29 Août 2017
Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr
Il est des jours comme ça où lorsque vous entendez un haut responsable évoquer avec ferveur la justice sociale et la solidarité nationale, vous vous pincez pour vous assurer qu’il s’adresse bien, entre autres, à vous. Je n’ose pas parler de foutage de gueule même si j’avoue que j’y pense parce que cela y ressemble étrangement. Mais là n’est pas l’objet de ce billet.
Je voudrais juste que l’on nous dise un peu plus clairement qui va appliquer la justice et la solidarité en question ? Parce que, au rythme où enfle la confrontation même si pour d’aucuns elle demeure invisible et donc peu crédible, je me dis que peut-être, encore une fois, les promesses et engagements que l’on énonce toujours, d’ailleurs, sur un même ton résolu, seront aussi vite oubliés que les populations auxquelles on les aura adressés. Quand les forces qui étalent au grand jour leur inimitié sans que soient désignés les clans qui s’affrontent vont-elles sortir du bois et dire enfin clairement ce qu’elles comptent encore faire à ce pays ? Que l’on éclaire notre lanterne sur ceux qui font semblant d’appliquer des règles encensées un jour et répudiées quelques semaines plus tard. J’aimerais bien savoir, par exemple, pourquoi la tripartite a été reportée sans qu’aucune date n’ait été fixée pour sa prochaine tenue ? Comment toutes les parties ont-elles fait pour tomber d’accord sur le report en question ? A-t-on de nouveau agité l’épouvantail d’une méchante réaction populaire aux décisions qui seront prises à l’issue de la rencontre ? Le moins que l’on puisse dire est que le flou le plus total est entretenu. Reste à savoir pourquoi on préfère ne pas y aller franco !
C’est vrai que lorsque l’on parle d’indépendance économique et de bien-être des Algériens, on a une envie irrépressible d’y croire. Sauf qu’aucune mesure pour donner le la n’est engagée. Les milliards que les privilégiés du système ont empruntés aux banques sans penser à les rembourser et sans qu’aucune autorité ne les contraigne à le faire devraient contribuer grandement à assurer ce bien-être dont on ne jouit que si l’on a les reins solides. Nous aurions quelques nouveaux milliardaires en plus !
M. B.