Impasse politique en Algérie : L’Union européenne préoccupée

le 08.12.14 | 10h00 13 réactions

| © D. R.

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Le statu quo politique et les nuages qui s’accumulent dans le ciel Algérie en matière économique inspirent de grandes inquiétudes à l’Union européenne, premier partenaire du pays.

Bruxelles
De notre envoyé spécial

L’Algérie continue à troubler ses partenaires européens et à passer pour le cancre des processus de coopération politique et économique. Notre pays, «exportateur de stabilité» selon la formule infatuée de nos dirigeants, renvoie surtout l’image d’un Etat figé, ne sachant pas où il va et ce qu’il veut à un moment où les enjeux géopolitiques sont à l’aigu.
Des sources auprès des structures du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) – un peu le gros ministère des affaires étrangères de l’UE – avouent aujourd’hui qu’on perd son latin à tenter de subodorer les intentions des autorités algériennes en matière de caps économiques et de choix politiques.

Le discours reste diplomatique mais, poussés à la confidence, les mêmes sources confessent que l’avenir du pays fait peur à ces voisins du Nord, sérieusement échaudés par le désastre libyen et, plus loin, par les spasmes sans fin de la désespérante Egypte.
Les députés européens, rencontrés à l’occasion d’une visite aux institutions de l’Union européenne organisée au profit des médias algériens, ne cachent pas leur inquiétude. Ceux notamment que leurs charges, au niveau des Délégations, amènent à s’intéresser au Maghreb s’ahurissent carrément du fait que l’absence d’alternative politique n’inquiète pas plus que cela en Algérie. De la précarité du cadre juridique régissant le champ d’action de la société civile (loi vue et revue sur les associations) à la fermeture du dialogue avec la classe politique, les autorités algériennes, pense-t-on, ont dangereusement dévitalisé les relais para-institutionnels qui structureraient au besoin une transition politique sans grand dommage. La crainte mi-dite mi-tue est de voir l’Etat s’effondrer et le chaos s’installer à des brasses de l’Europe.

«Qui gouverne en Algérie ?»

La visite au complexe politico-diplomatique de l’UE à Bruxelles a été certes précédée d’«événements» qui rebraquent les projecteurs sur notre pays : séjour médical grenoblois du président Bouteflika et chute retentissante des prix du pétrole notamment. L’angoisse dépasse désormais l’agacement vécu à lancer et relancer des dispositifs de coopération, à les voir pris dans les rets bureaucratiques ou reconfigurés selon les atermoiements doctrinaux de nos dirigeants. Qui succédera à Bouteflika et dans quelles conditions ? Quels sont les mécanismes et les centres de prise de décision ? Pour combien de temps la paix sociale fragile comptera encore sur les caisses du Trésor ?... En un mot, le partenaire européen couve une peur bleue de l’avenir immédiat du pays et s’effraie à l’idée de voir ses intérêts et sa sécurité menacés par un contexte d’instabilité aux conséquences imprévisibles en Algérie. Ces angoisses sont dûment portées aux oreilles des responsables algériens, dans les salons insonorisés des visites officielles, nous assure-t-on.

Mais il semblerait que cet orgueil, qui se veut tout algérien, est tiré comme un joker pour couper court aux explications. Le froncement de sourcils, côté algérien, serait même activé lorsque ce sont les Algériens eux-mêmes qui ont à peu près conçu les termes de la démarche. Les discussions engagées en novembre dernier par la délégation de l’UE, conduite par Bernard Savage, avec la classe politique et la société civile, et qui a soulevé la colère de Saadani et de son FLN, non seulement étaient prévues dans l’Accord d’association, mais les dates des rencontres avaient été arrêtées par la partie algérienne. L’on regrette que la coïncidence fâcheuse (avec l’hospitalisation de Bouteflika à Grenoble) ait pu donner matière à interprétation, mais l’on jure par tous ses dieux, dans le temple du Parlement européen, que ce n’était qu’une coïncidence.

L’épisode est symptomatique du potentiel tension dès qu’il s’agit de questionner le politique en Algérie, où tout se passe comme si une coopération économique pouvait se concevoir sans les paramétrages politiques. Et pour la coopération économique justement, les écueils seraient légion et les radars du partenaire européen brouillés par les approximations ou les accès d’orgueil (encore lui) côté algérien.

Bazar économique

Des aspects en dormance de l’Accord d’association, entré en vigueur en 2005, sont certes réactivés depuis peu, mais la posture lunatique des Algériens brouille les cartes, se plaint-on encore. L’on avouera en vrac que l’on ne sait pas trop ce qui est concrètement advenu de la fameuse règle des 49/51% ; ne pas comprendre que des sommes faramineuses soient allouées pour le développement du secteur agricole sans le nécessaire assainissement du marché dans lequel débouche le produit de la filière, que l’informel soit à ce point invasif et mine en profondeur toute démarche de relance économique...

S’il est bien évident que l’on défend plutôt ses intérêts du côté européen et que l’on s’est donné les moyens de la position hégémonique, l’Algérie n’a que ses arguments en hydrocarbures à faire valoir pour vendre son statut de partenaire, quitte brouillant et indiscipliné. Un grand marché aussi. Un peu trop grand d’ailleurs et débridé au point où ses 30 000 importateurs, brassant gros dans la cagnotte ahurissante de plus 60 milliards de dollars d’importations annuelles, ont ouvert des couloirs exempts de tout contrôle avec la Chine notamment.

En somme, on n’est pas loin de l’alerte, de l’autre côté de la Méditerranée. Les fastidieux réglages des points d’accord, de l’évaluation des seuils d’exécution des programmes et autres hiatus techniques qui caractérisent le partenariat entre les deux parties semblent passer désormais en souci accessoire face à l’inquiétude qu’inspire notre pays.

