DE L’AUTO CASTRATION

Dernièrement, l’un des internautes fréquentant le blog du Matin  a procédé avec méthode et subtilité,  à la déconstruction de la « systémite ». Maladie ou paranoïa dont seraient atteints algériennes et algériens et notamment les « intellectocrâtes » selon l’heureuse formule de Malek Bennabi.

Parmi ces derniers, les supers analystes, au courant des toutes dernières entourloupes du sérail et dont la fonction serait de suppléer, sans en prendre réellement conscience, les hommes du système. C’est en cela que les hommes de l’ombre sont tout aussi efficaces que virtuellement intelligents, puisque vampirisant l’intelligence collective déployée sur la toile.

Selon l’analyse de cet internaute la systémite se manifesterait de plusieurs façons, aurait ainsi plus d’un visage et, chaque visage, plus d’un masque.  Au sein de la société est né et a grandi un large mouvement de suspicion. Tout le monde soupçonne chacun et chacun soupçonne tout le monde. C’est ainsi que les liens sociaux pourrissent, que la confiance reflue, tarit et s’épuise.

C’est alors que s’instaure progressivement le règne de Big Brother ayant oreilles et yeux partout. Dans tous les milieux, toutes les institutions (jusque et y compris l’armée), les entreprises, les directions, sous directions et bureaux, les syndicats, les associations, les partis politiques où nul responsable n’est à l’abri d’un redressement scientifique, rondement mené par les éboueurs maison.

La peur s’installe et creuse les galeries de la honte, menant inéluctablement vers l’autocastration. Silence on tourne le film que personne ne verra jamais, que tout le monde craint de voir, un jour, se projeter sur les écrans, d’un pays fatigué de se battre et qui a décidé, jusqu’à nouvel ordre, d’opter pour « la servitude volontaire », selon le juste Discours d’Etienne de la Béotie. Jusqu’au moment où il se sera refait forces et énergie pour abattre les potentats qui le gouvernent.