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Réseau des Démocrates

Ghardaïa : «Nous sommes des réfugiés chez nous»

le 18.07.14 | 10h00 7 réactions

| © Lyès. H.

La présence des services de sécurité ne...

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Violence, maisons brûlées et familles sans toit. Depuis neuf mois, Ghardaïa crie sa détresse. Reportage sur un drame humain endémique.

«Et dire que j’ai participé à la construction de la plupart des ensembles d’habitations de Ghardaïa et des nouvelles cités. Me voilà aujourd’hui, au crépuscule de ma vie, obligé de quitter ma demeure, louant, avec ma maigre retraite, ce modeste studio. Une pièce-cuisine, pour sauver ma famille.» Amer, Aâmi Salah, originaire de Souk Ahras, a passé toute sa vie à Ghardaïa. Il y habite depuis les années 1970, après avoir sillonné les grands chantiers du Sud avec la plus grande entreprise de l’époque après la DNC, l’ex-l’ETTS. «Ils sont venus la nuit avec des cagoules et m’ont donné 24 heures pour quitter ma maison dans le quartier d’El Korti alors que nous étions déjà assiégés depuis plus de deux semaines, ne pouvant sortir du côté de Châabet Telli, ni de Belghenem et encore moins de Bin Djabline. Je n’y ai plus remis les pieds à ce jour…», ajoute-t-il.
Puis, sur un ton plus mélancolique, il laisse tomber dans un murmure : «A près de 80 ans, je n’ai plus rien à Souk Ahras. Je me retrouve entre l’enclume et le marteau. Mes enfants m’en veulent de n’avoir pas prévu de partir plus tôt. C’est le mois de Ramadhan le plus amer de ma vie, et Dieu sait que j’en ai passé quelques-uns sur des chantiers difficiles, dans des bases de vie loin de tout, sans famille, mais c’était plus facile à supporter que cette situation de réfugié dans son propre pays.» Comme lui, ils sont nombreux à crier leur douleur depuis des mois sans que les autorités locales trouvent une solution.

Entassés
Aïcha, originaire de Constantine et cadre dans l’une des administrations de la wilaya de Ghardaïa, a vécu l’horreur dans le quartier de Châabet Ennichène : «C’était en pleine nuit du 23 février, lorsque de stridents cris ont déchiré la nuit. Mon mari et moi avions été réveillés. Depuis la terrasse, nous avons découvert l’horreur des flammes qui montaient de partout dans des maisons toutes proches.» Tout à coup, la porte de leur maison a été défoncée par une masse de jeunes encagoulés qui les ont sommés de partir sur-le-champ. «Ils nous ont interdit d’emporter le moindre objet. Dans la rue, des dizaines de femmes, d’enfants et d’hommes couraient dans tous les sens, ne comprenant pas ce qui leur arrivait. Ma maison et celles appartenant aux Arabes vivant dans ce quartier ont été pillées, saccagées et incendiées», révèle-t-elle Il ne restait que des murs noircis et des amas de meubles complètement consumés.
Ainsi, 23 ans de vie dans cette ville sont partis en fumée en une nuit. Cependant, grâce à l’aide de bienfaiteurs, les premières semaines sans toit sont passées en communauté. «L’Etat n’a jamais demandé après nous, nous sommes complètement abandonnés. Hébergés dans une école de Châaba avec des dizaines de familles entassées dans des classes dépourvues de tout, nous avons décidé avec mon conjoint de nous en remettre à Dieu et avons loué chez des particuliers et tentons de reprendre une vie presque normale», indique-t-elle.
Abandonnés
A l’école Chahid Gabani de Mermed, une trentaine de familles de ce quartier dont les maisons ont été incendiées continuent de vivoter. Les chefs de famille, à notre passage, étaient pour la plupart sur leur lieu de travail, il nous a été interdit de rentrer pour constater de visu les conditions de vie de ces réfugiés : «Excusez-nous, mais ce n’est pas possible que vous entriez. Notre société conservatrice ne le permet pas. Vous auriez dû vous faire accompagner par une journaliste.» Vingt-neuf familles, une cinquantaine d’enfants y vivent. Elles n’ont plus rien et attendent que les autorités daignent s’intéresser à leur cas, les reloger dans des quartiers sécurisés. «Les conditions de vie sont pénibles, cela fait plus de 5 mois que nous sommes ici dans une promiscuité et une situation sanitaire difficile. Nous nous serrons les coudes et tentons de nous entraider pour passer ce mois de Ramadhan le moins péniblement possible.»
La foi en Dieu, un certain fatalisme ressort des témoignages de ces âmes meurtries par l’agression, le mépris et cette situation de SDF qui perdure sans espoir de voir le bout du tunnel. A l’école Abderrahmane El Korti, à l’entrée du ksar de Melika qui commence à partir du carrefour Merrakchi au bas du quartier de Theniet El Makhzen, juste dans le quartier de Tichrihine qui borde l’oued M’zab, une dizaine de familles mozabites avaient subi les affres des incendies de leurs maisons. Elles ont trouvé refuge dans cet établissement scolaire et, depuis, les portes sont restées closes avec interdiction totale d’y pénétrer.
Les familles sont de plus en plus réticentes à s’ouvrir aux médias. Elles sont de plus en plus enclines à cacher cette souffrance qu’elles partagent en silence dans les murs d’une dizaine d’écoles. C’est un drame dissimulé, comme pour ne pas étaler une misère exacerbée par la chaleur estivale. Une douleur qui se veut discrète, mais qui rappelle qu’il s’agit de familles chassées de chez elles, souvent de maisons louées à des particuliers, mais dont l’incendie a tout pris, y compris les papiers d’identité pour certains. Ces familles se retrouvent, du jour au lendemain, démunies de tout. Pendant ce temps, les autorités locales brandissent des statistiques d’aides qui ne veulent absolument rien dire tant la détresse de ces gens est vive et la plaie béante.