VOS RÉACTIONS 13

Clovirax le 09.12.14 | 00h32

On ne s'en rend pas compte...

Ca a l'air anodin pour certains, mais le régne de Bouteflika a presque consommé une génération entiere (des compétences dans tous les domaines sacrifiées, marginalisées...). Si ce clan prépare le prochain ... la suite

Evidemment !

Dommageable à l'échange que ma contribution soit éjectée ! Cela dit le message est passé et bonne continuation.

CE QUI EST INQUIETANT POUR TOUS

Ce qui inquiète tout le monde ,en particulier l'UE ou plus exactement certains de ses membres non historiquement liés à l'Algérie, c'est:
-le gouffre existant entre préoccupations profondes des populations , notamment jeunes, et l’inefficiente d'un système de gouvernance autiste et médiocre.
-Une économie non productive et dangereusement liée aux aléas des seuls revenus pétroliers , face à des besoins de base poussés par une forte démographie.
-Un système politique usé et corrompu caractérisé par l'exclusion , l'opposition aux droits
démocratiques , et souvent l'appel à "la carotte et le bâton".
-Des centres de pouvoirs diffus et irresponsables,y compris au plus haut niveau institutionnel ; le tout couplé à une faible envergure technocratique.
-Un enseignement spéculatif qui ne mène pas à des métiers productifs.
-Enfin une situation générale marquée depuis deux décennies par des luttes sociales et des affrontements armés larvés poussant bien des jeunes à l'exil.

Dans pareil contexte ,les accords éventuels sont dominés par des soucis de soutiens politiques entre pouvoirs en place,avec carte de séjour en sus, et non entre pays au sens durable et mutuellement profitable.

173 000 tonnes d'or !!!!!!!!

Attention aux chiffres......
Un zéro fait grande différence après un chiffre....... deux zéro cent fois plus....
173000 tonnes = 173 000 000 kg
1kg or = 31 000 euros
soit 5363 MILLIARDS EUROS
Il faut pas rêver notre pays n' a pas
cette somme en réserve d or

Matelas de sécurité

Mr l'ange, vous pouvez continuer à rêver mon "ami" ! Qui vous dit que l'Algérie pourrait un jour récupérer l'argent des algériens déposé par on sait qui auprès de la Réserve Fédérale Américaine ! Vous n'en reverrez jamais la couleur !

Larmes de crocodile

La situation que vit aujourd'hui notre Algérie est le fruit de leur politique ! Qu'ils cessent de geindre et se souviennent que nous leur devons la fameuse décennie noire dont ils nous ont gratifiés par leur politique hypocrite et je n'oublierais jamais qu'au moment où les enfants de mon pays s’entre-tuaient (résultat de leurs manœuvres sournoises) ces hypocrites se frottaient les mains d'avoir détruit la locomotive des pays non-alignés qui faisaient contre-poids à leur pouvoir !

Vous parlez d'une famille mr Huron?

Nous sommes gouvernés pas des monstres les amis !
Nos dirigeants sèment la haine la mort !
Les pires ennemis sur terre sont les israéliens et palestiniens pense t -on !
Entre palestiniens et Israël les règles sont connues et chacun fait avec . Israël tue, et le Hamas fait de même à son niveau il fait de son mieux !
Bref ils se connaissent à chaque crise on se retrouve avec un milliers de morts palestiniens et quelques dizaines d'israeliens !
Les intentions , les projets sont bien affichés c'est clair !
La haine est palpable et peut se mesurer à partir du Chili ou du Japon !

Avec nos monstres c'est bien pire oui bien bien pire !
Mais toujours sans en avoir l'air ! Zkimiiiiiiiiiiii
En 10 ans nos monstres ont assassinés (d'une manière ou d'une autre plus de 200000 algériens ! Israël ne fera jamais pire !
Les nôtres ils nous aiment disent-ils!
Ils nous adorent y a qu'à voir ce que subissent les mozabites depuis 2006!
En 2001 , en 2 jours nos monstres ont assassinés 126 jeunes kabyles !
Nos monstres ne reculent devant rien ils seraient capables d'assassiner la moitié de la population pour rester au pouvoir !
Ils dilapident les richesses du pays par haine, par incompetence par ignorance ils avancent ghyoulement et ne pensent qu'à leur pomme !
La semaine dernière l'AIS à fait son congrès à Jijel ! Oui le bras armé du FIS vous avez bien lu !

Boire une bière en dehors de Kabylie ou ne pas faire ramadan peut vous coûter la prison , mais voler des milliards (si vous êtes épaule bien sur ) ne vous coûtera rien ! Au contraire !
Nos monstres sont tout simplement fous ! Dire qu'ils ont des enfants des familles , le pays est devenu un enfer !

Vivement kach isti3mar!
Mais pas la France j'espère , because la France est déjà depuis 1930 !
Je souhaite les USA , ou les anglais pour écraser cette mauvaise graine qui sévit depuis si longtemps !

Isti3mar, pour isti3mar vaut mieux l'étranger , c'plus facile à digérer !

Aucune inquiètude

Nous avons Saidani pour la relève et la succession alors soyez plus que tranquilles!

L'UE

c'est que L'UE a des perspectives
divergente que certains n'apportent pas soutien et ne partage pas.

Mourad Slimani écrit :

" Des sources auprès des structures du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) – un peu le gros ministère des affaires étrangères de l’UE – avouent aujourd’hui qu’on perd son latin à tenter de subodorer les intentions des autorités algériennes en matière de caps économiques et de choix politiques." Mais M.Slimani les autorités elles-mème ne savent ni ce qu'il faut faire ni où elles vont : le cap est déboussolé !! et...ça va mal !!