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Réseau des Démocrates

Entretien inédit avec Jean-Paul Sartre 1/2 : L’amitié est un outil politique

|  Par La rédaction de Mediapart


C'était en juin 1978 : pour aider le journal du Parti des travailleurs, fondé par Lula, quatre jeunes Brésiliens invitent Sartre à réfléchir sur les partis révolutionnaires, la fraternité en politique, la force du féminisme. Cet entretien, jamais publié en français, permet encore aujourd'hui d'appréhender les révoltes en Turquie, en Égypte, au Brésil... Il est accompagné de l'enregistrement audio de l'époque, où l'on entend le philosophe construire sa pensée.

 

Cette interview de Jean-Paul Sartre a été réalisée le 12 juin 1978 à Paris (lire notre boîte noire) pour le journal Em Tempo, hebdomadaire publié par le Parti des travailleurs, fondé par Lula, celui qui deviendra en 2003, et pour huit années, président du Brésil. L’interview a été publiée en deux fois : dans le numéro 64 de Em Tempo, daté de la semaine du 18 au 24 mai 1979, et dans le numéro suivant, daté de la semaine du 25 au 31 mai 1979. Elle n'a jamais été publiée en français.

Cette interview rompait un silence de quinze années, pendant lesquelles Sartre, à cause de la dictature, se refusait à parler à la presse brésilienne. Nous nous sommes rencontrés dans un appartement très modeste à Montparnasse où Sartre habitait alors. La rencontre avait été organisée par Alécio de Andrade, photographe, et moi, qui connaissions l’écrivain. C’est Michèle Vian qui avait réglé avec nous les détails pratiques de l’entretien.

Nous avions deux heures. Michèle Vian nous a reçus et très rapidement est partie – pour revenir exactement deux heures après.

Nous étions quatre Brésiliens, qu’unissait un profond lien d’amitié : Alécio, moi, Eder Sader et Marco Aurélio Garcia – ces deux derniers, militants brésiliens qui venaient d’échapper à la mort au Chili et qui enseignaient à Vincennes. Nous tous faisions nôtre la conception sartrienne de l’intellectuel. L’interview avait deux objectifs : celui de connaître les positions de Sartre sur les partis révolutionnaires, celui de permettre au journal, grâce à cet entretien, une plus large diffusion et une augmentation de son lectorat.

Jean-Paul Sartre, avec de gauche à droite Eder Sader, Marco Aurélio Garcia et Heitor O’Dwyer de Macedo. 12 juin 1978, ParisJean-Paul Sartre, avec de gauche à droite Eder Sader, Marco Aurélio Garcia et Heitor O’Dwyer de Macedo. 12 juin 1978, Paris© Alécio de Andrade

Nous étions très heureux de cette rencontre. Et très angoissés à l’idée de rater l’enregistrement – nous nous sentions, à juste titre, absolument incompétents. Les quelques essais techniques de la veille ne nous avaient aucunement rassurés.

Sartre était déjà aveugle. Il se tenait assis droit, les deux mains posées sur les genoux. Il parlait, comme vous le constaterez par l’enregistrement, très lentement, avec clarté et détermination. Ceux d’entre nous qui connaissaient ses textes, avaient l’étrange impression de le lire en même temps qu’on l’entendait.

Sa disponibilité et sa présence étaient impressionnantes, émouvantes. Recevoir ce qu’il avance ici sur l’amitié et la fraternité a été une expérience, au sens fort qu’il donnait à ce terme.

Alécio et Eder sont décédés depuis. Alécio fut membre de l'Agence Magnum, auteur de livres dont Enfances pour lequel Françoise Dolto a écrit son célèbre texte sur sa vie d'enfant (une exposition de ses photos sur la rue des Rosiers débute d'ailleurs ce dimanche 21 juillet). Eder Sader a été un sociologue brésilien, fondateur du groupe Politique Ouvrière (Política Operária , POLOP). Persécuté par la dictature brésilienne, il partit au Chili où il fut un des dirigeants du MIR. Exilé en France, il a enseigné à l'Université de Paris VIII, avant de revenir au Brésil où il meurt en 1988.

