Hommage à Sadek Aissat

Sadek

Très cher Sadek
Dix ans depuis que tu nous as quittés, jour pour jour, nous sommes venus te rendre visite
Nous tes camarades de toujours ,MUSTAPHA s’est bourré de pilules pour pouvoir venir , il était la avant nous au cimetière de Sidi Moussa à Reghaia, Aouicha tenait une rose , toi qui jadis chaque 8mars lui offrais une à la librairie El ijtihad, Ghani ton compagnon de Diar el kef « la cité du précipice » du temps « des années des chiens » quand dans la clandestinité tu conjuguais avec lui le chant de Marcel khalifé »Djawaz essaffar et les espoirs des habitants des bidonvilles avec lesquels vous vous battiez pour une vie mieux ensoleillée moins pollueuse dans cette carrière « jobber » Ghani était la pour te chanter Djawaz essafar ! Nous avons même entendu au bout du fil HOURIA de Bab El Oued (te souviens tu d’elle ?celle qui avait une rivière d’amour dans ses yeux, reprendre avec Ghani et les autres les refrains ? Yasmina y allait pour MOUNADILOUNE et nous t’avons lavé le visage !
Sadek dix ans après !tu ne nous manques pas tu es en nous comme un œillet rouge, comme un combat comme un poème qui bouge et qui s’écrit fraternité de haut en bas ! Dix après j’ai envie de te dire toi l’ébéniste des mots, tu sens Alger et l’Algérie des humbles celle des grands, celle qui s’étale honneur et dignité et ne brasse jamais du vent, mais s’en servait pour féconder les chants !
Et tu l’a écris, décris, en cris et éclats de roses dans pétales « wa echikh atraham 3lih nssakhou »
« Merci ya kho »
Fateh Agrane