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En pleine reprise, l’Islande nargue l’Europe

"Nous avons laissé les banques faire faillite et nous nous sommes occupés des citoyens, ça a marché"
Le Président Islandais : "penser davantage aux peuples qu’aux banques"
mercredi 6 février 2013
par J.J.R
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Par J.J.R.


Quatre ans après une violente crise financière, l’Islande affiche une reprise robuste qui contraste avec la morosité croissante dans les pays membres de l’union européenne.

En pleine reprise, l’Islande nargue l’Europe

Le PIB, qui avait reculé de 6,6 % en 2009 et de 4 % en 2010, devrait croître de 2,1 % cette année, bien plus que le niveau de la plupart des pays européens.

Le déficit budgétaire, de 13,5 % du PIB en 2008 devrait être équilibré l’an prochain. Le chômage, qui était monté à près de 8 % de la population active en 2010 devrait redescendre en 2013 à près de 5 %. Le prêt d’urgence du FMI de 2,1 milliards d’euros était remboursé dans les meilleurs délais. [1]

Le Président islandais nous donne une leçon d’économie

Le pays avait refusé de renflouer les banques en faillite avec de l’argent public, ce qui aurait creusé l’endettement et plongé l’île dans la récession. Le cartel bancaire s’était offusqué, les tribunaux saisis. Mais dans un arrêt en premier et dernier recours, l‘Association européenne de libre-échange donne pleinement raison à l’Islande. La directive n’impose pas aux États de garantir les compensations aux déposants si un fonds de garantie de dépôts ne peut répondre à ses obligations de paiement en cas de crise systémique. Par conséquent, l’Islande n’est pas tenue de rembourser les actionnaires britanniques et néerlandais de la banque Icesave. Par ailleurs, le tribunal considère que l’Islande n’a pas violé le principe de non-discrimination. Le transfert des dépôts islandais vers la nouvelle banque Landsbanki s’est effectué avant que l’Autorité de surveillance financière islandaise annonce le déclenchement de l’application de la directive. [2]

Le chef d’État Grimsson n’avait pas attendu ce jugement définitif pour faire passer un message aux technocrates de l’Union Européenne au lendemain de la création d’une supervision bancaire : "Accepter de laisser les banques tomber en faillite fut l’acte le plus difficile qu’il m’ait été donné de prendre. Mais sans doute le meilleur. Il est l’une des raisons fondamentales de la forte reprise économique de notre pays au regard des autres pays européens. Il valait mieux laisser l’Islande s’autogérer que de laisser l’Union Européenne parler en son nom. Le pays en recueille les fruits aujourd’hui". [3]

Le Président islandais se démarque à la conférence de Davos

C’est devant une assemblée médusée qu’il invitait les intervenants à "Penser davantage aux peuples qu’aux banques". Fier de la réussite islandaise, il s’exclama : "Nous avons laissé les banques faire faillite et nous nous sommes occupés des citoyens, ça a marché". [4] Une déclaration non convenue quasi passée sous silence par la presse "consensuelle" aux ordres. [5]

Voir ci-dessous l’interview sous-titrée du président Grimsson
en marge de la conférence de Davos
 
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