Marco Aurélio a poursuivi une carrière universitaire au Brésil et une carrière politique : engagé au sein du Parti des travailleurs, il est devenu conseiller de Lula pour les questions internationales. Il le reste aujourd’hui auprès de l’actuelle présidente du Brésil, Dilma Rousseff.

L’enregistrement original a été fait avec un UR. Juliette Filipo a fait le transfert sur CD à l’INA. Teddy Dugois a fait le travail de postproduction qui nous permet aujourd'hui insérer la voix de Sartre dans cette retranscription, lors de toutes ses réponses.Toutes les photos sont de Alécio de Andrade.

                                                                  Heitor O’Dwyer de Macedo

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Jean-Paul Sartre : Est-on absolument libre dans le journal ? Il n’y a plus de censure ?

Marco Aurelio Garcia : Il n’y a plus de censure actuellement…

Jean-Paul Sartre : … Il n’y a plus de censure ?

Marco Aurelio Garcia : … Le samedi 10 juin, le journal Le Monde a publié l’information que le gouvernement a dû lever la censure qui existait encore sur trois journaux…

Alecio de Andrade : Il ne faut pas oublier le phénomène d’autocensure.

Marco Aurelio Garcia : De toute façon, c’est une condition et un engagement que nous soutenons collectivement : votre interview doit être publiée dans son intégralité et sans censure…

Eder Sader : … ou alors, elle ne sera pas publiée.

On peut commencer ?

Jean-Paul Sartre : Oui, je crois qu’on peut.

Eder Sader : Si Mai 68 a reposé certains aspects de votre pensée antérieure, en même temps, comme vous l’avez dit dans un livre écrit à partir des conversations avec Gavi et Victor, Mai 68 vous a aussi mis en question nommément en ce qui concerne le rapport entre l’intellectuel et le politique.

Jean-Paul Sartre : Exact.

Eder Sader : Nous aimerions savoir de quelle façon vos engagements politiques successifs ont changé votre pensée.

Jean-Paul Sartre, 12 juin 1978, à Paris.Jean-Paul Sartre, 12 juin 1978, à Paris.© Alécio de Andrade

Jean-Paul Sartre : Eh bien, vous savez, j’ai commencé à m’engager politiquement quand j’ai écrit La Critique de la raison dialectique, mais je l’ai interrompue au premier volume parce que la situation devenait plus difficile, on avait affaire au gaullisme à ce moment-là, et sa présence rendait impossible d’écrire le second volume, c’est-à-dire une théorie sociale de la liberté. Parce que, si la liberté n’est ordinairement qu’une réalité individuelle pour les gens, il est bien certain, au contraire qu’elle a un aspect social, qu’il y a des libres actions qui sont d’origine sociale et pas d’origine individuelle. C’est ce que le second volume de La Critique de la raison dialectique aurait tenté d’établir et de montrer – essayé de montrer un régime politique qui soit la possibilité constante de la liberté dans les actions sociales. Ce livre n’a pas été écrit.

Et puis, alors, est venu Mai 68 qui a représenté quelque chose de fort pour moi. Parce que j’y ai vu un rapport nouveau entre les garçons qui faisaient cette tentative, pas même de révolution, mais d’installation de ce qu’ils voulaient. J’ai vu un rapport qui n’était plus un rapport proprement politique, qui était un rapport d’amitié. Et je me suis demandé si le rapport que la politique établit entre les personnes, un rapport formel de citoyen à citoyen, était bien le rapport qui convenait et si le rapport politique n’était pas fondé sur un rapport d’union entre les individus ; c’est-à-dire une suppression du rapport proprement dit politique, du rapport de citoyen à citoyen. Bref, je me suis demandé si le fond de la politique n’était pas un rapport profond et libre de chacun à chacun du type précisément de l’équité ; c’est-à-dire : est-ce que le rapport qu’on trouve dans les meetings ou dans les organisations politiques ou syndicales est le bon ? Est-ce que les hommes qui sont liés politiquement entre eux actuellement sont liés vraiment, sont-ils liés par le fait d’être hommes ? Autrement dit : est-ce que la politique est le seul rapport possible entre les hommes et est-ce qu’elle doit s’établir sur un rapport formel ? Il y a dans les trois principes qui ont défini en 1789 la réalité politique pour nous autres Français quelque chose d’autre, il y a la fraternité.

