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Réseau des Démocrates

Hamid Ferhi. Coordinateur national du mouvement démocratique et social «On ne bâtit pas une démocratie avec le quart de la société»

 

le 18.05.17 | 12h00 Réagissez

 
	Hamid Ferhi

Hamid Ferhi

 

«Les dernières législatives constituent un désaveu total de la population», a déclaré Hamid Ferhi, lors de sa conférence de presse tenue hier au siège du MDS.

Pour le Mouvement démocratique et social (MDS), le message envoyé par la société lors des dernières législatives est clair. Le taux de participation et le nombre de bulletins nuls enregistrés dans ce scrutin constituent, pour cette formation de gauche, un désaveu exceptionnel de la société vis-à-vis du pouvoir et de la classe politique. Le mythe de l’existence d’une classe politique représentative s’effondre.

Le rapport de force politique, lui, a été profondément secoué. «La majorité sortante de l’APN devait remettre l’Algérie au travail, assurer une juste répartition des richesses, créer et promouvoir les libertés. Mais la société a désavoué son bilan. Elle a condamné le pouvoir, l’opposition et le compromis qui les lie, considérant qu’ils ont échoué à anticiper les changements nécessaires et mettre en œuvre une dynamique de progrès tant sur le plan socioéconomique que politique», a déclaré Hamid Ferhi, coordinateur national du MDS, lors de sa conférence de presse tenue hier au niveau de son siège national au Télemly.

L’alibi de l’existence de problèmes internes au parti, que ressort à chaque fois le ministère de l’Intérieur, avait, pour rappel, empêché le MDS de s’organiser et de participer à ces législatives. Ce dernier a donc appelé au vote blanc. «Les bulletins blancs étaient le principal fait de ces législatives. Le silence du ministre de l’Intérieur à leur sujet est révélateur.

Le vote blanc exprime une possibilité de bifurcation. C’est la revendication d’une offre politique alternative aboutissant à un changement radical dans le cadre d’un compromis garantissant le processus», souligne-t-il. Pour le MDS, le prochain gouvernement doit permettre à la société d’acquérir les moyens nécessaires de se battre, reconnaître l’opposition et la considérer comme partenaire indispensable.

Il se dit favorable à une participation au prochain gouvernement, si les propositions de ce dernier s’adaptent au combat du MDS. «Il faut un gouvernement de travail. Il aura pour mission de mobiliser toutes les capacités d’investissement et d’envisager toutes les possibilités de rationalisation des dépenses. Il s’attaquera à la spéculation, au parasitisme, à l’économie informelle, à l’évasion fiscale et à la fuite des capitaux.

Il réhabilitera le travail, tout en ouvrant l’ensemble des espaces possibles aux réunions publiques et au débat pour entamer la construction d’un véritable front interne», exige-t-il. Le MDS s’organise d’ores et déjà pour les prochains rendez-vous électoraux. En réponse à notre question sur la possibilité de création d’une alliance démocratique afin de peser dans les prochaines batailles politiques, Hamid Ferhi confie que son parti est en pleine concertation sur ce sujet.

 

«Nous réfléchissons à la création de passerelles avec les forces politiques démocratiques et progressistes, notamment les partis. Mais nous devons d’abord savoir ce qu’ils veulent et comptent faire à l’avenir. Nous ne reproduisons certainement pas l’expérience de la Cntld avec laquelle nous n’avons pas été d’accord ni dans la forme ni même dans le fond», se défend le coordinateur du MDS. 

Meziane Abane
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