Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Espace conçu pour les Démocrates de tous bords.

Réseau des Démocrates

BD : voyage dans la « Russie terrifiante » de Poutine

Récit-témoignage 20/01/2012 à 17h12
 

Dans « Les Cahiers russes », Igort suit les traces de la journaliste Anna Politkovskaïa. A travers la question tchétchène se dessine la « démocrature » russe.

Elégant et presque anachronique avec son complet, son écharpe et sa fine moustache à la Clark Gable, Igort s'attarde un instant sur un tableau accroché au mur du café où nous avons rendez-vous. Sourire bienveillant. Il prend place sur le sofa.

Dessinateur italien, élevé dans la culture russe et vivant aujourd'hui à Paris, Igort est un curieux personnage, avec un accent suffisamment marqué pour faire rimer « héros » avec « zéro ».

Après de nombreuses BD sur le jazz et l'univers du polar, il explore la Russie actuelle et la guerre de Tchétchénie. Pendant deux ans, il voyage en Ukraine, en Russie et en Sibérie, « un endroit bizarre qui ne prévoit pas l'homme ».

 


Illustration tirée des « Cahiers russes : la Guerre oubliée du Caucase », page 149 (Igort/Futuropolis)

Deux livres voient le jour. « Les Cahiers ukrainiens », d'abord, dans lequel Igort raconte le « génocide ancien d'Holodomor », une famine artificiellement provoquée par Staline en Ukraine, entre 1932 et 1933.

Puis « Les Cahiers russes », un récit-témoignage sur la Russie de Poutine. A travers un portrait en creux d'Anna Politkovskaïa, journaliste militante, assassinée dans l'ascenseur de son immeuble moscovite en 2006, Igort dessine « le génocide actuel en Tchétchénie, […] un martyre qui se passe aujourd'hui aux portes de l'Europe ».

« On a souvent parlé de ça avec des auteurs que j'aime bien, comme Tardi ou Spiegelman », commente-t-il.

« On se disait : il est temps, il faut faire des livres politiques. Il faut sortir de l'atelier. Moi, je suis tombé sur ce sujet-là. »

Raconter « la démocrature » russe

Sa démarche est élémentaire :

« La Russie est un cas de fausse démocratie : il faut parler, raconter. La Tchétchénie, officiellement, est “ une affaire russe ” mais pour moi, on n'a pas le droit de tourner la tête.

Alors je me retrouve à témoigner d'atrocités, à raconter une Russie terrifiante qui menace les droits de l'homme, et que les soviétologues appellent “démocrature”. »

« Je voulais comprendre qui était Anna Politkovskaïa »

La bande dessinée d'Igort utilise des extraits de rapports d'Amnesty international, des articles d'Anna Politkovskaïa, des témoignages de sa traductrice, de soldats russes et de terroristes tchétchènes....

L'engagement d'Anna Politkovskaïa sert de fil rouge. Le fantôme de la militante hante toute la narration. Igort éclaire « quelle femme elle était », mais aussi le rôle qu'a joué la journaliste dans la prise d'otage d'un théâtre moscovite par un commando tchétchène en 2002, ainsi que son amitié avec Litvinenko, ex-agent du FSB et opposant de Vladimir Poutine, empoisonné en 2006.

« Il n'y a pas un livre sans une vraie obsession », sourit Igort, qui est retourné sur les lieux où elle a été assassinée.


Une planche extraite des « Cahiers russes », page 19 (Igort/Futuropolis)

« Evidemment, Anna Politkovskaïa est un symbole. Les médias ont figé le portrait d'une héroïne politique. Moi, ce que je voulais faire, c'était raconter l'aspect humain. La guerre en Tchétchénie est une guerre qui dépersonnalise : souvent, les Tchétchènes ne sont pas appelés par leur vrai nom. On gomme leur personnalité et c'est un double homicide.

Je me suis retrouvé dans la cage d'ascenseur où Anna Politkovskaïa a été assassinée. Il y avait des décorations très bizarres. Je me suis demandé si elles n'avaient pas été mises pour cacher le souvenir de taches de sang.

