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CŒUR ET ACTIVITÉ SPORTIVE : LES 10 RÈGLES D'OR

Le Club des Cardiologues du Sport (CCS) a émis dix recommandations indispensables pour une pratique sportive en toute sécurité. Véronique Gebuhrer, cardiologue et membre du CCS, commente pour vous ces 10 règles d'or que vous pouvez retrouver dans le diaporama ci-dessous.

Pourquoi pratiquer une activité physique et quelles précautions prendre ?

«Nous sommes tous génétiquement programmés pour bouger ; la sédentarité est une caractéristique moderne de l’être humain. En premier lieu, l’activité physique permet de se sentir bien et de retarder les effets du vieillissement (musculaire, articulaire et cardiaque). Elle améliore les chiffres tensionnels (hypertension), le taux de sucre dans le sang (diabète) et le rapport mauvais cholestérol (LDL)/ bon cholestérol (HDL).»

«Chaque activité de la vie quotidienne et de pratique sportive a un coût énergétique qu’il est possible de mesurer et de hiérarchiser lors d’un test d’effort avec mesure de la VO2 max (consommation d’oxygène). La capacité d’effort maximale est un facteur de pronostic indépendant de la pathologie cardiaque et des facteurs de risque cardio-vasculaire. L’activité physique régulière améliore la VO2 max et diminue le travail cardiaque. La VO2 dépend du poids, de la cylindrée cardiaque et de la condition musculaire : plus ces facteurs sont « bons », moins le cœur travaille et s’accélère à l’effort (fréquence cardiaque) et donc se fatigue.»

Des sports plus ou moins indiqués

«Les sports d’endurance, qui sont des activités prolongées, et à un niveau sous-maximal (c’est-à-dire ne puisant pas dans les réserves), sont recommandés car ils améliorent la balance adrénergique (qui agit via l’adrénaline)/vagale qui se reflète dans une moindre accélération du cœur. Ces sports sont : la marche, le footing, la randonnée, le vélo et la natation.
La classification de Mitchell (voir illustration) définit une activité sportive en fonction des contraintes dynamiques et statiques sollicitées lors du sport. Certains sports sont contre-indiqués pour le patient « cardiaque » ; son cardiologue peut l’aider à adapter sa pratique sportive.»

© CCS

Des règles à respecter

«Les activités sportives « dangereuses » sont autant liées aux circonstances et aux conditions de réalisation du sport qu’à la pathologie cardiaque (reportez-vous au diaporama pour les le détail de chaque règle d’or) :
- Les conditions climatiques (températures extrêmes, pollution, altitude ou profondeur sous-marine) (règle 6)
- La condition physique (fièvre, fatigue, anémie) et psychique (stress, surmenage) (règles 7, 8, 9)
- La méthode de la pratique sportive : l’échauffement et l’hydratation pendant l’activité, ainsi qu’une récupération progressive sans arrêt brutal après l’effort (règles 4 et 5)»

Être à l'écoute

«Les règles 1, 2 et 3 doivent être impérativement respectées. Des enquêtes menées au sein de différentes populations sportives ont montré que l’on retrouve lors de l’interrogatoire, après un accident aigu, des signes avant-coureurs que le sportif avait négligés : douleur thoracique, sensation de malaise, essoufflement anormal ou encore palpitations. Les symptômes survenant pendant la période de récupération sont aussi discriminants. On ne doit pas attendre pour consulter son médecin ou son cardiologue.

De manière générale, la réalisation d’un test d’effort (règle 10) est recommandée pour :

- Le sujet ayant des symptômes
- Le sujet « cardiaque » ou avec hypertension (HTA).
- Le sujet asymptomatique (n’ayant pas de symptômes) avec au moins deux facteurs de risques cardio-vasculaires (en dehors de l’âge et du sexe) : le tabac, le diabète, l’hypertension ou l’hérédité
- Le sujet asymptomatique voulant débuter ou reprendre une activité sportive intense ou en compétition et ayant plus de 45 ans pour la femme et plus de 35 ans pour l’homme
- Le sujet asymptomatique de plus de 65 ans pratiquant une activité sportive intense ou en compétition

En conclusion, le sport est une bonne école pour apprendre à se connaître : rester attentif à son corps permet souvent d’éviter les accidents.
Le port du cardio-fréquencemètre (surveillance du pouls-fréquence cardiaque) peut être une aide pour doser l’intensité de l’effort et être alerté en cas de fréquence cardiaque inhabituelle, sans devenir esclave des objets connectés. Le plaisir et le ressenti restent le meilleur guide.»

Bon sport !

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