20 Août 2019
Beaucoup le connaissant pour son combat pour les droits des chômeurs. Il s'appelle Belkacem Khencha. Il est quinquagénaire originaire de Laghouat et père de quatre enfants dont deux filles et deux garçons. Belkacem était l'un des leaders du mouvement des chômeurs au sud et l'une des figures qui ont fait bouger les lignes entre 2012 et 2014. Il a été emprisonné à plusieurs reprises pour son engagement au sein du mouvement des chômeurs et pour son activisme pour les questions du développement local dans sa wilaya, accablé par la justice de Laghouat (plusieurs affaires introduites en justice contre lui et plusieurs millions Da comme amendes à payer alors qu'il n'a ni travail ni revenu, ndlr) et asphyxié par les services de la sécurité au point où ils lui ont même interdit d'approcher les manifestations ou de se réunir avec les groupes de militants au risque de se retrouver encore une fois en prison. Belkacem ne vit plus, mais il subit terriblement la répression insupportable des autorités locales avec l'aide de tous leurs services de répression mobilisés pour fragiliser les mouvements et réprimer les militants-es. Sans travail depuis plusieurs années, il confie que «la répression qu’il subit ne s'est pas affaiblie depuis la chute de Bouteflika, mais elle s'est accentuée encore», chose qu'il n'arrive plus à supporter. Comme l'est le cas de Me Salah Dabouz qui est en grève de la faim depuis 23 jours, ultime recours pour lui pour dénoncer tout ce qu'il subit à Ghardaïa, Belkacem Khencha a recouru lui aussi à la même méthode pour exprimer son ras-le-bol du pouvoir et de ses injustices. Il est aujourd'hui à son 7é jour de sa grève de la faim illimitée.