Le même jour, à Moscou, ils avaient assassiné l'avocat Stanislav Markelov, copain d'Anna Politkovskaïa, qui défendait la cause tchétchène et une journaliste stagiaire qui travaillait dans son journal, Novaïa Gazeta. »

En chemin, Igort retrouve la traductrice et amie d'Anna Politkovskaïa


Illustration extrait des « Cahiers russes », page 43 (Igort/Futuropolis)

« En Russie, des militants des droits de l'homme sont tués. Là-bas, il y a un vrai danger. On sait très bien que les 100 ou 150 militants qu'on voit sur les photos autour d'Anna Politkovskaïa avec leur pancarte sont des gens condamnés à mort. C'est une atmosphère qu'on ne comprend qu'en vivant là-bas.

En parlant avec Galia Ackerman, la traductrice française d'Anna, on a reconstitué une triade de militants qui essaient d'amener Poutine et le gouvernement russe devant un tribunal international, pour crime contre l'humanité. Enregistrer, donner une voix à ces gens-là était important. »

« Comment dessiner l'atrocité ? »


Illustration extraite des « Cahiers russes », page 33 (Igort/Futuropolis)

« La structure du livre suit mon arrivée à Moscou sur les traces d'Anna. L'histoire de Moussa ouvre sur la Tchétchénie. Elle est racontée dans un rapport d'Amnesty international qu'Anna Politkovskaïa connaissait bien. C'est une histoire très importante. Les documents officiels sont terrifiants. Une fois qu'on les a lus, on ne peut pas oublier.

Au “ camp de filtrage ” de Tchernokozovo, il n'y a pas de travail forcé. Il n'y a que de la torture : les gens sont tués ou mutilés. Dessiner, ça pose un certain nombre de questions graphiques : comment représenter ça ? Je me le demandais tous les jours.

“Raconter sans être illustratif”

“Je voulais raconter sans être illustratif. Le pacte que j'avais passé avec moi-même, c'était de ne pas mettre d'effets spéciaux. Je fais des albums depuis trente ans : au bout d'un moment, on sait comment dramatiser une scène. Là, j'ai essayé d'être le plus éthique possible : évoquer en dessinant des silhouettes, et sans exagérer.

De toute façon, les histoires parlent d'elles-mêmes. Il faut utiliser une technique la plus transparente possible : j'ai dessiné à la plume et aux pinceaux-feutres. Parfois, j'ai utilisé l'aquarelle. Les aplats de couleur sont faits à l'ordinateur.

J'ai travaillé à partir de photos, j'ai regardé les plans, essayé de voir quelle était l'atmosphère. Dans mes albums, j'ai toujours beaucoup travaillé sur l'atmosphère. Parmi les anecdotes, les archives racontent par exemple que dès qu'ils veulent s'amuser, les soldats mettent de la musique heavy metal. Pour les prisonniers, ça signifie qu'ils commencent à torturer.”

Ne pas blesser le lecteur, ne pas le consoler non plus


Illustration extraite des “Cahiers russes”, page 36 (Igort/Futuropolis)

“C'est un récit-témoignage, et non du BD-reportage, parce que je ne suis pas journaliste. J'ai été accueilli par des dissidents russes, c'est tout. Je témoigne.

Vous savez, quand vous travaillez, au bout d'un moment, il y a une petite lumière qui s'allume. Vous commencez à voir comment raconter l'histoire. Il faut être à l'écoute, comprendre si ça vient ou pas. […]

Là, jusqu'au dernier moment, je me suis demandé si le livre arrivait. S'il prenait forme. Si tout cela n'était pas un délire, mais un témoignage. C'est la première fois en trente ans que j'ai des doutes jusqu'au bout. […] Dans ce livre, j'évoque une chose qui me blesse. Ça donne un récit douloureux mais ça n'est pas fait pour blesser gratuitement le lecteur. Mais ça n'est pas non plus mon travail d'instaurer une catharsis, ça n'est pas à moi de consoler les gens. C'est un travail politique de résoudre la question tchétchène. ”

“Des gamins qui ne comprennent pas ce qu'ils font”


Illustration extraite des “Cahiers Russes”, page 69 (Igort/Futuropolis)

“Quand j'ai lu ce témoignage [ci-dessus] dans un article d'Anna Politkovskaïa, j'ai été choqué. Tout à coup, cette croisade de gamins qui ne comprennent pas ce qu'ils font, qui abîment des vies, dont les leurs, m'est apparue dans toute sa tragédie.

Pour raconter ça graphiquement, il ne faut pas d'effet : ni de perspective, ni de cadrage grand angulaire, ni de jeu d'ombre et de lumière... C'est comme un documentaire : cadrage fixe, pour ne pas forcer la réalité.”


