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La déroute de Doha

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le 25.12.11 | 01h00 Réagissez

Le rideau est tombé vendredi sur la 12e édition des Jeux arabes qu’a abritée le Qatar durant deux semaines. Cette manifestation démontre le recul du sport algérien qui n’arrive même plus à se distinguer dans des compétitions sportives de dernier rang. Terminer 5e, loin derrière l’Egypte, la Tunisie, le Maroc et le Qatar, c’est tout sauf une surprise.

Cette «performance» renseigne un peu plus sur l’état lamentable du sport algérien qui n’arrive plus à se hisser au niveau de pays bien moins nantis, sur tous les plans, mais qui nous dament le pion à chaque occasion. La ridicule moisson de médailles (88 au total dont 16 seulement d’or) se passe de tout commentaire. Elle illustre l’état de déliquescence dans lequel des «têtes pensantes» ont plongé le mouvement sportif national.

Le drame, c’est qu’elles vont poursuivre leur œuvre de mise en pièces et coupes du secteur. Bien avant le tomber de rideau des JA de Doha, des «stratèges» avaient déjà trouvé la parade pour calmer le jeu. L’Algérie a participé aux Jeux de Doha avec des athlètes très jeunes par rapport à leurs adversaires. L’opinion sportive, qui n’est pas dupe, est en droit d’interpeller tous les responsables (ministère, fédérations, staffs techniques, athlètes) sur le fiasco, et le mot n’est pas fort, de Doha.

Qu’en est-il des pronostics (trop optimistes) qui avaient évoqué le chiffre de 33 médailles d’or ?

Les sportifs algériens présents aux JA de Doha, à quelques petites exceptions près, ont fait de la figuration. Rien de plus.

Doha a confirmé une chose : la régression du sport algérien dans le concert des compétitions internationales, continentales, régionales et zonales. Partout, il ferme la marche.
Pourtant, ce ne sont pas les mises en garde, formulées par des spécialistes, qui ont fait défaut. Malheureusement, ces voix ont toujours été étouffées par les tenants du système en place. Faute de stratégie et de politiques résolument tournées vers l’avenir et au seul profit des sportifs et du sport, le mouvement sportif national continuera d’avancer sans objectifs et rééditera les mauvais choix qui sont, en grande partie, la cause des échecs consommés qui se reproduiront fatalement.

Après les Jeux de Doha, à vite oublier, le sport algérien est de nouveau à la croisée des chemins. Des décisions qui seront prises à la lumière des piètres résultats obtenus au Qatar dépendra son avenir à moyen terme. Si les pouvoirs publics ne tirent pas la sonnette d’alarme et n’optent pas en faveur d’une stratégie qui tourne définitivement le dos à la vision qui a conduit le sport algérien dans cette impasse, les échecs et humiliations auront encore de beaux jours devant eux. Le moment est venu pour les acteurs dévoués et engagés du mouvement sportif national de se révolter contre les dévoiements qui assassinent le sport et le relèguent au rang qui est le sien aujourd’hui.

L’Algérie dispose de tous les moyens humains, sans parler des autres aspects, qui normalement la mettent à l’abri des scénarios de Harare, du Caire et de Doha. Les compétences, surtout, sont légion dans ce pays. Il suffit de les libérer et non de les brimer.

Yazid Ouahib
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