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24 Juillet 2016
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L’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (ICSO) se signale, enfin, puisqu’elle tient une réunion, mercredi prochain, la première depuis le second sommet de l’opposition tenu pour rappel, le 30 mars dernier.
M. Kebci - Alger (Le Soir) -
Une réunion prévue au siège national du RCD qui aura, à coup sûr, à décortiquer la situation politique, économique et sociale du pays. Ceci quoique chacun des membres de l’instance ait eu à se positionner à chacun des soubresauts ayant émaillé et/ou émaillant la scène nationale.
Il s’agira également pour certains des membres de l’ICSO d’enterrer leurs ultimes illusions quant à la possibilité qu’ils ont de tout temps nourrie quant à voir le pouvoir en place lâcher du lest à même de leur permettre de prendre part aux prochains rendez-vous électoraux.
Sauf que, malheureusement pour eux, bien des fondamentaux ont changé depuis et se doivent, de ce fait, changer leur analyse de la situation et ainsi revoir leurs copies. Avec, notamment, comme le soulignera le président de Jil Jadid, la logique du «coup d’Etat permanent» plus que jamais en vigueur. Soufiane Dillalli soulignera dans ce sens, la «fermeture du champ politique et la remise en cause du multipartisme» dans la logique du pouvoir qui «traque l’opposition où qu’elle se manifeste, dans le mouvement associatif, dans les syndicats, dans les médias, dans les ONG,…». Avant que Soufiane Djillali n’ajoute, dépité : «Nous sommes face à un régime complètement fermé.»
Une appréciation que partage à des nuances près Karim Tabbou. Pour l’ancien premier secrétaire national du FFS et promoteur de l’Union démocratique et sociale en attente d’agrément, les partis politiques se réclamant de l’opposition doivent «s’émanciper de leurs propres contradictions devant une situation difficile qui demande des sacrifices». Car, expliquera-t-il, «il n’est pas normal que ces partis qui aspirent à devenir une alternative politique soient prisonniers de considérations secondaires, de calculs partisans alors que le pays traverse une période des plus délicates de son histoire».
Et à Tabbou de soutenir qu’une toute simple question se pose à l’opposition : «sommes-nous capables de construire cette alternative ensemble ou allons-nous reproduire les échecs du passé ?».
Autant dire que l’ICSO est à la croisée des chemins et son sommet de mercredi prochain risque d’être «fatidique» dans un sens ou dans un autre. Soit elle continuera à agir comme elle l’a toujours fait depuis sa mise sur pied il y a près de deux ans, sans prolongement palpable au sein de la société, soit elle fera son bilan et rebondira à la lumière des derniers développement qui prêtent à l’inquiétude. Un sommet de l’ICSO qui intervient également au moment où ses deux constituants, la CLTD (Coordination pour les libertés et la transition démocratique) et le PFC (Pôle des Forces du Changement), ont enregistré des défections. Celle de Jil Jadid pour le premier, Islah qui a claqué la semaine écoulée les portes du second, emboitant, ainsi, le pas, à d’autres de ses membres, certes peu représentatifs à l’image du FAN de Djamal Benabdeslam et le parti de Naïma Salhi.
M. K.
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