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La première femme médecin d’Afrique est partie en silence

La première femme médecin d’Afrique est partie en silence

Le continent africain et l’Algérie ont perdu leur première femme médecin. Née le 28 juin 1919 à Médéa, AldjiaBenallegue-Nourredine a fait une carrière exceptionnelle dans le monde de la santé publique. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1935, elle s’inscrit à la faculté de médecine d’Alger où elle décroche son doctorat en 1946.

L’année suivante, la docteure Benallegue participe à la création de la Société algérienne de pédiatrie. « C’était une femme d’une grande culture. Elle a toujours su prendre ses responsabilités, notamment durant la guerre de libération », explique sa nièce, Zahia Yaker.

En 1962, elle devient professeure agrégée de médecine pédiatrique. Elle est nommée chef du service pédiatrie de l’hôpital Parnet. Aldjia Benallegue-Nourredine passe l’essentiel de sa carrière dans cet établissement qui porte aujourd’hui le nom de Nafissa Hamoud, également femme médecin.

La consécration, Aldjia Benallegue-Nourredine l’a connaitra en 1982 lorsqu’elle est élue membre de l’Académie nationale de médecine de France. Après une carrière de 43 ans, elle décide de prendre sa retraite. « Ma tante est restée très active. Elle a notamment écrit un livre Le devoir d’espérance », note Zahia Yaker.

Après le décès de son époux, Aldjia Benallegue-Nourredine décide de rejoindre sa fille qui vit en Syrie. Elle s’installe à Tartous, ville relativement sécurisée dans un pays presque totalement détruit par la guerre et le terrorisme. Elle s’est éteinte le 31 décembre. Dignement et discrètement, comme elle avait vécu.

« Ma tante a été enterrée à Tartous. Elle avait souhaité être inhumée en Algérie, mais la situation sécuritaire ne permet pas de transférer son corps ». Les membres de sa famille regrettent l’absence de réaction des autorités pour rendre hommage à une des pionnières de la médecine algérienne.

T.H.

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