Extrait des “Cahiers russes” page 77 (Igort/Futuropolis)

Igort évoque les tentatives d'empoisonnement et de meurtres perpétrés contre les opposants au régime de Poutine. Puis il referme la BD, et sourit :

“ Vous savez, face à cela moi, je ne suis rien. Je ne raconte que des petites histoires...

Cela dit, je viens d'être invité en Russie, je ne préfère pas y aller pour l'instant.”

MERCI RIVERAINS ! Dosna
Infos pratiques
« Les Cahiers russes : la guerre oubliée du Caucase »
d'Igort

Editions Futuropolis - 2012 - 22€.

  • 9748 visites
  • 75 réactions
À vous !
Vous devez être connecté pour commenter : login or inscrivez-vous
  • licia
    licia
    de-ci de-là

    Les yeux piquent, les jambes flageolent et un frisson vous envahit en lisant tant d'horreurs.
    et pourtant, il y a une nécessite à savoir.

    • Le Renifleur
      Le Renifleur répond à licia
      2012 année de la Bouse !

       

      +1
      Bonsoir Licia, bonsoir à tous et à toutes,

      Au delà de l'horreur, les systèmes ne se mettent pas en place sans les victimes du « syndrome du larbin »...

      Hum.

      Le Renifleur

      • Quand Anna est venue en France, pour interviewer le candidat Jospin, on lui a proposé de l'accompagner en Bretagne. Conférence de Presse/ Que pensez vous des relations entre la France et la Russie ? Réponse, mais je ne suis pas là pour parler de cela.
        Etonnement de la journaliste russe. En France, les politiques ne sont pas capables de parler sans avoir été conseillés avant.
        Comme quoi, la démocratie ...
        Lien

      • licia
        licia répond à Le Renifleur
        de-ci de-là

        Bonjour
        Je n'aime pas spécialement servir d'escabeau pour permettre à certains de figurer en début de page.
        De plus votre syndrome du larbin a déjà été diffusé plusieurs fois il y a quelques jours, et donc , n'est pas une nouveauté.
        Bon WE

  • street90
    street90
    impasse

    Merci pour cet article, la BD d'Igort est super. Lisez-là !

    Un détail m'intrigue toutefois :
    « Igort est un curieux personnage, avec un accent suffisamment marqué pour faire rimer “ héros ” avec “ zéro ” »
    Moi aussi je fais rimer « héros » avec « zéro ». Je peux même le faire rimer avec « météo » ou « lavabo ». Dois-je en déduire que j'ai un accent marqué ou que je suis un curieux personnage ? …

  • Féline
    Féline
    fée

    Les gentils d'un côté (les tchétchènes), les méchants de l'autre (les russes) : la description d'une guerre, qu'est-ce que c'est simple quand même.

    Non ?

    • jpouille
      jpouille répond à Féline
      En crise

      Non, c'est plus une population une vulnérable qui se fait tuer, torturer mentalement et physiquement et des soldats qui se transforment en tueurs psychopathes.
      Donc par pure logique, il y a les méchants, les soldats et les gentils, la population.
      Il se trouve que les soldats commettant ces exactions sont russes et leurs victimes des tchétchènes.

    • lonesome
      lonesome répond à Féline
      un parmi tant d'autres

      Anna Politkovskaïa est russe tuée par des russes qu'est-ce que c'est compliqué quand même...

      • vorivzakonie
        vorivzakonie répond à lonesome
        toujours juste

        7 octobre 2006 mort d'Anna Politkovskaïa
        7 octobre 2006 anniversaire de Vladimir Poutine

        5 octobre 2006 ! 30ème anniversaire de Ramzam Kadirov !
        30 ans est l'âge minimal pour pouvoir briguer la présidence en Tchétchénie. ..

        Voilà ce qu'Anna Politkovskaïa écrivait dans l'un de ses derniers articles le 11 septembre 2006 :

        « Qu'est-ce que le syndrome Kadyrov ? On peut le caractériser par les traits suivants que sont l'insolence rustre et la cruauté masqués par du courage et de l'amabilité. En Tchétchénie les Kadyrovsky frappent les hommes et les femmes à partir du moment où ils pensent que c'est nécessaire. Ils les décapitent de la même façon que leurs ennemis wahhabites. Et tout ceci est justifié et commenté par les plus hautes autorités comme des “ détails permettant de placer les Tchétchènes en faveur de la Russie. ”

        Elle réunissait des matériaux afin de permettre la poursuite de Kadirov devant la justice internationale.