Sit-in demain pour dénoncer la violence

Vos réactions 7

younsi16 le 18.07.14 | 13h14

Dieu les punira

En ce mois sacré du ramadan, on a encore tué des mozabites sans aucune raison..... Tout ceux qui ont volé, tué et connu les agresseurs sans les dénoncer sont complices, ce ne sont pas des vrais musulmans, il est inutile qu'ils prient et pratiquent le jeûn Dieu n'acceptera pas leurs prières et les punira de tous les malheurs qu'ils ont créés.......

peuples qui ne font que peupler

Pour le pouvoir d'Alger et son peuple, la palestine est beaucoup plus proche que Tizi-Ouzou et Ghardaia. La preuve est que ça manifeste de partout en faveur de Gaza, un don de 26 millions de dollars a été envoyé, mais silence radio sur ces "lointains étrangers Algérie". Ce semblant d'unité est largement entamé par le diviser pour régner. Il est grand temps que chacun reconnaisse les siens, et seulement les siens. au Trocadéro sur le parvis des droits de l'homme en 2001, c'étaient des étrangers de tous horizons qui criaient avec nous "halte au massacre en Kabylie" "Nous sommes tous des kabyle" tandis qu'on se demandaient s'il y avait un "peuple algérien". Mais le peu qu'il y avait se complaisait dans un silence complice trop occupé à faire la chaîne pour un sachet de lait et une boite de tomate. Quand au bidon d'huile, il était vendu avec 2 serre-joints. Mais c'est vrai aussi que c'étaient les peuples du moyen orient qui étaient venu libérer le pays en 1954/1962

édification d'une Algérie apaisée

On pisse sur la tête du peuple et on lui faire croire que c’est de la pluie !!!

Les secousses régionales, assez récurrentes, prennent source dans le centralisme politique, autiste aux revendications légitimes des Algériens et Algériennes qui sont aux prises avec les difficultés d’existence accrues que leur cause la politique du pouvoir actuel.

Le problème est donc économique et social.

La solution doit être politique.

On doit, donc, être la marée montant de paroles et d’arguments, d’une part, pour convaincre ceux qui s’enferment dans leur aporie et leur dichotomie, et d’autre part, apporter des réponses au constat d’ignorance qui ne peut qu’invalider toute nouvelle orientation politique.

Il y a des solutions pour que le siècle des lumières ait sa place parmi nous.

Sommes nous condamnés à attendre deux siècles pour s’affranchir de l’emprise du sous-développement, terreau fertiliseur de toute forme de violence ?

Cette question doit être le socle de toute nouvelle orientation politique dont la clé de voûte est la décentralisation, assurance tout risque contre toutes formes de contestation.

Face à une société qui met trop de temps à dépasser sa propre vision traditionnelle alors que le monde bouge, avance, se bouleverse, se réinvente, le Césarisme Bouteflikien doit comprendre le mécanisme des autres pour avancer dans sa propre démarche.

Il y va de sa crédibilité.

Celle-ci passe par une stratégie à revoir pour maintenir une politique ambitieuse de solidarité qui définit l’intérêt commun pour relever le défi de la justice sociale et de l’unité nationale.

C’est par une adhésion consciente à un choix de reformes le plus adéquat, le plus efficace et surtout le plus porteur de progrès de modernité que l’Algéri
e se construira.

Fraternellement lhadi
(lahdi24@yahoo.fr)

les vandales sont de retour

J'ai la rage en lisant le désarroi de cette population. Ansi donc des beni aadas venus d'arabie chassés pour leurs moeurs dépravées s'en prennent à une population autochtone et tout cela sous l'oeil complice d'un système prédateur. A non! Il faut que les berbères tous les berbères d'Algerie se mobilisent pour prêter main forte à leurs frères qui ne demandaient pourtant rien d'autre que de vivre en paix avec les autres. Evidement ce qui donne la force à cette racaille d'arabes de la pire espèce ( je ne m'attarderai pas sur ces benou hilal, Ibn Khaldoun a tout dit d'eux) c'est la passivité de la police qui laisse faire. Si nous ne faisons rien nous nous rendrons complice de ce systeme.

si vous comprenez quelques chose dites

Dire que à l'heure de la prière les bourreaux comme les victimes s'orientent vers la même direction pour les 5 prières quotidiennes / les uns le cœur chargé de détresse et les autres de haine.
Ils demandent tous pardon à dieux 10 fois par jour et aussitôt après fomentent des embuscades contre leurs voisin et frère en Islam ... Si vous comprenez quelque chose, dites le mo
i!

mes craintes ?

Que ce ne soit qu'un début des confrontations entre des habitants de régions différentes, vivants dans un même endroit. Toutes les grandes villes algériennes sont habitées sur un modèle commun : par quartiers "spécialisés" qui vient de telle région ou ville, qui vient d'une autre. Une petite étude sociologique permettra de la carte des origines au sein de toutes les villes d'Algérie : qui est kabyle, qui est chaoui, djidjellien, mascri, tebessien, de saida, tiarti ... c'est un schéma qui existe dans les grandes villes que je connais : Alger, Annaba, Constantine, Oran, Batna, Sétif, ... J'ai déjà entendu "retourne chez toi" dans ce pays aux citoyens "très ouverts", "tolérants", "éduqués" et "civilisés".

GHARDAIA

ghardaia est juste un lieu dit et ne represente aucun interet au pouvoir en place l'essentiel c'est que les enfants de la future republique sont en securite cad ceux de saidani ouyahia zerhouni et autres pauvre algerie

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