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Djilali Soufiane plaide pour des présidentielles anticipées et interpelle Bouteflika : «Organisez votre départ»

Djilali Soufiane plaide pour des présidentielles anticipées et interpelle Bouteflika : «Organisez votre départ»

Le président du parti Jil El Jadid a plaidé pour la tenue d’élection présidentielle anticipée. Lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti à Zéralda, Djilali Soufiane a lancé un appel au président de la République, lui demandant «d’organiser votre départ en emmenant avec vous cette cohorte d’hommes sans foi ni loi qui ont pris toute l’Algérie en otage».

Abder Bettache - Alger (Le Soir) -

C’est un constat des plus sombres que le président du parti Jil El Djadid a dressé, hier, lors de sa rencontre avec la presse. Selon le conférencier, «l’Algérie est malade. Elle est malade de son président, de son gouvernement, de ses institutions. En un mot, de son système politique».
Et de poursuivre : «Le choix malheureux d’un quatrième mandat a mené le pays là où beaucoup l’avaient prédit : le désordre et la paralysie. Oui, le régime politique algérien est en train de rendre son dernier souffle. Dans quelques semaines ou quelques mois, durée qui ne représente qu’un laps de temps très court dans la vie d’une nation, ce pouvoir rendra l’âme. Au sein de l’opposition, combien de fois, ces dernières années, avons-nous demandé l’organisation d’un passage en douce du système algérien vers une forme de gouvernance plus moderne, vers la transparence, le respect du peuple et l’Etat de droit».
Transition toute faite, Djilali Soufiane interpelle le premier magistrat en l’informant que «c’est à vous M. Abdelaziz Bouteflika que revient cette responsabilité. C’est à vous de décider quand et comment quitter le pouvoir. Et le plus tôt serait le mieux. Dans le cas contraire, les événements vous dépasseront, nous dépasseront tous».
Le discours développé en la circonstance par le conférencier et contenu dans une déclaration se veut très critique, voire à la limite d’un véritable appel «au sauvetage de la République».

«Ayez un réflexe salutaire, pour vous, pour votre famille et votre nom. Dites “oui” à l’Algérie profonde et “non” à la nomenklatura qui a trahi le message de novembre. Organisez votre départ en emmenant avec vous cette cohorte d’hommes sans foi ni loi qui ont pris toute l’Algérie en otage. En attendant l’issue inéluctable, la société doit réagir.

L’élite du pays doit bouger», a-t-il déclaré. Le président du parti Jil Djadid dira, par ailleurs, que «le pays a tous les moyens pour se remettre au travail et pour vivre dignement de ses propres efforts». «Pour cela, il faut remplir une condition : écarter définitivement les hommes qui ont été au pouvoir depuis longtemps, qui ont organisé le système de corruption, qui ont dévitalisé la jeunesse par des programmes scolaires criminels et qui ont laminé l’esprit d’entreprise», a-t-il suggéré. Le conférencier conclut son intervention en lançant un appel à la société civile, lui rappelant que «c’est le moment de construire ensemble un projet de société et de le proposer à nos compatriotes». «Je sais que beaucoup n’aiment pas s’engager dans des structures partisanes. C’est leur droit.
Cependant, ils doivent contribuer à formuler un avenir pour leur pays et pour leurs enfants et à agir dans le sens de sa réalisation : cela c’est leur devoir. L’Algérie mérite autre chose que des analphabètes en costard, des voyous en haut des tribunes et des voleurs en gérant des bijoux de la nation. Il faut résolument tourner la page. Il faut libérer les énergies», a-t-il dit.
A. B.

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