        Kadyrov était devenu premier ministre par intérim après l'accident de voiture du précédent premier ministre Sergueï Abramov à Moscou.
        En mars 2006 il devient premier ministre. En février 2007 il devient président de la République nommé par Poutine, puis officiellement un peu plus tard.

        Alors on se demande qui avait le plus intérêt à la mort de la journaliste ?

         2 autres commentaires
    • feanor
      feanor répond à Féline
      Que sais-je ?

      Évidemment, une BD ne peut pas raconter toute une guerre dans ses détails, alors l'auteur se concentre ici sur l'inhumanité de cette guerre et sa violence gratuite. Mais votre remarque est injuste : Dans la BD est également montrée la violence des soldats tchétchènes, fanatisés, prêts à tuer pour leur cause, résolus à mourir pour elle. Mais, dans cette guerre, vous accorderez tout de même que les russes sont responsables et que ce sont eux qui perpétuent les massacres de masse, pas les tchétchènes, qui sont réduits à une guérilla terroriste, très médiatisée et diabolisée par la Russie, mais qui n'a pas fait 1% des morts que la Russie à perpétré en Tchetchénie.

    • egide
      egide répond à Féline
      Littéral

      Vous disiez déjà cela en 1921 après le 1520 ème pogrom en Ukraine, en Belarusse, en Crimée et en Moldavie.

      1520 massacres.
      911 villes et villages dévastés dont certains plusieurs fois de suite.
      L'Ukraine, c'est 1295 pogroms, de 1919 à 1921.

      Les victimes n'étaient pas chrétiennes. Des juifs.
      Des juifs, Il a 92 ans.
      Aujourd'hui des tchétchènes, des musulmans, depuis plus de 15 ans.
      Et ce ne sont pas des «  rouges  » qui font ça.
      Des russes.
      Ce sont des russes.

      Féline, je vous trouve particulièrement salope aujourd'hui.

      Une guerre, c'est pas simple comme les «  sales  » guerres d'une armée qui anéantit des femmes, des enfants et des personnes âgées.

      Les hommes ?
      Ils se terrent ou ils sont en prison ou ils sont morts, au mieux embrigadés dans des milices de défense (soi-disant) contre les bandits tchétchènes terroristes.
      Ça ne vous rappelle rien  ?

    • jarjinus
      jarjinus répond à Féline
      Chômeur

      Au début des années 2000 étaient organisés des concours entre différentes composantes de l'armée russe en terre tchétchène. Une petite nuit en goguette entre hommes, un petit tour dans un patelin en passant et puis retour au camp. La victoire se compte au nombre d'exactions. On a retrouvé des bébés éclatés sur des arbres il me semble pour le côté glamour (comme quoi les cocos qui mangent des nourrissons tout roses c'est dépassé).
      Après, c'est vrai que la déportation par Staline du peuple tchétchène vers le Turkestan additionnée aux deux guerres des années 1990 - 2000, ça sent pas l'acharnement du tout du côté moscovite.
      De là à dire que les Tchétchènes sont des gros nounours à câlins, ou des agnelet à futur méchoui faut pas abuser. Mais bon, quand on a les russes sur le dos depuis un bail ça énerve.

      • BelleGunes
        BelleGunes répond à jarjinus
        methodique

        Là, il me semble que les tchétchénes ont les tchétchénes sur le dos.
        Mais vous avez raison.
        On peut toujours leur envoyer les américains pour les libérer.
        C'est quand même mieux d'être promené en laisse que d'être éclaté contre un mur, non ?

    • ammianus
      ammianus répond à Féline
      Guide de musée

      Relativisme extrémiste... Et finalement si Hitler était un simple démagogue (vu sur un autre site...) ? En suivant votre logique on se demande si Pinochet n'a pas eu ses raison, si Pol Pot n'était pas un malheureux incompris...

    • framboise92
      framboise92 répond à Féline
      Rubus idaeus : je refleurirai (...)

      tu es redevenue sorcière ?

    • licia
      licia répond à Féline
      de-ci de-là

      ##Les gentils d'un côté (les tchétchènes), les méchants de l'autre (les russes) : la description d'une guerre, qu'est-ce que c'est simple quand même. ##

      C'est le raccourci qui est simple , pas la cause.
      Une guerre est toujours ignominieuse, et ce sont TOUJOURS les femmes et les enfants qui en sont les victimes, parceque sans défense !

  • mammmuth
    mammmuth
    prolo

    Merci Boris !

