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Il a exigé l’application immédiate de l’article 102 : Le ton martial de Gaïd Salah

 
03 AVRIL 2019 À 10 H 05 MIN
 

Le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense nationale ne reconnaît plus l’autorité de la présidence de la République. Dans un communiqué sanctionnant une réunion du haut commandement de l’armée, le chef d’état-major accuse des forces «non constitutionnelles» d’être derrière le communiqué de la Présidence annonçant des décisions importantes avant la démission du président Bouteflika.

«Alors que le peuple algérien attendait avec impatience la satisfaction de ses revendications légitimes, parut en date du 1er avril un communiqué attribué au président de la République, alors qu’en réalité il émanait d’entités non constitutionnelles et non habilitées, ayant trait à la prise de décisions importantes concernant la phase de transition.

Dans ce contexte particulier, nous confirmons que toute décision prise en dehors du cadre constitutionnel est considérée comme nulle et non avenue», lance le général de corps d’armée Gaïd Salah, d’un ton martial, exigeant ainsi la mise à l’écart «immédiate» de Bouteflika.

Le chef d’état-major somme ainsi la Présidence, plus précisément le frère du président Bouteflika, Saïd, de remettre la démission de Abdelaziz Bouteflika, qu’il ne considère plus en état de décider de quoi que ce soit. Gaïd Salah, qui hausse le ton, estime ainsi qu’ «il n’y a plus lieu de perdre davantage de temps et qu’il faut appliquer immédiatement la solution constitutionnelle proposée, à savoir la mise en application des articles 7, 8 et 102, et entamer le processus garantissant la gestion des affaires de l’Etat dans le cadre de la légitimité constitutionnelle».

Une décision «claire et irrévocable», selon le chef d’état-major de l’armée, qui a mis une forte pression pour hâter la démission de Bouteflika. «Nous soutiendrons le peuple jusqu’à ce que ses revendications soient entièrement et totalement satisfaites.

Etant le fils du peuple et partant de la responsabilité historique qui m’incombe, je ne pourrai que m’aligner sur ce peuple, dont la patience n’a que trop duré et qui a tant souffert des différentes épreuves. Car il est temps pour qu’il recouvre ses droits constitutionnels légitimes et sa pleine souveraineté», affirme le général de corps d’armée, Gaïd Salah, qui assure être entièrement avec le peuple et s’engage ainsi devant Dieu et la patrie à n’épargner aucun effort pour lui permettre d’accéder à ses aspirations.

 

Le chef d’état-major poursuit en jurant qu’il ne se taira pas aujourd’hui sur «les complots et les conspirations abjectes, fomentés par une bande qui a fait de la fraude, la malversation et la duplicité sa vocation». «Je suis avec le peuple et à ses côtés pour le meilleur et pour le pire, comme je le fus par le passé, et je m’engage devant Allah et devant la patrie et le peuple que je n’épargnerai aucun effort à cette fin, quoi qu’il m’en coûtera», insiste le chef d’état-major, pour lequel le peuple a approuvé sa démarche relative à une sortie de crise à travers l’application de l’article 102 de la Constitution. «Cette initiative a été présentée par l’Armée nationale populaire, partant de son sentiment de responsabilité historique envers le peuple et la patrie.

Malheureusement, cette démarche a été accueillie par l’entêtement, la tergiversation et la sournoiserie de certains individus qui œuvrent à faire perdurer la crise et la rendre plus complexe, avec comme seul souci la préservation de leurs intérêts personnels étroits, en se souciant que peu des intérêts du peuple et de l’avenir du pays», ajoute-t-il, sans nommer ces individus qui auraient donc usurpé la fonction du président Bouteflika en lui attribuant un communiqué.

Le chef d’état-major assure que l’ANP s’est totalement alignée sur les revendications populaires, précisant que son «unique ambition» est de «veiller à préserver la conception constitutionnelle de l’Etat, garantir la sécurité et la stabilité du pays et protéger le peuple d’une poignée de personnes qui s’est indûment accaparé des richesses du peuple algérien».

«A l’heure qu’il est, elle s’affaire à contourner ces revendications légitimes en fomentant des plans douteux, tendant à déstabiliser le pays et l’entraîner dans le piège du vide constitutionnel», relève, sur un ton acéré, le chef d’état-major, qui laisse entendre que des mesures seront prises contre ces «individus».

Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah conclut en affirmant que l’ANP croit fermement en «la capacité du peuple algérien à surpasser les crises, aussi graves qu’elles puissent être, grâce à ses référents historiques et civilisationnels ainsi qu’à ses ressources humaines imprégnées de patriotisme» et qu’elle est convaincue qu’«aussi longtemps qu’une personne vivra, elle est appelée à disparaître un jour, mais la patrie vivra éternellement» .

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