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Impasse sur le 23e anniversaire de l’assassinat de Boudiaf

Impasse sur le 23e anniversaire de l’assassinat de Boudiaf

Il y a 23 ans, jour pour jour, Mohamed Boudiaf était assassiné à la maison de la culture de Annaba. Que reste-t-il encore de la mémoire de Si Tayeb El Watani. Peu de choses. Au fil des années, on oublie cette ancienne figure historique, revenue pour sauver l’Algérie de l’abîme au moment où d’autres préféraient quitter le pays. Cette douloureuse date n’a pas été marquée par une cérémonie officielle. Le défunt président Mohamed Boudiaf a eu droit à un recueillement discret sur sa tombe au cimetière d’El Alia à Alger, organisé par sa famille. Une cérémonie à laquelle aucun haut responsable n’a pris part. Il n’y a eu que ses compagnons d’armes dont Si Allal Thaalibi, El Hachemi Troudi et Louisette Ighilahriz. Après la lecture de la Fatiha, une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe de feu Mohamed Boudiaf. L’absence de commémoration officielle en dit long sur l’état d’esprit des responsables actuels du pays. Pourtant, Mohamed Boudiaf, l’un des artisans de la guerre de Libération nationale, est mort pour que l’Algérie reste debout, trente ans après son Indépendance. Un des grands symboles de l’Etat algérien, il avait répondu à l’appel de la patrie dans les moments les plus difficiles. Son fils Nacer tente entretenir la mémoire de son père. Fonctionnaire de profession, membre fondateur du Front de libération nationale (FLN historique), Mohamed Boudiaf était membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), au poste de ministre d’État de 1958 à 1961 puis vice-président jusqu’en 1962. Il entre en opposition contre Le régime d’Ahmed Ben Bella puis de Boumediene avant de s’exiler durant près de 28 ans au Maroc. Il a été rappelé en Algérie, en 1992 en pleine crise politique à la tête de l’État, en tant que président du Haut Comité d’État, organe en charge provisoire de la gestion de l’État, du 16 janvier 1992 jusqu’à son assassinat lors d’une conférence des cadres à Annaba le 29 juin 1992. Le président Boudiaf prononçait un discours à la nation, quand il avait reçu les balles assassines dans son dos. Lambarek Boumaarafi, un sous-lieutenant du groupe d’intervention spécial (GIS), avait été arrêté, jugé et emprisonné pour son assassinat.

Malik Moffok

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