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Le MDS fait le point sur son congrès mouvementé «On veut nous empêcher de participer à la vie politique»

Hamid Ferhi, coordinateur national du MDS
Hamid Ferhi, coordinateur national du MDS

le 11.05.16 | 10h00 Réagissez

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La wilaya d’Alger avait refusé de délivrer une autorisation pour la tenue de cette réunion organique. La direction du mouvement a dû saisir le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs qui a tranché en faveur du parti, jugement qui sera confirmé dans la foulée par le Conseil d’Etat.

Hamid Ferhi, Yacine Teguia et Fethi Gharès, respectivement coordinateur national, secrétaire général et porte-parole du Mouvement démocratique et social (MDS) ont animé hier une conférence de presse au siège national du parti, à Alger. Cette sortie médiatique intervient une dizaine de jours après la tenue du dernier congrès du parti, à Sidi Fredj, dans des conditions épiques.

Pour rappel, la wilaya d’Alger avait refusé de délivrer une autorisation pour la tenue de cette réunion organique, et la direction du mouvement a dû saisir le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs qui a tranché en faveur du parti, jugement qui sera confirmé dans la foulée par le Conseil d’Etat. Malgré cela, les congressistes du MDS avaient dû se réunir devant les «portes closes» du Centre international de la jeunesse de Sidi Fredj, le 30 avril, après avoir été empêchés par les services de sécurité d’accéder à la salle de réunion.

«Enfin, le MDS a pu tenir son congrès malgré toutes les entraves créées par l’administration et derrière lesquelles se dresse le pouvoir !» s’est d’abord félicité Hamid Ferhi, avant de livrer sa lecture politique de ce feuilleton kafkaïen. Le coordinateur national du MDS a surtout retenu de cette épreuve le silence de la classe politique sur cette affaire. «Aucune voix ne s’est élevée pour nous soutenir», assène-t-il.

Hamid Ferhi voit dans cette désolidarisation «une caution à la démarche du pouvoir qui veut annihiler toutes les sensibilités qui ne sont pas d’accord avec sa stratégie incarnée par la concorde civile et la réconciliation nationale. Toute la classe politique a cautionné la Réconciliation nationale. On les a vus faire des bises aux criminels d’hier, aux voleurs d’hier ainsi qu’aux assassins du pouvoir dont les mains sont tachées du sang des jeunes de Tizi Ouzou et de Béjaïa (les victimes du Printemps noir, ndlr)».

Pour la direction du MDS, on fait payer au parti son «refus de toute compromission avec le pouvoir et avec les islamistes car il est aujourd’hui le seul à être dans cette ligne». En dépit des entraves auxquelles il est confronté, le MDS se dit attaché au respect de la procédure afin d’obtenir la validation de son congrès. «Le dossier du congrès sera transmis demain (aujourd’hui, ndlr) par huissier au ministère de l’Intérieur. Il a un mois, selon la loi sur les partis, pour faire savoir s’il valide nos travaux et décisions.

En l’absence de réponse, les résultats du congrès seront légalement reconnus», indique un document distribué à la presse. «Nous allons demander des salles pour tenir des conférences-débats dès cette semaine et on verra leur réaction», dit Hamid Ferhi, en signalant que dans toutes les wilayas, le Mouvement subit les mêmes pressions. «Le MDS est aujourd’hui considéré comme un parti légal non-autorisé à activer», dénonce-t-il. Du jamais vu ! Le coordinateur national en est persuadé : «Le refus de reconnaître la direction du MDS, c’est pour nous empêcher d’organiser des débats, de participer à la vie politique en nous poussant à agir dans la clandestinité.»

Au sujet de l’affaire El Khabar, Hamid Ferhi déclare : «Si M. Rebrab et El Khabar sont d’accord pour conclure une transaction, la loi doit être appliquée.» Cependant, précise-t-il, «au MDS, on estime que passer d’un monopole à un autre ne travaille pas pour l’intérêt de la liberté de la presse. (…) Quand on pense au combat des enfants d’Octobre 1988 dans l’affrontement avec l’islamisme, la presse mérite un meilleur sort que d’être soumise à un pouvoir despotique ou bien aux forces de l’argent». Et de souligner : «Le MDS est surtout préoccupé par le sort des travailleurs d’El Khabar, journalistes et assimilés, parce que ce sont eux qui vont payer.»

Concernant Chakib Khelil, Hamid Ferhi considère que «s’il fait la une des journaux, ce n’est que le sommet de l’iceberg, celui avec lequel on veut cacher de nombreux autres cas, à commencer par Bouchouareb qui aurait dû démissionner immédiatement. On ne peut pas avoir son argent à l’étranger et être à la tête d’un ministère qui demande aux étrangers de venir investir en Algérie».

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