Vous savez nos trois principes : liberté, égalité, fraternité. C’est la fraternité qui doit être à l’origine de l’action politique : on se réunit et on discute de l’action à faire en tant que frères. Ce rapport qui est proprement la base du rapport démocratique n’est pas encore vraiment réalisé, mais les pays démocratiques d’Europe, par exemple, sont en marche vers cette fraternité. Ce ne sont pas les partis, d’ailleurs, qui réalisent entre leurs membres la fraternité ; ils réalisent la citoyenneté sans fraternité. La fraternité doit supposer un autre type de communion entre les frères que le parti. Le parti est, selon moi, une forme lentement périmée du rapport entre les hommes. C’est un rapport faux.

La fraternité est quelque chose de beaucoup plus puissant entre les hommes et qui se révèle, par exemple, à la prise de la Bastille en 1789. Cette fraternité ne suppose pas derrière elle un parti. Les hommes qui ont pris la Bastille n’étaient pas du même parti, il n’y avait pas de parti entre eux. C’était un groupe qui s’est formé sur une action et qui a réalisé cette action au risque de la mort ; l’action étant la suppression des prisons politiques et le lien des hommes qui ont pu se faire tuer pour ça, qui, en tout cas, ont envahi ce château sans être des militaires, qui avaient une tâche, mais en étant simplement des hommes liés entre eux, parce qu’on ne pouvait pas prendre le château sans être lié, ils avaient établi une relation entre eux qui est une relation de fraternité.

 

Réponse de Sartre à la première question (6 min 51 s)

 

Eder Sader : Quelles sont les manifestations de cette fraternité dans l’Europe d’aujourd’hui ?

Jean-Paul Sartre : Mai 68 en a été une, par exemple. En Italie, 1968-69 ; et il y a quelque temps. Maintenant, la situation est beaucoup plus tendue, mais il y a cinq ou six ans, il y avait une manifestation de fraternité qui souvent débordait les partis. Cette fraternité italienne n’était pas liée au parti communiste, c’était plutôt à l’extrême gauche. Il y a donc eu des manifestations de fraternité ; il y en a eu en Amérique du Nord, les étudiants des campus ont fait des manifestations de fraternité. 1968-69-70, c’était l’époque où on était en fraternité et naturellement, c’était trop tôt, ça a échoué à cause des résidus de partis, d’État, qui ont empêché la chose. Mais ça existe toujours, si vous voulez, comme possibilité qu’un jour, dans peu de temps, ça recommence.

Les frères, les anciens frères de 68 se réunissent quelquefois. Ils sont maintenant des hommes avec des métiers d’hommes, des responsabilités d’hommes, d’hommes faits, d’hommes adultes alors que c’étaient des jeunes gens, mais ils ont conservé quelque chose et ils se réunissent encore pour parler du passé, pour faire quelques déclarations de groupe. Cela n’a pas été perdu, cela n’est pas perdu, quoiqu’en ce moment, ce soit une période de faiblesse de cette partie vitale. Si vous avez remarqué, en 68 en France, il y avait des partis les uns à côté des autres dans les manifestations : parti trotskyste, parti chinois, comme on disait, maoïste, c’était la GP, il y avait des communistes dissidents, d’autres qui n’étaient rien du tout. Mais l’importance des partis était nulle. Cela ne comptait pas qu’il soit trotskyste ou qu’il soit GP. Ce qui comptait, c’étaient les décisions que prenaient les hommes de ces partis sans se référer à leur parti mais à l’ensemble qui était en masse et qui par exemple faisait une manifestation en allant de la Sorbonne jusqu’aux usines Renault. Quand c’est ça à l’heure qu’il est, il me semble qu’il y a matière à brasser et à développer : la liberté se manifestant dans la fraternité comme base des mouvements sociaux.

