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Réseau des Démocrates

Décès de Moula Boukhalfa : Un homme de tous les combats s’en va

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le 07.06.11 

 

L’infatigable militant de la démocratie, Moula Boukhalfa, vient de nous quitter brutalement à l’âge de 72 ans.

Cet homme affable et attachant a illuminé le paysage politique et le terrain des luttes citoyennes depuis plus de vingt ans. Qui ne se souvient de son grand sourire qui ne quitte jamais ses lèvres même si, parfois, les circonstances ne prêtaient pas au rire durant la décennie noire. Feu «aâmi Boukhalfa» est un personnage qui a marqué l’Algérie de ces dernières années. Omniprésent dans toutes les actions et les initiatives citoyennes et politiques, il aura été un acteur de tous les combats démocratiques en Algérie. A commencer par l’Union des forces libérales (UDL) qu’il avait créé à la faveur de l’ouverture politique de 1990. Opérateur économique, il a vite fait d’annoncer la couleur libérale de son parti. Il était aussi un grand défenseur de l’Algérie quand ses fondations menaçaient de s’écrouler sous les coups de boutoir de la déferlante intégriste et des pressions internationales.

A ce titre, il a fait de son mieux pour rapprocher les positions des partis de sa famille politique pour créer le fameux pôle démocratique qui lui était si cher. Grand admirateur de Mouloud Hamrouche, feu «âami» Boukhalfa n’hésitait pas à louer les qualités de «Si Mouloud» qu’il voyait président de la République. Mais dans le cœur de ce grand homme, il y avait de la place pour tout le monde tellement il était généreux et altruiste. A son âge avancé, il a participé activement à l’éclosion du mouvement citoyen des archs en Kabylie et a même réussi à créer une section des archs à Alger !             

Le vent du changement qui souffle sur l’Algérie a redonné du souffle à cet homme engagé qui a intégré la CNCD. Tous les samedis, aâmi Boukhalfa pointait à la place du 1er Mai pour donner de la voix aux jeunes Algériens qui réclament le changement. Moula Boukhalfa a, une fois n’est pas coutume, manqué le rendez-vous samedi dernier. Il était un peu souffrant. Hier, il nous a quittés pour l’éternité. Repose en paix aâmi Boukhalfa, l’Algérie démocratique dont tu rêvais triomphera.                  

Hassan Moali
 
 
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