12 | 08h43

UN SOUHAIT:DES JEUNES PLUS ENGAGES!

Sans faire dans "le jeunisme" les jeunes ont tout à fait raison de déplorer les manquements sur l'apprentissage de l'Histoire de l'Algérie de l'antiquité à ce jour qui puisse les aider à dépasser les blocages historiques de leurs aînés et naturellement je vise ceux qui sont au pouvoir actuellement.Y' en a assez de l'accaparemment excessif et personnel émaillé de "slogans creux" dont ils font de la guerre de libération de l'Algérie du dernier occupant. Les événements de 1992 est l'une des conséquences de ces grandes lacunes quant à l'enseignement à l'école de l'histoire antique, de celle complexe de la guerre de libération, des dictatures sur fond de "coups d'états militaires" qui s'en est suivi; des mouvements de contestations durement réprimés qui ont vu le jour dès l'indépendance de l'Algérie: 1962, 1973, 1980, 88 etc...A titre d'exemple parmi d'autres, notre génération a vécu les errements je dirai presque criminels de ces pouvoirs en matière d'enseignement scolaire fondé sur des considérations purement idéologiques appliquées aux enfants du peuple! Je me souviens en 1973, année du baccalauréat de mon désarroi et de ma frustration et de bien d'autres d'une arabisation soudaine de la philosophie. Des cours dispensés dans la précipitation par des professeurs incompétents. D'ailleurs, ironie du sort et à ma grande surprise j'ai été reçue au bac grâce aux autres matières en français et au choix du sujet:une citation de Frantz Fanon en lien à l'époque avec la révolution agraire: en tartinant sur ce sujet de façon démagogique je le reconnais alors que des copines ayant choisi des sujets "plus philosophiques"..ont malheureusement échoué au bac! 1992 a été le résultat de tout cela résumé par la célèbre et juste formule de Tahar Djaout "La famille qui avance et la famille qui recule"! Donc il n'a pas été étonnant qu'émerge un parti extrémiste qui a prospéré au vu et au su de tous dont les chefs étaient dans les arcanes du pouvoir depuis longtemps. Ce n'est pas un hasard si l'inique code de la famille a été voté en 1985 après il suffisait au Fis de promettre d'exclure les femmes de la vie active etc...Pour conclure je dirai que s'ils avaient pris le pouvoir par défaut s'en est fini de la démocratie!Il ne le rendront jamais. Je dis aux jeunes engagez vous et battez vous pour une Algérie moderne dans des partis politiques, transformez les de l'intérieur,le temps politique des pays voisins n'est pas le nôtre nous pouvons fai

 

benah   le 06.01.12 | 08h10

tout est manipulé,bien conçu et au suiva

tout a été manipulé par un système qui s'accroche au pouvoir par n’importe quel moyen. 1- le FIS est victime de son inexpérience en politique et gestions de plusieurs paramètres pour diriger un pays
2- certes ,il y avait des hommes intègres mais la plupart ce sont des des aventuriers,des assoiffés de pouvoir et des trabendistes qui n'ont à voire avec la religion ou la citoyenneté (il y a des témoignages qui confirment que la direction du parti n'avait plus de pouvoir sur cette masses car abas madani et consorts avaient l'intention d’arrêter la grève au troisième jour.)
3- toutes les bêtises humaines de ce parti a servi au système de se maintenir et que l'élan révolutionnaire d'un peuple soit berné par tout le monde.
celui de janvier 2011 a subit le même sort.

 

skan   le 06.01.12 | 08h05

Protéger l'Avenir

L'armée est intervenue pour éviter aussi un autre totalitarisme que prônait le FIS. On s'en souvient, Rabah kebir à la TV, à 11h du soir, la veille des législatives: Que le peuple sache que c'est la dernière fois qu'il vote... le choix des responsable relève des prérogatives du Majliss ecchoura. Venues de toutes les villes d'Algérie pour impressionner, les troupes du FIS scandaient : la doustour, la mithaq, qala Allah qala Errassoul... La génération 90 qui ne sait pas ce qui s'est passé (trop jeune) ne connaissant pas les tenants et les aboutissants, n'est pas avertie. Demandez leur ce qu'ils pensent de l'indépendance du pays? Si l’agresseur a toutes les raisons de couvrir les forces agissantes dans sa stratégie d’occupation et/ou de domination, la victime a le devoir de dévoiler tous les moyens mis en œuvre pour l’assujettir en vue d’édifier les générations à venir.

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S
moi j'ai été victime de cet arret du processus electoral, et pourtant je j'etait et je suis connu de "sage et tolerant" mon seul crime etait "que j'habitait un quartier populaire". on m'a torturé dans un local de gendarmerie et on m' relaché après un long "séjour". j'ai décidé de pardonner et me retourner vers l'avenir. Dieu -et pour moi c'est une cryance- saura punir les tortionnaires et avant eux ceux qui ont arreté le processus electoral, provacant par la suite la mort de plus de 200 000 algériens (toutes categories du peuple confondues). Nessayez pas de me covaincre que quiquanque peut "combattre" l'Etat. cet Etat, a été utilisé par Nezzar et les autres a des fins personnelles et pour faire plaisir à la France coloniale: ceux-sont des traitres. merci
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S
moi j'ai été victime de cet arret du processus electoral, et pourtant je j'etait et je suis connu de "sage et tolerant" mon seul crime etait "que j'habitait un quartier populaire". on m'a torturé dans un local de gendarmerie et on m' relaché après un long "séjour". j'ai décidé de pardonner et me retourner vers l'avenir. Dieu -et pour moi c'est une cryance- saura punir les tortionnaires et avant eux ceux qui ont arreté le processus electoral, provacant par la suite la mort de plus de 200 000 algériens (toutes categories du peuple confondues). Nessayez pas de me covaincre que quiquanque peut "combattre" l'Etat. cet Etat, a été utilisé par Nezzar et les autres a des fins personnelles et pour faire plaisir à la France coloniale: ceux-sont des traitres. merci
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