Eder Sader : Il y a là un aspect d’efficacité. Comment vous vous êtes rendu compte que la lutte contre l’État n’exige pas l’existence d’un appareil ou d’appareils pour coordonner, pour être une mémoire collective, pour affronter ces grands appareils d’État ? Vous ne pensez pas à une dispersion, à une dissolution des forces ?

Jean-Paul Sartre : Je ne pense pas à une dispersion des forces, je pense au contraire qu’elles se réunissent et qu’elles agissent ;  mais je pense que ce qui lie les forces doit être l’action désirable pour une collectivité. Cela n’est pas une action abstraite, mais en chaque occasion précise il y a la réunion de ces forces. Je pense que l’idée d’une action générale de ces forces peut exister chez certains, mais même s’ils ont l’idée d’une action générale, ils ne sont pas pour autant désignés comme chefs ; ils accompagnent l’action ; ils peuvent écrire dans un journal ou dans une revue ce qu’ils pensent être le sens de cette action, mais l’action se fait à un autre niveau, collectivement. Et peut-être en certaines circonstances : y a-t-il organisation parce que les circonstances nécessitent à un certain moment que les hommes se réunissent en petit nombre pour prendre des décisions et essayer de les faire accepter par tous. Mais ce ne sont pas des chefs, ce sont des exécuteurs provisoires dans une circonstance donnée.

Par exemple, si vous voulez, en 68, Cohn-Bendit et Geismar n’étaient pas des chefs. Cohn-Bendit n’a jamais été un chef de mouvement de 68. Il était un témoin privilégié. Il parlait sur ce qui avait été fait, sur ce qu’il y avait à faire, mais comme proposition dans les discours qu’il faisait. Pour le reste, il faisait comme tout le monde, il agissait au même niveau. Et c’est cette distinction trop marquée, trop fréquente, entre les chefs et les hommes, c’est cette distinction qui a bien souvent perdu les mouvements, perdu leur véritable unité, leur véritable marche en avant.

Le fait réel, selon moi, qui importe c’est quand tous ces hommes réunis savent à peu près ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils veulent faire, c’est la même chose pour chacun. Ces foules qui veulent faire quelque chose et qui, en se le disant ou sans se le dire, font la même chose, ça c’est le corps social mobilisé et c’est mieux qu’un parti. C’est à proprement parler un corps social mobilisé par l’action et pour l’action.

Ecoutez Jean-Paul Sartre

Réponse de Sartre à la troisième question (3 min 57 s)

 

Heitor O’Dwyer de Macedo : J’entends ce que vous dites comme quelque chose qui est plus que familier, je dirais intime, à savoir que la seule façon de faire quelque chose dans la vie, c’est de pouvoir avoir la passion de la vérité et de pouvoir payer le prix de vivre cette passion. Mais à supposer qu’il soit possible d’envisager l’organisation de cette passion en terme d’appareil de parti, c’est, l’histoire le montre aujourd’hui, pour le moins dangereux. Mais si, à vous entendre, la seule espérance qu’on peut avoir serait celle d’une coïncidence d’investissement passionnel d’un certain nombre de personnes, est-ce suffisant pour, dans une structure totalitaire, pouvoir penser une théorie qui pourrait mettre en échec un État où la parole n’est pas permise, où la vérité a été identifiée au sens commun, où, dernier aspect, toute possibilité d’affirmation de soi peut être punie par la mort. Alors, si aujourd’hui en Europe on peut penser à cette possibilité d’usure des appareils, ceux qui sont pour un projet qui puisse changer la vie sont en même temps convaincus de l’impossibilité de systématiser ce projet en termes de tactique stratégique.

