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Droits de l’Homme : Alger descendue en flammes par Washington

Droits de l’Homme : Alger descendue en flammes par Washington

Dans son rapport de l’année 2014 sur la situation des droits de l’Homme, le département d’Etat américain a retenu une longue série de griefs contre le gouvernement algérien. Par Tarek Hafid

Violences policières, impunité des forces de l’ordre, arrestation et détention arbitraire, usage de la torture… Le département d’Etat américain dresse un tableau noir de la situation des droits de l’Homme en Algérie.

Rendu public le 25 juin, ce rapport fait état d’une série de dépassements survenue durant l’année 2014. Il cite, notamment le cas des manifestants de Laghouat.

«Le 8 juin, plusieurs dizaines de personnes, provenant de diverses organisations de la société civile, se sont rassemblées devant l’Hôtel de ville de Laghouat pour protester contre ce qu’ils considéraient comme une distribution injuste de logements sociaux. Au cours de la manifestation, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de sécurité. Pendant le procès, plusieurs militants ont reconnu avoir participé à cette manifestation mais ont nié leur implication dans des actes de violence. Le 18 juin, dans un procès d’une journée, un tribunal a condamné 26 manifestants à des peines de prison allant de six mois à deux ans», relève le rapport.

Fraude électorale

Dans le registre politique, le département d’Etat revient sur l’élection présidentielle d’avril 2014. «Les observateurs étrangers ont caractérisé les élections comme largement pacifiques, mais ont souligné la faible participation électorale et un taux élevé de scrutins invalidités». Il est également fait référence au candidat Ali Benflis qui «a rejeté les résultats et a annoncé que la fraude a entaché les élections. Il a saisi le Conseil constitutionnel sans résultat».

Durant la campagne, le département relève que «le gouvernement a maintenu l’influence des médias et a utilisé des fonds publics à des fins électorales. Les forces de sécurité ont utilisé la violence pour disperser des rassemblements de l’opposition politique et interféré avec le droit de se syndiquer. Les autorités ont empêché la participation de la société civile dans la surveillance des élections en refusant de fournir les accréditations nécessaires».

Le double jeu de Washington

Toutefois, le département d’Etat ne relève pas ouvertement que le président Abdelaziz Bouteflika était inapte à se présenter à cette élection présidentielle. Rappelons, à ce titre, que John Kerry avait rencontré Abdelaziz Bouteflika durant la campagne électorale. L’opinion publique algérienne avait vu en cette visite un appui ferme de Washington pour un quatrième mandat.

T.H

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