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Bouteflika, Gaïd Salah, Tewfik : trois failles d’un si fragile consensus

 Bouteflika, Gaïd Salah, Tewfik : trois failles d’un si fragile consensus

le 10.04.15 | 10h00 2 réactions

A défaut de vie politique et institutionnelle réelle, le débat sur le 4e mandat s’est vite cristallisé autour de l’armée et du DRS, de ses chefs, de ses positionnements, de ses affrontements internes, tangibles ou supposés.

D’abord parce que tout au long de la précampagne présidentielle et les mois qui ont suivi, le pays était otage des informations et analyses, interventions publiques ou rumeurs persistances sur la guerre Présidence-DRS, entre le clan présidentiel qui serait mené par Saïd Bouteflika et le patron mythique du DRS, le général de corps d’armée, Mohamed Mediène, alias Tewfik. Certains en sont même arrivés à fantasmer sur un baroud d’honneur du ténébreux chef des services emportant le 4e mandat et le clan présidentiel ! En vain, car il s’agissait plus de chamailleries de chefs, chacun jaloux des prérogatives de l’autre, chacun accusant l’autre des dérives du pouvoir, qu’ils partagent pourtant (le pouvoir et les dérives).

Chamailleries qui n’ont finalement pas brisé le sacro-saint consensus interne, partageant la rente et le pouvoir entre les appareils civils et militaires en un savant et fragile dosage, en un précaire équilibre.

Ensuite, le soutien indéfectible du chef de l’état-major, Ahmed Gaïd Salah, au Président, allant même jusqu’à menacer indirectement l’opposition politique et civique, en critiquant les «ennemis» de la stabilité, à déséquilibrer la donne au sein du régime. L’arbitrage interne étant en panne, après plus d’une décennie de politique makhzenienne, et ce sont les rapports de force brutaux entre galonnés imbus de leur puissance et un Président jouant habilement sur leur susceptibilité, qui tracent les lignes de conduite de l’Etat.


Arbitrage


C’est cette tension qui a été entretenue, souvent à coups de scoops et de déclarations incendiaires (de Saadani au général Benhadid), poussant des officiers et des soldats à rendre publique leur défiance au 4e mandat sur les réseaux sociaux, dans les discussions internes, aux coins des mess ou lors de l’enterrement d’un frère d’armes. Même l’homme de la rue s’inquiétait de la colère et de la tension qui suintaient à travers la carapace de l’ANP, rare institution stable et d’apparence homogène.

C’est lors de cette période d’avant-présidentielle, alors que les gardes du corps de la DSPP (dépendante du DRS) étaient remplacés par les gendarmes pour protéger les ministres en campagne, qu’un ancien militaire assez spécifique, Mouloud Hamrouche, commence à s’adresser à l’armée pour tenir les rangs face à la montée crescendo de la tension à Bouteflika, Gaïd Salah et Tewfik. «Trois nationalistes patriotes portent le fardeau pour sauver le pays de la crise : le Président, les généraux Gaïd Salah et Mohamed Mediène, armés de courage, de bon sens et de lucidité, doivent sortir le pays de l’impasse», déclarait-il fin mars.

En décrypté, l’ancien lieutenant-colonel proche de l’armée de la troupe demandait à Gaïd Salah de redonner à l’armée son rôle de protecteur de la nation et non d’une fraction, à Tewfik de rester dans son rôle de nœud de réseau du système et de facilitateur, et au président Bouteflika de faire passer la garantie de la transition devant ses propres ambitions désastreuses. Il était attendu que le message ne passe pas, et ce n’est pas faute «de courage, de bon sens ou de lucidité», pour reprendre Hamrouche.

La tension retomba après le 17 avril, balle au centre et épée dans le fourreau, les puissants sont demeurés puissants et la troupe est restée confinée derrière les hautes murailles des casernes. Ayant épuisé -les trois- toutes les ressources de l’arbitrage du système, ils se sont retrouvés à court de solutions salvatrices pour organiser, chacun, sa propre succession, d’où le contentement de cette demi-issue d’un 4e mandat transitoire.

Leur succession est donc remise à plus tard, quitte à en faire le carburant de la machine à rumeurs et à coups tordus. Le fragile consensus est maintenu entre les trois pôles du système, même si des poussées de fièvre viennent de temps à autre prouver que des crises d’ego ou de prérogatives, de déséquilibre de distribution de la rente ou de chasse gardée empiétée s’enflamment aux frontières des précarrés de Tewfik, Gaïd Salah, ou Bouteflika. Trois précarrés qui cadastrent un Etat, un pays, une société, toute initiative citoyenne ou entrepreneuriale. Fatalement.

VOS RÉACTIONS 2

VERITECJEMENS le 10.04.15 | 11h24

LE BON LA BRUT ET TRUAND

Le scénario comment faire pour tenir le plus longtemps possible le pouvoir avant que le peuple se réveil;très simple acheter la paix sociale en priorité les jeunes leurs distribue quelques dinars;a d'autres un logement et un travail précaire;aux voyous leurs faire un crédit qu'il ne sera jamais rembourser et aussi leurs facilité les magouilles qui deviennes riches en tres peu de temps;quant aux sages et intègres citoyens et faut leurs promettre une place aux paradis avec nos amis saoudiens;et la paix elle est assurée jusqu'a la mort

No 4 Invisible ?

Ces trois dinosaures jouent au poker avec le destin de notre pays et notre peuple ! Ils s'en fichent des lois et reglements, ils font ce qu'ils veulent du pays , il leur manque un JOUEUR No 4 , mais en realite il ne manque pas, il est la cache derriere le rideau, il est le cerveau derriere tout les malheurs des algeriens, il est aussi derriere toutes les decisions nefastes qui paralysent le development du pays , il est un magicien cruel qui fait sortir des tours diaboliques mais ne peut pas les faire rentrer dans son chapeau , il les laisse aux pauvres algeriens de se battre et se demener avec , il est un mauvais sorcier, ne d'une Chouafa malheureuse qui a lache sa malediction sur lui le rendant maniaque et sadique assoiffe de pouvoir en meme temps !!!

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