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Le COA otage de querelles intestines Le CIO désavoue Hassan Chikh

 

 

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le 21.08.12 | 10h00 1 réaction

Le Comité olympique algérien (COA) réoccupe le devant de la scène.

La «trêve», qu’ont décrétée ses membres à la veille de l’ouverture des 30es JO de Londres 2012, n’a pas été respectée comme l’indique une correspondance du Comité olympique international (CIO) adressée, vendredi dernier, à Hassan Chikh, désormais ex-secrétaire général du COA remplacé par Z’hor Guidouche.

A la veille de l’Aïd El Fitr, Jérôme Poivey, responsable de la direction des relations avec les comités nationaux olympiques (CNO), dévoile l’existence d’une correspondance en date du 26 juillet adressée par Hassan Chikh à la personne mentionnée dans laquelle son correspondant lui précise : «A la suite de la réunion de notre comité exécutif du 9 juillet 2012, tenue conformément aux recommandations du CIO, nous nous attendions à une réaction de votre part, à notre attention, comme vous l’avez fait avant… après une interruption des activités de notre comité exécutif qui a duré tout le premier semestre de l’année 2012… Les membres du comité exécutif dans leur majorité ont exprimé leur grand regret de n’avoir pris connaissance du contenu de ce dossier qu’à deux semaines seulement du départ de la délégation (algérienne) à Londres et ont tenu à dénoncer cette manière de faire du président du COA.»

La réponse de Jérôme Poivey est aussi sèche que cinglante à l’endroit de son correspondant : «Au retour de Londres, nous tenons néanmoins à vous exprimer notre surprise et notre étonnement quant à la tenue de votre message. Sur la forme, nous nous étonnons du fait que vous vous présentiez comme une sorte de ‘‘porte-parole’’ des membres du comité exécutif. Il y a au sein de comité exécutif et selon les statuts en vigueur de votre CNO des positions et des responsabilités clairement et officiellement établies que chacun doit respecter.»

Est-ce à dire que le CIO dénie à Hassan Chikh la «qualité» de porte-parole et en même temps le «droit» de s’exprimer au nom du COA et du comité exécutif ? C’est ce que suppose le passage en question. Sur le chapitre des délais d’information du dossier (deux semaines), Jérôme Poivey reprend la balle de volée et répond : «Vous semblez désormais vous étonner de n’avoir pu être informé que deux semaines avant les Jeux olympiques de la préparation de votre délégation alors même que vous avez vous-même décidé de ne plus vous réunir… Il nous semble qu’il y a là une contradiction majeure dont nous vous laissons assumer l’entière responsabilité. Vous vous souviendrez sans doute qu’il a fallu toute notre insistance et la bonne volonté des uns et des autres pour que vous puissiez enfin vous réunir le 9 juillet dernier.»

Dans la seconde partie de la lettre adressée au CIO Hassan Chikh avait indiqué : «La majorité des présidents de fédérations nationales, trente sur quarante dont dix-huit fédérations olympiques sur vingt-deux, ont décidé de retirer leur confiance au président du COA, ce dernier ne bénéficie plus de la légitimité d’exercer la fonction de président et ne peut à ce titre représenter officiellement notre CNO.»  La réplique du CIO est sans ménagement : «Vous prétendez dans votre message (à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres alors même que la délégation algérienne et les athlètes algériens étaient déjà à Londres) que le président ne bénéficie plus de la légitimité d’exercer la fonction de président et ne peut à ce titre représenter officiellement notre CNO.» Cette allégation en dehors de tout cadre juridique est à la fois grave, irresponsable et inacceptable. Nous vous rappelons à toutes fins utiles que votre CNO est régi par ses statuts et par la charte olympique et par les décisions de ses organes compétents prises uniquement dans le cadre de réunions statutaires et conformes à la charte olympique… Au vu de ce qui précède, nous vous invitons à vous en tenir au strict respect des statuts de votre CNO actuellement en vigueur et de la charte olympique.»

La dernière phrase est une réponse sans équivoque à la position exprimée par Hassan Chikh lorsqu’il écrit :
«Cette décision (le président ne bénéficie plus de la légitimité d’exercer la fonction) sera entérinée conformément à nos statuts lors de l’assemblée générale extraordinaire devant se tenir dès le retour de la délégation algérienne de Londres.» Cet échange de correspondances entre le COA et le CIO est la preuve de la profondeur de la crise qui menace les fondements même du Comité olympique algérien. Les querelles de personnes, les combats d’arrière-garde, les luttes d’intérêts ternissent encore un peu plus l’image, déjà, écornée du sport algérien.
  C’est dans ce climat délétère que les athlètes algériens ont «préparé» les Jeux olympiques. Dès lors, fallait-il s’attendre à grand-chose aux Jeux de Londres ?                           

Yazid Ouahib
 
 
Vos réactions 1

fayçal79   le 21.08.12 | 11h33

A l'image du pays

Le sport en Algérie est à l'image du pays, où on préfère régler des comptes personnels, que de s'occuper de l'intérêt général..., pendant ce temps le niveau de nos athlètes ne cesse de chuter. Contrairement aux autre secteurs où on peut arranger les chiffres pour des raisons politiques (logement, bac, emploi...), le Sport lui n'offre aucune possibilité de masquer la vérité, car les résultats sont visibles par tout le monde..., des changements profonds doivent être apportés si on veut élever le niveau, et surtout mettre de côté les intérêts personnels...

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