    Le problème la dedans c'est que peu de médias d'envergure ne traitent efficacement de ces sujets, et c'est CA qui est terrible !

    De graves événements arrivent tout les jours mais aucun gouvernement dît « civilisé » n'a les roubignolles pour attaquer juridiquement les pays coupable de toutes ces saloperies !

    La Tchétchénie est loin, perdue dans le Caucase,sans intérêt pour nos chères oligarchies, toute cette foutue planète s'en branle éperdument mis à part quelques humanistes, les massacres ne se vendent pas au JT....

    Alors fermons les yeux mangeons un morceaux et allons nous pieuter !

    Pourquoi ?
    Bah la diplomatie pardi !

  • James Andros
    James Andros
    Bouffeur de pommes

    Effectivement je ne lui conseille pas d'aller en Russie ! cela m'étonnerait beaucoup que ce cher Vladimir Poutine apprécie son œuvre à sa juste valeur.
    Cela mis à part je pense qu'avec ce genre de BD il va pouvoir toucher plus d'individus. Ce n'est d'ailleurs pas le seul à dessiner la Russie actuels :

    ici

    Celui reste sur le ton de l'humour !

  • Adam Lèvre
    Adam Lèvre
    (...)

    Ce qui est terrifiant c'est ce que l'on ne connait pas, et le seul truc que personne ne peut raconter, c'est sa mort. Si on passe son temps a chercher toutes les façons possibles de mourir, on peut être terrifié sans sortir de chez soi. Le superlatif ne fait pas partie de ma pragmatique linguistique. Non pas que je sois négationniste, mais, la réalité est positive, alors que la majorité des internautes sont négatifs. Quand on se charge de violence virtuelle, que ce soit des bouquins, des jeux ou des images animées, on ne m'enlèvera pas de l'idée que ça a un impact sur l'esprit. Si un jeu vidéo n'est pas violent, alors ce qui s'en rapproche le plus ne l'est pas non plus. Je vivrais mieux en Russie qu » au pôle Nord, par exemple, mais si j'étais né au pôle nord, je ne vivrai peut être pas plus mal qu'en France. C'est un raisonnement que je dois au fait d « avoir voyagé beaucoup, et que la réalité n “est jamais ce que l ‘on croit mais le contraire. J ai eu des canons sur le ventre ou sous la gorge, ça relativise la terreur ,une fois que l on sait quel effet ça fait, on en redemande pas d'ailleurs je ne l avais pas demandé, je n imaginai pas que ça puisse m arriver, ben si, par contre la France est devenue un pays facile à vivre, pour moi en tout cas, et les autres ni mieux ni pires non plus. On s'embarque dans des trucs des fois, pour se retrouver dans ce qu'on voulait éviter. Il faut vaincre ses terreurs en fait, c'est ce que l'on n’ a peur de savoir, après on ne fait plus rien sans y réfléchir sérieusement avant. Les gens croient ce qu'ils ne voient pas, c'est plus facile d'inventer que d'affronter. Pour comprendre loin, il faut regarder ce qui est près, ça les gens ne savent pas le faire. Bon ceci dit, ça a l'air d'être une excellente BD.

    • lonesome
      lonesome répond à Adam Lèvre
      un parmi tant d'autres

      super mytho de retour...

      • CYP LURAGHI
        CYP LURAGHI répond à lonesome
        Déconnologue

        C'est le Multi, à tous les coups.

         2 autres commentaires
      • Adam Lèvre
        Adam Lèvre répond à lonesome
        (...)

        Le loisir est l'activité que l'on effectue durant le temps libre dont on peut disposer. Ce temps libre s'oppose au temps prescrit, c'est-à-dire contraint par les occupations habituelles (emploi, activités domestiques, éducation des enfants...) ou les servitudes qu'elles imposent (transports, par exemple).

        Le mot, dérivé du verbe latin licere (« être permis »), renvoie, au début du XIIe siècle, aux notions positives de « liberté », et d'« oisiveté ». Puis, à partir du XVIIIe siècle, il évolue vers le sens de « distraction ».

        Essayez le tricot et les charentaises.

         1 autres commentaires
      • Adam Lèvre
        Adam Lèvre répond à lonesome
        (...)