Comment voyez-vous cela dans une situation telle que celle que nous vivons en Amérique latine où la question de l’État est centrale ; l’État rentre par tous les pores de la peau, il est présent dans chaque foyer sur un mode tout à fait autre ; toute possibilité de production de contradiction est exclue, telle qu’on peut la trouver en Europe ou aux États Unis où la démocratie a une mythologie pour laquelle ils sont disposés à payer un prix, comme par exemple la déposition d’un président, Watergate ? La question se pose différemment pour les pays exploités ; l’attente d’une telle coïncidence me semble personnellement insuffisante pour avancer quelque chose d’une théorie de transformation révolutionnaire de ce qui se passe. Auriez-vous une idée de la façon dont les choses pourraient se passer par rapport à cet aspect précis ?

Jean-Paul Sartre : D’abord, je voudrais préciser que pour moi, la lutte des organisations contre l’État ne peut avoir pour but que la démolition de l’État, non pas de l’État totalitaire seulement, bien sûr de celui-là au premier degré, mais essentiellement de la formation théorique qui gouverne dans tous les pays et qu’on appelle l’État. C’est cela qu’il faut bien se préciser si on veut comprendre ce qu’est la lutte aujourd’hui, qui n’était pas la lutte au XIXe siècle où on voulait constituer un État.

Maintenant, il s’agit de le détruire, de le détruire parce que, comme vous venez de le dire, le développement de chacun peut être puni de mort parce que la vérité n’existe plus, est réduite au niveau du sens commun, du sens commun aliéné, et par conséquent, même lorsque l’État n’est pas fasciste, il a en lui-même les possibilités de le devenir. Tout État contient toujours une possibilité de position fasciste ; c’est ce qui se produit constamment chez nous en Europe et en France par exemple où chaque manifestation de l’État entraîne d’une certaine façon vers un fascisme, comme on le voit par exemple dans la dernière intervention de notre État au Zaïre qui est tout à fait contraire à une démocratie réelle, et qui, par conséquent, s’oriente vers le refus de la démocratie dans un pays ailleurs démocratique.

Si vous voulez, il y a là une initiative des chefs en tant que chefs et non pas en tant que représentants du peuple qui les constitue en eux-mêmes comme ne représentant pas le peuple, mais pouvant agir pour eux, par conséquent un début de fascisme, lequel début est évidemment contrarié par d’autres faits démocratiques, ce qui fait que ce fascisme est seulement une possibilité, mais il existe, il est là ; toute action de cette espèce est une action qui a des côtés fascistes. Donc ça n’est pas l’État fasciste tel qu’il est chez vous qu’il s’agit de détruire, c’est lui aussi, c’est lui d’abord, et c’est parce que tout État devient, dans certains cas, fasciste qu’il est bon de le détruire d’abord ; mais avant tout, c’est n’importe quelle espèce d’État, c’est la notion même d’État qui semble devoir être détruite.

En effet, les problèmes que l’État cherche à résoudre sont des problèmes qui souvent n’existent pas, ou n’existent que parce qu’il y a l’État pour les poser. Eux-mêmes, ils n’existent pas, c’est-à-dire que si on supposait une société où les organisations fonctionneraient les unes par rapport aux autres en définissant leur action par rapport à l’action d’autres organisations, mais sans qu’il y ait un principe premier et centralisateur, si on imaginait une société fonctionnant de cette manière, il n’y a aucune place en elle pour ce corps abstrait qui se pose ces problèmes en existant ; il existe pour se poser ces problèmes et il complique sa société. C’est cela qu’il s’agit dans nos siècles, à partir du XXe, XXIe, c’est cela qu’il s’agit d’analyser, de décrire et de supprimer.

Ecoutez Jean-Paul Sartre

Réponse de Sartre à la quatrième question (5 min 17 s)
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