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ABDELMALEK SELLAL MALMÈNE LES JAPONAIS QUI RÉALISENT L’AUTOROUTE EST-OUEST : «Nous voulons ce tronçon et qu’on n’en parle plus !»

 


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Actualités :

De notre envoyé spécial à Constantine, Kamel Amarni
Le Premier ministre a confirmé hier samedi, à partir de Constantine, que ses descentes sur le terrain depuis quelques semaines s’inscrivent dans le cadre «du suivi des grands projets prévus dans le programme du président de la République». En d’autres termes, Abdelmalek Sellal prend désormais le relais de Abdelalziz Bouteflika en la matière.
N’est-ce pas qu’en pareille période, en 2003 et en 2008, soit à quelques mois seulement des présidentielles, Bouteflika multipliait ce genre de visites dans les quarante-huit wilayas, à une cadence effrénée, et où il a toujours été question de mettre en évidence «les réalisations », une sorte de bilan grandeur nature pour justifier le mandat d’après. Une mission désormais confiée à l’ancien directeur de campagne de Bouteflika en 2004 et 2009. Et cette fois encore, il est manifestement question d’une véritable course contre la montre : les délais de réalisation des projets sont une priorité absolue pour l’exécutif. Le ton est d’ailleurs donné dès l’entame de cette sortie constantinoise, sur les hauteurs de Djebel Ouahch où Sellal engage une vive polémique avec les responsables de la société japonaise sur le site même du chantier de l’autoroute Est- Ouest. Ladite société qui accuse un net retard dans la livraison du tronçon qui lui était confié, s’est vu ainsi vivement secouée par le chef de l’exécutif. Le responsable nippon commencera par poser le problème des finances. «Ne faites pas de politique Nous voulons que vous nous livriez le projet !» lui répondra alors Sellal. Cette société avait, en effet, soumissionné et s’était engagée à livrer le projet en décembre 2012. «Mais où est le problème ?» interrogera encore Sellal. L’interprète répondra que, selon l’interlocuteur japonais du Premier ministre, «ils n’ont pas encore été payés». Ce à quoi il aura cette réplique : «Vous êtes folle ou alors il est fou ! Vous avez été payé fin mars, nous voulons la réception du projet». Sellal prend alors l’ambassadeur du Japon à témoin «Monsieur l’ambassadeur, dites-lui que l’argent existe. Que l’avenant pour débloquer cet argent a été signé et qu’il l’aura dans 15 jours. Mais j’insiste pour que le projet nous soit livré fin mars.» Le responsable nippon revient à la charge mais Sellal le coupe : «Vous lui traduisez et qu’on n’en parle plus ; il aura tout son argent dans 15 jours mais nous voulons ce tronçon avant fin mars et ce, jusqu’à Zighoud-Youcef. Le reste, avant l’été.» Une fermeté qui a désarçonné le partenaire japonais, pas du tout habitué à ce genre de discours, en Algérie. Il faut dire que Abdelmalek Sellal, qui se distingue de tous ses prédécesseurs par son style vraiment atypique, s’illustre chaque fois par des sorties inattendues, mais frappe en plein dans le mille. En visitant la nouvelle ville universitaire de Ali-Mendjeli de Constantine, un gigantesque centre universitaire appelé à recevoir 40 000 étudiants et une cité universitaire d’une capacité de 38 000 lits, frappe d’emblée : «Mais c’est quoi cette enseigne ? Ça fait vraiment tiers-monde ! Innovez un peu Mettez quelque chose de mieux, de plus esthétique, mettez du marbre. s’agit d’une université, quand même !» Avant d’enchaîner à l'adresse des responsables du projet : «Il faut également prévoir dès à présent des infrastructures appropriées. Un site pour la Protection civile pour éviter des drames comme ceux que nous avions eu à connaître. Un centre de santé adéquat mais aussi d’autres infrastructures pour faire face aux besoins des étudiants.» Un peu plus loin, et alors qu’il visitait une salle de sport sur le même site universitaire, Sellal se tourne vers le ministre de la Jeunesse et des Sports : «Ajoutez aussi une piscine et d’autres infrastructures sportives. C’est très important. Quitte à les utiliser également pour l’organisation de compétitions nationales. Nous aurons affaire à 40 000 étudiants. C’est énorme. Et si vous voulez éviter qu’ils fassent des manifestations, il faut leur donner tout : un stade, une piscine, un dancing et d’autres choses encore.» Parfois, le style rappelle celui tout aussi direct de Bouteflika ! A la différence près que Sellal «s’interdit » d’évoquer des sujets politiques, se contentant à chaque fois des seules questions d’ordre socioéconomique. A Constantine, où il était accompagné par une importante délégation ministérielle, il a été question de logements, de locaux au profit des jeunes, de «Constantine, capitale de la culture arabe» mais jamais d’autre chose. Le politique, Sellal commencera à l’évoquer certainement lors de sa prochaine visite qu’il effectuera à In Aménas où il présidera aux festivités de la célébration du 24 Février. Un privilège jusque-là réservé au seul Bouteflika.
K. A.

EN MARGE DE LA VISITE DU PREMIER MINISTRE À CONSTANTINE
Des policiers révoqués interpellent Sellal
D’anciens éléments de la Sûreté nationale révoqués dans les années 1990 pour différentes raisons ont profité, hier, de la présence du Premier ministre Abdelmalek Sella, à Constantine, pour lui faire part de leur situation. Ils revendiquent, en fait, leur réintégration dans le corps de la police. Rassemblés près de la cité universitaire Aïcha-Oum-El-Moueminin, les policiers qui ont tenté de prendre langue avec le Premier ministre ont été repoussés par les services de sécurité. Toujours est-il, l’un d’eux a pu remettre une lettre de doléance Abdelmalek Sellal. «Je vais voir avec le ministre de l’Intérieur», dira le Premier ministre à l’adresse des protestataires. A en croire ces derniers, parmi les anciens éléments de la police nationale de différents grades radiés pour diverses raisons, bon nombre d’entre eux ont fait l'objet d’une décision finale consacrant leur innocence ou le non-lieu par rapport aux faits qui leur étaient reprochés et à l'origine de leur révocation.
Farid Benzaïd

DAHO OULD KABLIA À PROPOS DES GARDES COMMUNAUX :
«Le dossier est clos»
Interrogé en marge de la visite du Premier ministre à Constantine, hier, à propos du dossier des gardes communaux, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, a estimé que ce dossier était clos. «Le dossier est clos. On a répondu à beaucoup de leurs revendications», a-t-il dit.
F. B.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/02/17/article.php?sid=145290&cid=2
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