        Comment faire le diagnostic ?
        Reconnaître une véritable mythomanie peut s'avérer difficile, pour deux raisons. La première, c'est qu'il faut savoir discerner un véritable mythomane d'un simple menteur invétéré. D'autre part, bien souvent, les fabulations d'un mythomane sont suffisamment bien construites pour devenir impossibles à repérer, ce qui fait que le mythomane est rarement découvert.
        Les ignorants ne sont pas un mythe mais une réalité.
        Tout aventurier est né d'un mythomane. »
        André Malraux
        Vous êtes rigolo, le ridicule ne tue pas, mais payer pour l'être ça c'est fort. Vous pourriez être coupable de meurtre assisté par fou rire. Une première sur le net.
        Les illettrés qui font du net, ça me fait rire, c'est le seul endroit où ils n'ont rien à faire mais ils se font souffrir inutilement.

         1 autres commentaires
    • Numerosix
      Numerosix répond à Adam Lèvre
      Prisonnier dans le village (...)

      Achille Talon aussi fut une excellente BD en son temps.

      • Adam Lèvre
        Adam Lèvre répond à Numerosix
        (...)

        Un jour j'ai pris un acide en lisant Achille Talon, c'était un buvard costaud de l'époque, il est sorti de la BD et il m » a suivi pendant 3 heures. J'ai jamais su ce qu'il me voulait. Un mec vraiment space, je mangeais de la moutarde avec une grande cuiller et ça avait pas l'air de lui plaire.
        J'ai des souvenirs bizarres, mais c'est comme ça. Si il faut être comme tout le monde, c'est pas intéressant. J'ai l » habitude des joutes, sur internet c'en est pas, si certains le croient grand bien leur fasse, j'ai été obligé de porter plainte 4 fois contre des forumeurs, ces 2 dernières années. En 16 ans de net ça m'était arrivé 4 fois avant. Dans l'autre sens ça ne s'est jamais produit. Il y » a des gens qui ne se rendent même pas compte qu'ils s'adressent à des flics ( j'en suis pas) il faut pas qu'ils s'étonnent. Seul mon nom à de l'importance, mon pseudo je m'en fous, je peux me regarder dans un miroir, c'est le seul truc qui compte pour moi. Le reste.......

         4 autres commentaires
      • ammianus
        ammianus répond à Numerosix
        Guide de musée

        Mais fi du temps ; c'est toujours une excellente BD !

    • BelleGunes
      BelleGunes répond à Adam Lèvre
      methodique

      Moi je trouve que votre réflexion est pertinente.
      Au moins vous dites quelque chose de pertinent
      Pas comme ce lomesome qui semble être décidément bien seul..

  • Alors que se sont les Etats Unis, l'Empire Britannique et l'UE qui mettent le monde a feu et a sang et c'est la Russie de Poutine qui est qualifiée de terrifiante... Vraiment les agents de propagande devraient changer de recettes ...car ce sont eux qui deviennent terrifiant d'imbécilité...

    • feanor
      feanor répond à parousnik
      Que sais-je ?

      On peut légitiment critiquer l'Union Européenne, mais dire quelle « met le monde a feu et à sang » relève du délire, tandis que Poutine a beaucoup de sang sur les mains. Oui, les États-Unis ont tué et tuent encore de nombreuses personnes à travers le monde, mais dans le cas tchétchène on peut presque parler de génocide. Si vous n'en êtes pas encore convaincu, je vous invite à lire le livre d'Anna Politovskaïa sur ce sujet, ou cette BD édifiante bien qu'assez horrible.

      • parousnik
        parousnik répond à feanor

        Je me souviens de la propagande haineuse occidentale quand les soviétiques étaient en Afghanistan... et de la propagande bienveillante occidentale lorsque ce sont les EU et l'Empire britannique qui violent les droits internationaux et humains de ce même pays... En parlant de génocide ce sont encore et toujours les européens qui les ont commis tant lors de la conquête du nouveau monde, que des colonisations en Asie en Afrique. Obama Le Bush noir est certainement plus terrifiant que Poutine... A l'époque j'ai lu bien des choses sur la guerre en Tchétchénie...mais aujourd'hui je lis aussi bien des choses plus horrible encore sur les guerres en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, en Libye etc ... La dictature libérale occidentale ne peut survivre sans guerres de pillage et appauvrissement des populations tant les siennes que celles qu'elle assassine la bible sur le coeur... La Russie et la Chine s« opposent a une guerre de colonisation de la Syrie comme s'opposent a une action lache sur l'Iran...d'ou la réactivation de la propagande anti Poutine... Thierry Meyssan est aussi un journaliste digne d'intérêt....

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article